Voici ma réponse :
Quanta Cura encyclique du 08 décembre 1864 n'a évidemment pas condamné les droits de l'homme.Voici la citation à laquelle fait allusion "Antiquus" (mon contradicteur sur le blog) :
"nous avons condamné ces monstruosités extraordinaires que sont les opinions, qui surtout de nos jours, dominent pour le plus grand dommage des âmes et au détriment de la société civile elle-même. Ces opinions s'opposent essentiellement, non seulement à l'Église catholique, à sa doctrine de salut et à ses droits vénérables, mais encore à l'éternelle loi naturelle gravée par Dieu dans tous les coeurs et à la droite raison. C'est d'elles que presque toutes les autres erreurs firent leur origine."http://www.salve-regina.com/Magistere/PIE_IX_quanta_cura.htmNon seulement Quanta cura ne condamne pas les "droits de l'homme", mais encore elle les invoque sous la forme de la "loi naturelle". Les droits de l'homme n'étant que les devoirs de l'homme vus sous un autre angle (les droits et devoirs étant réversibles). Si j'ai le droit à la vie, c'est que j'ai le devoir de ne pas tuer. Si j'ai le droit à l'adoration, je dois respecter la liberté des autres etc.
Le droit naturel objectif, fonde les droits/devoirs naturels subjectifs.Il est (relativement) amusant de lire les nantisto-lefebvro-traditionalisto-nouvelledroitistes. Ils suicident leurs droits avec acharnement, ils scient avec grand ahan la branche sur laquelle ils sont assis.
Autre chose : cette citation de "Quanta cura" établit que l'Eglise a prêché, bien avant Benoît XVI, que les droits de l'homme ne sont pas de son invention, mais qu'elle les a trouvés gravés dans le coeur de tous les hommes avant même qu'elle existe. Ils sont résumés en cette formule "ne fais pas aux autres, ce que tu ne voudrais pas qu'ils te fassent." que l'on trouve formulée dans le livre de Tobie (4,16) donc bien avant Locke. Dans l'évangile, cette "règle d'or" a été formulée de façon positive et partant plus profonde et plus étendue "Ce que vous voudriez que les autres fassent pour vous, faites-le pour eux." (Mt 7,12).
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