28.6.11

"Réserves justifiées" sur la Déclaration universelle des droits de l'homme

"144 - Nous n'ignorons pas que certains points de cette Déclaration ont soulevé des objections et fait l'objet de réserves justifiées. Cependant, Nous considérons cette Déclaration comme un pas vers l'établissement d'une organisation juridico-politique de la communauté mondiale. Cette Déclaration reconnaît solennellement à tous les hommes, sans exception, leur dignité de personne ; elle affirme pour chaque individu ses droits de rechercher librement la vérité, de suivre les normes de la moralité, de pratiquer les devoirs de justice, d'exiger des conditions de vie conformes à la dignité humaine, ainsi que d'autres droits liés à ceux-ci."

Voilà ce que dit Jean XXIII dans "Pacem in terris" au sujet de la Déclaration universelle des droits de l'homme du 10 décembre 1948.

On peut donc invoquer la "Déclaration universelle", tout en sachant qu'elle n'est pas parfaite. On peut l'invoquer pour tout ce qu'elle a de juste.

Comme le Pape ne cite pas les "réserves justifiées", je vais proposer au moins une première réserve :

Article 21

"3. La volonté du peuple est le fondement de l'autorité des pouvoirs publics ; (...)"

Or le fondement de toute autorité est en Dieu et vient de Dieu.

D'ailleurs si l'on fait dériver l'autorité d'une somme arithmétique d'égalités ontologiques, on commet une faute de logique et on réintroduit l'inégalité parmi des égaux.

Car qui a le pouvoir d'obliger un être fait à l'image de Dieu ? Même ses semblables, même groupés et nombreux n'ont pas ce pouvoir. Seul celui à l'image duquel il est fait a ce pouvoir.

Noter tout de même que cette déclaration de 1948 se limite à énoncer que ce sont les pouvoirs publics et non "toute autorité" (donc y compris l'autorité parentale !) comme l'énonce la déclaration de 1789 dans son article 3, fondement de tout les totalitarismes.

"Le principe de toute Souveraineté réside essentiellement dans la Nation. Nul corps, nul individu ne peut exercer d'autorité qui n'en émane expressément."

Ce qui fait de la "Nation", le seul souverain (c'est-à-dire l'autorité au-dessus de laquelle il n'existe aucune autorité) et qui supprime toute autorité que ne viendrait pas de ce monstre totalitaire. (Cette idée est reprise du "Contrat social" du sinistre Jean-Jacques Rousseau).

La déclaration de 1948 est supérieure à celle de 1789, mais n'est pas parfaite car incohérente. Je pense que ses rédacteurs se sont vus dans l'impossibilité de justifier l'autorité pourtant néessaire à toute société humaine, alors que dans le même temps ils s'interdisaient de parler de Dieu (interdit par les communistes).

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