25.11.16

Chambres à gaz : que dit le jugement du 1er octobre 1946 ?

L'existence de chambres à gaz est attestée par le jugement du 1er octobre 1946 en ces termes :

« Un certain nombre de camps de concentration possédaient des chambres à gaz pour l'exécution massive des prisonniers, dont les corps étaient ensuite brûlés dans des fours crématoires. Ces camps furent en fait utilisés à la «solution finale» du problème juif par l'extermination. »

Voici la version anglaise du paragraphe concernant les chambres à gaz:

« A certain number of the concentration camps were equipped with gas chambers for the wholesale destruction of the inmates, and with furnaces for the burning of the bodies. Some of them were in fact used for the extermination of Jews as part of the " final solution " of the Jewish problem. Most of the non-Jewish inmates were used for labour, although the conditions under which they worked made labour and death almost synonymous terms. Those inmates who became ill and were unable to work were either destroyed in the gas chambers or sent to special infirmaries, where they were given entirely inadequate medical treatment, worse food if possible than the working inmates, and left to die. »

La deuxième partie du paragraphe manque dans la version française, du moins dans celle que j'ai pu me procurer. Mais la deuxième partie du paragraphe en anglais n'affirme pas non plus que les juifs furent assassinés dans les chambres à gaz. Le jugement mentionne seulement "those inimates" ces détenus inaptes au travail étaient, parfois, "destroyed" dans les chambres à gaz (les autres étant à dessein assassinés dans des infirmeries prévues pour donner des traitements mortels). Les juifs ne sont pas spécialement mentionnés comme victimes des chambres à gaz.

La première partie du paragraphe ne précise pas dans quel camp furent construites les chambres à gaz en vue du massacre des juifs. Il est donc impossible de condamner un révisionniste s'il déclare qu'à Auschwitz du moins il n'y avait pas de chambre à gaz destinée aux juifs. Car il ne nie rien de ce qui est affirmé dans le jugement.






À mon avis, les journalistes ont lu en diagonale ce jugement. Par suite, ils ont affirmé que les chambres à gaz d'Auschwitz furent utilisées massivement contre les juifs et que c'était écrit dans le jugement du 1er octobre 1946.

Mais cette affirmation ne figure pas dans je jugement du 1er octobre 1946.
Statue d'Auguste (détail) Torino Piemonte. Italie


Les juges français et allemands de 2016 n'ont pas dû lire le jugement du 1er octobre 1946... qui fonde pourtant la "loi" Gayssot. Ni le législateur d'ailleurs.

Mise à jour du 30 novembre 2016: à la réflexion, il semble que ce ne soit peut-être pas le jugement du 1er octobre 1946 qui soit visé, mais les jugements antérieurs, les jugements des "petits", des "sans grade" concernant Auschwitz et Bergen-Belsen ou peut-être d'autres jugements de subalternes. Ces jugement concernaient des petites gens dont certains avaient juste le certificat d'études primaires et qui furent pendus pour "crimes contre l'humanité"... D'où l'importance de la Déclaration du Palais Saint-James du 12 juin 1941 qui prévoit le châtiment des petits, des sans grade... en ces termes (selon wikipedia):  «la guerre [doit avoir] pour but principal, entre autres, de châtier les coupables, de ces crimes contre l’humanité, quel que soit le degré de responsabilité des auteurs ». (Souligné par moi)

Quoiqu'il en soit, la difficulté, voire l'impossibilité de connaître l'élément légal d'une infraction, infraction qui peut vous conduire en prison, confirme que nous ne sommes pas dans un État de droit. Cet état de fait confirme également la profonde corruption, le sadisme de la magistrature française.

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