20.3.16

Les Tueurs de la République successeurs du BCRA

Le coup d'État du maréchal Pétain fut précédé des coups d'État du 29 juillet 1939 (prorogation de deux ans de la chambre élue en 1936), coup d'État du 26 septembre 1936 (arrestation des députés communistes). Les délibérations de la Chambre des députés devenaient invalides. (Un corps délibératif est un. Si des membres en sont exclus de force, il n'est plus qu'une bande dont les délibérations sont invalides). Du coup d'État de la déclaration de guerre du 3 septembre 1939 (Déclaration de guerre sans l'assentiment des deux chambres violation article 9 de la loi constitutionnelle du 16 juillet 1875).

Le coup d'État du 11 juillet 1940 (Pétain désigné pour rédiger et faire voter une nouvelle constitution prend tout le pouvoir, au mépris des institutions françaises ; il opère donc un coup d'État). Ce faisant, il sera tributaire d'un certain arbitraire et commettra, sous l'influence de l'extrême-droite, de grandes fautes (notamment l'abrogation du décret Crémieux du 24 octobre 1870). On ne dira jamais assez combien l'extrême-droite maurrassienne a fait de mal à la France.

Un coup d'État en miroir se déroulait aussi à Londres. Sans mandat populaire, de Gaulle prenait le pouvoir virtuellement et s'octroyait les prérogatives de la puissance publique. Pourtant seul Winston Churchill avait voté pour de Gaulle. (Parce qu'il était l'homme de Churchill, de Gaulle s'interdisait de dénoncer la trahison britannique de 1939-1940 et communiait avec Pétain dans le mensonge de l'effondrement inattendu de l'armée française qui avait besoin de ce mensonge pour justifier la Révolution nationale).

Constatons seulement que les dirigeant français de tout bord (socialistes, radicaux, droite, extrême-droite), mais sous l'influence de l'extrême-droite royaliste, ont décidé à l'époque que la Constitution alors en vigueur n'était que chiffon de papier.

Dès juillet 1940 de Gaulle, sous les ordres ou au moins à l'instigation de Churchill, crée le Bureau central de renseignement et d'action. "Action" c'est-à-dire service action (BCRA), c'est-à-dire compartiment tueurs. Il crée un organisme chargé de tuer secrètement en France. Il tuera sans jugement, sans défense en dehors de toute procédure. Les salauds, les traitres seront traités comme ils le méritent. Rien ne dit qu'il ne tue pas de Français. Au contraire tout l'indique.

Au nom des droits de l'homme, on violera les droits de l'homme.

Arrivés au pouvoir dans les fourgons de l'armée américaine, les nouveaux maîtres de la France n'abandonnèrent pas ces mauvaises habitudes.

Pourquoi les auraient-ils abandonnées ? Le statut de l'ONU prévoit que les Nations unies continuent la guerre (article 53 du statut).

La biographie du général Dewavrin dit Colonel Passy, donne la filiation entre le service "action" du mouvement gaulliste et le Service de documentation extérieure et de contre-espionnage (SDECE). Un autre militant Jacques Morlane, chef du Service action du SDECE (1946-1958) raconte au sujet de sa direction dudit service :

« Je préparais mes hommes à des opérations clandestines, aéroportées ou non, qui pouvaient être le plasticage de bâtiments, des actions de sabotage ou l'élimination d'ennemis... Un peu dans l'esprit de ce que j'avais appris en Angleterre. »
Cet esprit militaire particulier, fait de « montages » et d'assassinats viendrait de l'Angleterre. Dont acte.

La filiation entre Les Tueurs de la République et le SDECE est d'ailleurs attestée par Vincent Nouzille, l'auteur du livre Les Tueurs de la République.

Ces faits intolérables sont le symptôme que,  pour repartir sur des bases de justice, de vérité, donc de paix, une purification des institutions est nécessaire.

J'ai déjà posté, notamment en commentant les vidéos de monsieur Reynouard, sur Albert Lebrun, sur la trahison britannique de 1940, sur la Constitution de 1875 (plus précisément Lois constitutionnelles de 1875), sur la véritable histoire du Décret "Crémieux", sur la charte des Nations unies etc. Mes lecteurs curieux pourront s'y reporter grâce au moteur de recherche.

Aucun commentaire: