Lu sur l'intervention de monsieur Gollnisch sur le Forum catholique :
"Je ne suis pas hostile à la laïcité bien comprise, c’est-à-dire à une forme de non-intervention de la puissance publique dans la sphère religieuse. Cette laïcité n’est pas le laïcisme agressif qui fut au siècle dernier une arme de combat contre le catholicisme.
Pour autant, elle me paraît, non pas une « valeur », comme on s’échine à le dire, mais une forme de tolérance dans une société qui a malheureusement cessé d’adhérer à des valeurs spirituelles communes. Tolérance qui s’exerce en vue du bien commun, afin d’éviter des affrontements qui seraient préjudiciables à la Société.
Il est clair cependant que cette laïcité est tout-à-fait insuffisante pour contrer, par exemple, la progression de l’Islam en Occident. Il y faut un renouveau spirituel, et pas seulement une démarche de simple prophylaxie sociale, vouée plus ou moins à l’échec. "
La laïcité est un principe d'organisation catholique reprise de la tradition juive. Selon ce principe, il existe dans la société des gens qui se consacrent à Dieu, ce sont les clercs, et d'autres aux tâches temporelles, ce sont les laïcs. Les laïcs jouissent dans leur domaine d'une juste autonomie d'organisation et d'initiatives.
Ce principe d'organisation ne tolère (1) rien car il est de droit. Il est ainsi du droit que chaque citoyen et chaque groupe de citoyens de pouvoir exprimer ses opinions religieuses. Il est du droit des citoyens musulmans de s'organiser librement (c'est-à-dire sans aide de l'Etat) dans le respect des droits universels de l'homme.
Cela n'implique nullement que l'Etat doive être laïciste. Il peut si les citoyens le demandent confesser une religion. Ce n'est pas une tolérance, c'est un droit, c'est la liberté religieuse.
Il n'y a donc pas à "contrer" l'islamisme, mais il y a à le soumettre comme toutes les religions à la purification des droits de l'homme dont la vérité est accessibles à la raison, commune à toute l'humanité. Si l'Etat, même chrétien, "contre" l'islam, il commet un abus de pouvoir en intervenant dans le domaine de la conscience, il en est de même s'il le favorise, il doit rester neutre, et s'il est chrétien attendre dans ce domaine de la conscience et du salut éternel les initiatives de l'Eglise.
Les valeurs fondamentales de la vie en société sont vérité, liberté, justice et amour. Ces valeurs éclairent et rendent chaleureux les principes d'organisation sociale dont le principe de laïcité.
(1) la tolérance est la vertu de l'autorité qui laisse subsister un mal pour éviter un plus grand mal. Un droit subjectif ne peut pas être toléré, au contraire il doit être protégé par l'Etat.
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