1.8.11

Irresponsables

Jean-Marie Le Pen a fustigé les autorités norvégiennes avec ses mots à lui. Il a dit que les assassinats d'Oslo par Brievik qui, selon le Figaro, réclame aujourd'hui le commandement en chef de l'armée n'était qu'un "accident" que le vrai problème était celui des autorités norvégiennes.

Les mots étaient peut-être mal choisis, mais le fond n'est pas faux.

Il y a une faute manifeste de la police : le malade a pu agir pendant deux heures d'horloge et la police n'est intervient qu'au bout de ce laps de temps, alors qu'elle était au courant par les portables dès les premiers coups de feu (le contraire est improbable, voire impossible). Le pilote de l'hélicoptère de la police était en vacances, on s'est aperçu que le bateau de remplacement qui devait transporter le commando de la police, lorsqu'il a commencé la traversée allait couler car surchargé. Il a fallu que le commando retourne au port pour en trouver un autre. La télévision filmait le massacre par hélicoptère et la police affolée courait dans tous les sens à la recherche d'un moyen de transport... pouvant mettre fin au massacre.

C'est ce qu'a voulu dire Le Pen (du moins c'est comme cela que je l'ai compris), il n'y a pas de quoi pousser des cris d'indignation. L'ampleur du massacre ne s'explique que par l'inorganisation de la police.

Maître Kuchukian, avocat à Marseille, fait observer la défaillance des services de renseignements. Il se désole en outre que personne ne démissionne, alors que la démission au moins du ministre de l'Intérieur serait convenable. Je suis tout à fait d'accord avec cet avocat. Le discours commun sur cette affaire est déconnecté de sa réalité morale et juridique.

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