7.11.11

Deux dangers pour la liberté

Le Pape lors de sa conférence du 12 septembre 2008 sur la culture européenne à Paris au collège des Bernardins a critiqué, sans les nommer, le kantisme (impossibilité d’une métaphysique rationnelle) et la doctrine de Sartre (liberté sans aucun lien). Pour le Pape, la liberté n’est pas l’arbitraire, elle en est sa négation. Le « vaste horizon » de la liberté exclut « l’arbitraire » et le « fanatisme fondamentaliste ».

Or la liberté que veulent nous imposer Delanoë, Mitterrand, Mercier, Sarkozy et Castellucci, c’est une liberté qui se nie en niant la vérité de l’homme. L’homme est fait pour la vérité, et il trouve dans la vérité, sa vérité. Et, lorsque, torturant son propre esprit, il nie la possibilité de la vérité, il se nie lui-même. Castellucci en est une illustration.

Les juges, une bonne partie des chrétiens, le pouvoir législatif et le pouvoir exécutif sont inspirés de la conception sartrienne de la liberté.
« L'être est, sans raison, sans cause et sans nécessité; la définition même de l'être nous livre sa contingence originelle (SARTRE, Être et Néant, Paris, Gallimard, 1981 [1943], p. 683). » (cité par le Trésor de la langue française v° « métaphysique »)
Pour eux la liberté est une liberté sans lien, pour Benoît XVI la liberté est liée à « l’intelligence et » à « l’amour », sans lesquels elle n’existe plus. Or les autorités et les médias ne s’aperçoivent pas que leur opinion, au plan juridique, ne peut que nier la possibilité des droits universels de l’homme s’imposant comme vérité nécessaire et fondement de la liberté.

« L’Esprit qui rend libre ne se laisse pas réduire à l’idée ou à la vision personnelle de celui qui interprète. L’Esprit est Christ, et le Christ est le Seigneur qui nous montre le chemin. »
a dit Benoît XVI ; il s’en suit que ceux nient le Christ par tradition familiale, l’affirment parfois dans les droits universels de l’homme. C’est pourquoi les manifestations contre le spectacle de Castellucci pouvaient réunir des êtres humains de bonne volonté de toutes croyances et que des chrétiens faisaient partie de leurs adversaires implacables. C'est pourquoi, la notion de "blasphème" employée dans le domaine juridique conduit à l'autre écueil pour l'esprit : au "fondamentalisme", négation de la nécessaire distinction de la théologie et du droit laïc par méconnaissance de l'entière vérité. Et cette faiblesse sera utilisée par leurs adversaires.

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