19.6.10

Les évêques grecs et le crucifix dans les classes




Les évêques grecs font le point sur la question du crucifix dans les classes et dans les lieux publics :

En vue du prochain examen par la Grande Chambre de la Cour européenne des Droits de l'homme (30 juin 2010) , de la requête de l' Italie relative à l' exposition de symboles religieux dans les écoles publiques, sous prétexte que leur présence porte atteinte à la liberté religieuse.


Or, selon moi, non seulement la première décision de la Cour européenne des droits de l'homme ne défend pas la liberté religieuse, mais encore elle la bafoue.

"Une petite minorité ne doit pas empêcher l'écrasante majorité dans l'exercice de sa foi religieuse, selon les traditions de ce peuple. Inversement, il n'appartient pas à la majorité d'empêcher les minorités dans l'exercice de leur foi religieuse. Le respect mutuel des diverses traditions est nécessaire dans le bon fonctionnement d'une société pluri-culturelle. Cette mesure assurera la cohabitation pacifique de toutes les religions et condamnera toute forme de fondamentalisme religieux, source de beaucoup de fléaux à l'humanité. "

Poursuivent les évêques hellènes.

Les éléments de décoration peuvent avoir des thèmes religieux, comme ils peuvent avoir des thèmes laïcs. Interdire les décorations religieuses sous prétexte qu'elles ont un caractère religieux est évidemment une décision qui dépasse la compétence juridique de la juridiction qui ne peut juger qu'en vertu de la raison et de la charité.

S'il est vrai que la raison naturelle et universelle unit tous les êtres humains, il n'est pas vrai que l'affirmation d'une foi surnaturelle divise. Le fait de la division ne prouve pas que ce soit la foi qui divise. La minorité doit respecter la croyance de la majorité sans pouvoir imposer sa foi agnostique ou laïciste selon laquelle seul des thèmes areligieux seraient autorisés.

Il en est de même dans tous les domaines, la minorité doit respecter la volonté de la majorité. La minorité aurait un titre seulement si cette croyance était contraire au droit naturel et universels de l'homme, donc à la raison universelle. Or il n'est pas contraire à la raison d'affirmer sa foi, même groupé en la société politique en exposant un objet d'art.

Bien plus, les juges laïcs doivent reconnaître que la vie ici-bas ne trouve pas son achèvement ici-bas, mais que de nombreux éléments prouvent rationnellement qu'une dimension surnaturelle qui le dépasse sans le contredire est nécessaire à l'achèvement de l'ordre naturel (ces preuves sont : injustices, caractère inachevé de la vie humaine, spiritualité de l'âme humaine - "je pense" - etc.)

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