On ne peut que ne pas être d'accord avec ce geste qui bafoue la foi catholique qui est foi en le règne du Christ par le pape. Personne ne peut faire de leçon au pape en matière de foi ou de discipline sous peine de tomber dans l'incohérence rationnelle. L'Église est un mystère de miséricorde donc personne ne peut rien exiger de l'Église en se fondant sur la foi.
Palazzo Madama (Torino) Descente de croix (détail) |
Cependant, je ne tomberai pas dans l'anti-intégrisme rabique.
En effet, les évêques Williamson et Faure ainsi que leurs amis prêtres et les fidèles qui leur font confiance furent scandalisés par l'attitude de Paul VI et de l'épiscopat de l'époque, voire par le motu proprio Summorum pontificum mensonger à bien des égards.
Les revendications de ceux qui voulaient continuer à utiliser, faisant usage de leurs droits humains et particulièrement de la liberté religieuse, le missel de saint Pie V furent méprisés et ignorés.
Sous réserve d'une réfutation éventuelle, comme je l'ai je pense démontré sur ce blog, l'usage d'un missel édité par un pape est protégé par la liberté religieuse. La liberté religieuse est un droit inamissible de l'homme que la raison nous dévoile avec certitude. Voir mes posts sur la question.
L'excès de pouvoir de Paul VI, l'injustice criminelle de Paul VI contre les libertés religieuse et culturelle des fidèles catholiques romains, a mis un certain nombre de fidèles, de prêtres et d'évêques en colère. La confirmation et la tentative d'institutionnalisation de ces crimes par Benoît XVI n'a rien arrangé. La colère est compréhensible, mais elle est dangereuse. Si elle n'est pas maîtrisée, elle conduit à des crimes. La Miséricorde n'est pas un dû, personne ne peut la soumettre ou se l'approprier. Si notre liberté religieuse est bafouée par le Pape, nous ne pouvons qu'en appeler au tribunal de Dieu, patienter, survivre. On ne touche pas à l'Église qui n'est pas un dû.
C'est pourquoi, sans approuver les actes de Mgrs Williamson et Faure, je ne serai critique à leurs égards qu'avec modération considérant les provocations et injustices dont ils furent et sont victimes d'une part et leurs erreurs très graves aux conséquences incalculables d'une autre part. « Parce Domine, parce populo tuo ne irrascaris in æternum nobis ! »
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