« 4 – Autarcie culturelle : Comme chez les intégristes musulmans, les intégristes catholiques vivent dans une autarcie culturelle totale »
« (…) un réseau d’établissements hors-contrat et une université qui fait qu’un enfant intégriste catholique peut ne jamais côtoyer un autre enfant. »
Mais bien sûr ! Sauf que les écoles intégristes, léger détail, scolarisent des enfants juifs, des enfants musulmans, des enfants élevés par des couples a-catholiques ou ouvertement francs-maçons. Sacrés franc-macs, il faudrait mettre vos fiches à jour, les gars !
« Un jeune intégriste bachelier est ainsi totalement déconnecté de la société : il connaîtra certes par cœur Racine ou Molière, mais pas un seul écrivain connu après 1940, pas une seule référence culturelle commune… »
Là c'est vraiment optimiste ! Connaître tout Racine et tout Molière par cœur, même si on prend l'expression comme une hyperbole (figure de rhétorique consistant à dire le plus pour signifier moins), c'est évidemment exagérément optimiste. Quant à dire que Racine et Molière déconnectent de la société, il faut oser l'écrire. Ces deux auteurs laïcs sont inactuels, intemporels, donc d'aujourd'hui.
Quant aux écrivains après 1940, ils lisent Madiran, Gilson, Mgr Lefebvre, Gustave Corçao, l'abbé Berto, les Charlier, Judith Cabaud (une juive convertie), l'abbé Houghton, Xavier Martin, le cardinal Journet, Henri Pourrat, John Senior, Eugenio Corti etc. Il est vrai qu'ils ne perdent pas leur temps à lire Sartre et Nisand, ça, c'est sûr. Mais ceux qui lisent Sartre n'ont pas le temps de lire Gilson non plus. Non ?
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