23.10.12

La "repentance" de Jean-Paul II 12 mars 2000

Le 12 mars 2000, Jean-Paul II prononce une prière sur la repentance. On peut la lire sur le site du Vatican ici.

Dans cette prière, il demande pardon à Dieu (et pas aux hommes), pour les péchés commis "surtout au 2ème millénaire" par les chrétiens en prenant bien soin qu'il ne prétend pas se substituer à Dieu dans le jugement des consciences.

Il enseigne que, sans donc se substituer au jugement de Dieu (qui seul peut vraiment juger), en raison du lien qui nous unit dans le corps mystique "nous portons le poids des erreurs et des fautes de ceux qui nous ont précédés".

Il vise exclusivement un seul genre de fautes précis :

Demandons pardon pour les divisions qui sont intervenues parmi les chrétiens, pour la violence à laquelle certains d'entre d'eux ont eu recours dans le service à la vérité, et pour les attitudes de méfiance et d'hostilité adoptées parfois à l'égard des fidèles des autres religions.

Vue la généralité des termes, il ne vise aucune faute en particulier ni aucune communauté spécialement. Personne ne peut utiliser ce texte pour se faire de l'argent. On a osé dire que Jean-Paul II reconnaissait la responsabilité des chrétiens dans la "Shoah", mais c'est faux.

En revanche ce texte nous invite à fuir la méfiance, car il vaut mieux être trompé que de rejeter un homme sincère. Il nous invite à fuir la violence en matière de vérité de foi. Il ne condamne pas la violence étatique, et parfois individuelle, nécessaires pour mettre en œuvre la justice et les droits de l'homme.

Il nous invite à être solidaire de l'humanité entière et à rendre la justice à tous sans fragmenter la société.

Il ne faut donc pas utiliser ce texte pour condamner la chrétienté, mais pour nous inviter à la réflexion, nous inviter à nous purifier de nos sectarismes ici et maintenant. Il faut encore moins utiliser ce texte pour diffamer les chrétiens et inventer des événements qui permettent de tirer de l'argent des prétendus "coupables", comme c'est par exemple le cas dans l'affaire récente du 17 octobre 1961 de monsieur Hollande.

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