Relaté par Vatican information service, les propos tenus par Mgr Mamberti lors de la "Semaine sociale de Cuba" sont un exposé lumineux sur le laïcisme et la laïcité.
Le laïcisme exprimé par monsieur Chirac dans son discours du 17 décembre 2003, peut se résumer ainsi : le laïcisme est de droit, il tolère les croyances religieuses. Le laïcisme, c'est-à-dire l'athéisme public, tolère dans l'espace privé l'expression des religions. Car le laïcisme unit alors que les croyances divisent.
Ce sophisme repose sur une idée vraie. L'humanité est divisée de croyances et dans ce domaine nul n'a de titre à imposer son opinion à un autre ou à des autres. Les hommes doivent en conséquence s'unir sur la raison, soit les droits universels de l'homme. Les décisions de justice et les décisions politiques doivent être fondées en raison, il ne peut y avoir d'arbitraire.
Les croyances doivent en conséquence respecter les droits de l'homme et la raison et les autorités laïques ont le droit et le devoir de faire respecter les droits universels de l'homme.
Jusqu'ici je suis d'accord avec le laïcisme.
Cependant, lorsque cette même idéologie laïciste va inférer que les croyances ne pourront être que tolérées, je ne suis pas d'accord.
La raison nous montre que l'être humain en raison de sa dignité donc de la dignité de l'esprit universel de l'homme peut et même doit exprimer des opinions religieuses. La raison nous montre que la destinée de l'homme ne finit pas ici-bas et que l'esprit de l'homme survit à la mort. Il est en conséquence du droit et non de la tolérance d'exprimer des opinions religieuses ressortissant à la croyance. Ce droit est aussi un droit de l'Etat.
En conséquence, l'expression des croyances est un droit de l'homme que l'homme tient de sa nature. Il n'est pas une "tolérance" de l'Etat qui, dans la perspective du laïcisme, fermerait les yeux sur des attitudes irrationnelles.
C'est pourquoi par un paradoxe habituel chez ceux qui professent le scepticisme, le laïcisme devient totalitaire et s'immisce dans la liberté de conscience et bafoue la liberté religieuse des individus et des nations. Le laïcisme viole le droit fondamental de l'homme à la liberté religieuse.
Comme l'explique Mgr Mamberti :
Le laïcisme peut certes dériver en croyance (tant le besoin de croire chez l'homme est irrépressible et subsiste chez les athées), mais à l'origine, il est une erreur de la raison raisonnante.
Le laïcisme exprimé par monsieur Chirac dans son discours du 17 décembre 2003, peut se résumer ainsi : le laïcisme est de droit, il tolère les croyances religieuses. Le laïcisme, c'est-à-dire l'athéisme public, tolère dans l'espace privé l'expression des religions. Car le laïcisme unit alors que les croyances divisent.
Ce sophisme repose sur une idée vraie. L'humanité est divisée de croyances et dans ce domaine nul n'a de titre à imposer son opinion à un autre ou à des autres. Les hommes doivent en conséquence s'unir sur la raison, soit les droits universels de l'homme. Les décisions de justice et les décisions politiques doivent être fondées en raison, il ne peut y avoir d'arbitraire.
Les croyances doivent en conséquence respecter les droits de l'homme et la raison et les autorités laïques ont le droit et le devoir de faire respecter les droits universels de l'homme.
Jusqu'ici je suis d'accord avec le laïcisme.
Cependant, lorsque cette même idéologie laïciste va inférer que les croyances ne pourront être que tolérées, je ne suis pas d'accord.
La raison nous montre que l'être humain en raison de sa dignité donc de la dignité de l'esprit universel de l'homme peut et même doit exprimer des opinions religieuses. La raison nous montre que la destinée de l'homme ne finit pas ici-bas et que l'esprit de l'homme survit à la mort. Il est en conséquence du droit et non de la tolérance d'exprimer des opinions religieuses ressortissant à la croyance. Ce droit est aussi un droit de l'Etat.
En conséquence, l'expression des croyances est un droit de l'homme que l'homme tient de sa nature. Il n'est pas une "tolérance" de l'Etat qui, dans la perspective du laïcisme, fermerait les yeux sur des attitudes irrationnelles.
C'est pourquoi par un paradoxe habituel chez ceux qui professent le scepticisme, le laïcisme devient totalitaire et s'immisce dans la liberté de conscience et bafoue la liberté religieuse des individus et des nations. Le laïcisme viole le droit fondamental de l'homme à la liberté religieuse.
Comme l'explique Mgr Mamberti :
"L'absence de subordination logique et ontologique de la laïcité au principe du respect absolu de cette liberté fondamentale, met cette dernière en grand danger... Paradoxalement, l'Etat ne devient ainsi pas vraiment laïque car il fait de la laïcité sa valeur suprême, une idéologie dominante qu'il transforme en une sorte de religion, avec ses rites et ses liturgies civiles."Peut-on dire que le laïcisme est un croyance ? Mgr Mamberti va jusque là. Certes, il est une croyance et même une fausse croyance, mais une croyance fondée sur un sophisme et non une croyance fondée sur la sublimation de la raison. A la différence des opinions religieuses qui se fondent sur cette sublimation (du moins c'est la doctrine catholique sur la foi) et laissent à la raison son champ obligatoire pour tous, elle se prétend une conclusion de la raison, alors qu'elle est un paralogisme. Mais cette prétention rend le laïcisme particulièrement dangereux puisqu'il s'attaque au droit pivot des droits de l'homme : le droit à la liberté religieuse.
Le laïcisme peut certes dériver en croyance (tant le besoin de croire chez l'homme est irrépressible et subsiste chez les athées), mais à l'origine, il est une erreur de la raison raisonnante.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire