2.6.10

Maître Seban fait le point sur l'affaire des disparus de l'Isère

"l'avocat, qui représentait les familles des disparues de l'Yonne dans les années 2000, s'interroge globalement sur la façon dont ces dossiers ont été traités. "Sur cinq dossiers d'instruction que nous avons en charge, quatre ont été détruits, ainsi qu'un corps."

Pour l'avocat, alors qu'une rumeur évoque la fermeture prochaine de la cellule Mineurs 38, "ce n'est vraiment pas le moment de clore les enquêtes."

"Il est hors de question que Mineurs 38 ferme, où alors il va falloir me ramener le corps de Charazed très vite, prévient Férouze Bendouiou. Je ne laisserai pas faire. Pas tant qu'on n'aura pas Charazed dans les bras.""

http://www.ledauphine.com/pour-les-familles-il-y-a-bien-eu-12-corps-de-detruits--@/index.jspz?article=308507



Malgré les dénégations de la procureur générale de Grenoble qui prétend que les scellés "détruits" n'étaient pas des corps humains, l'avocat d'une des familles des victimes remet les choses au point et maintient qu'il s'agissait de corps humains et que les expertises biologiques étaient possibles en 1998 (ce que mes souvenirs confirment).

Ce très haut magistrat tente de biaiser l'enquête ordonnée par la ministre Alliot-Marie en publiant un communiqué qui ressemble à une leçon de déposition pour témoins.

http://www.ledauphine.com/pour-les-familles-il-y-a-bien-eu-12-corps-de-detruits--@/index.jspz?article=308507#formulaire

"pour Me Didier Seban, avocat d'une partie des familles des enfants disparus. Il cite notamment un document où "les scellés étaient bien inscrits comme des inconnus et non de simples scellés biologiques. Ce sont bien les corps d'une douzaine d'inconnus qui ont disparu. Nous en avons été profondément indignés car le corps humain n'est pas un scellé. Il a une dignité. Et nous sommes d'autant plus indignés qu'ils ont été détruits, en 1998, à une époque où on aurait pu faire des tests ADN. Des rapprochements auraient peut-être pu être faits avec Ludovic Janvier (disparu à Saint-Martin-d'Hères en 1983). C'est pour cela que nous avons saisi la Garde des Sceaux."
Mais quel mobile pousse la procureur général à agir ainsi ? Pourquoi ce communiqué ?

Le "jugement des juges" aura lieu, mais se peut-il qu'il ait lieu dès ici-bas ?

Cette nouvelle atroce affaire pose, après Outreau et d'innombrables affaires moins connues, le problème de la magistrature française.

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