Verset 19 chapitre 11:
La traduction des évêques donne : "coupons l'arbre jusqu'à sa racine." J'ai vérifié, Daoudal a raison. Cette expression triviale n'a aucun intérêt, ni poétique, ni spirituel.
La traduction Fillion donne : "mettons du bois dans son pain."
La Vulgate donne "mittamus lignum in panem eum".
Les textes de la liturgie de Paul VI sont souvent tronqués (les compilateurs ôtent des versets et le public ne peut s'en apercevoir. Les textes sont donc des faux). Là, en plus, la traduction est fantaisiste.
« et eradamus eum de terra viventium et nomen eius non memoretur amplius »
"et retirons-le de la terre des vivants et que personne ne se souvienne plus de son nom."
Le résultat de la crucifiction fut le contraire de celui espéré.
Saint Thomas More écrit quelque part que le plus grand poète profane est Virgile. Profane, oui, car les poètes sacrés dépassent tous les poètes profanes.
Mettre du bois dans son pain, c'est répandre de la sciure dans la farine.
Doudal poursuit par une autre explication:
« Dans sa dixième homélie sur Jérémie, Origène a un beau développement sur cette expression. Le pain de Jésus, dit-il, c’est sa parole, son enseignement qui nous nourrit. Les juifs ont ajouté du bois à son pain lorsqu’ils l’ont crucifié. Mais le bois a rendu le pain plus fort. Avant que le bois n’entre dans le pain, son enseignement ne s’étendait pas à la terre entière. Mais quand le pain eut reçu la puissance par le bois de la Croix, alors son enseignement s’est répandu partout. »
Naturellement, il ne faut pas prendre l'expression "les juifs" au pied de la lettre puisque les auteurs de la Bible étaient juifs pour la plupart.
Cela dit, j'en ai marre d'écouter des textes bibliques falsifiés à la messe de Paul VI.
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