3.7.14

Pour un certain clergé, le concile Vatican II a condamné l'Église et les papes

Lu sur le blog de monsieur Daoudal (qui prétend s'être rapproché de la foi à la lecture de René Guénon) le rappel d'un communiqué du 25 octobre 2006 publié par certains évêques lors de la préparation de la motu proprio Summorum pontificum.

« Estimant que la liturgie est l’expression de la théologie de l’Église, les évêques redoutent que la généralisation de l’usage du Missel romain de 1962 ne relativise les orientations du concile Vatican II. Une telle décision risquerait aussi de mettre à mal l’unité entre les prêtres, autant qu’entre les fidèles. »

Si les orientations théologiques de Vatican II peuvent être relativisées (c'est-à-dire rendues facultatives) par l'usage du missel de saint Pie V, alors Vatican II a définitivement condamné théologiquement le missel de saint Pie V et sa théologie. L'usage de ce missel ne peut plus être, à la rigueur, que toléré pour un temps et pour certains.

En vertu de quels droits naturels ces orientations théologiques nouvelles, qui, selon eux, seraient contenues dans la doctrine de Vatican II, peuvent-elles être rendues obligatoires, malgré la liberté religieuse et de conscience et la liberté culturelle (sur la liberté culturelle voir Gaudium et spes, chapitre II, 53.2) dont jouit tout fidèle ? Notre groupe d'évêques ne s'explique pas sur ce point fondamental. Les droits de l'homme sont universels et l'on ne peut priver quiconque de ces droits, même sous prétexte de théologie.

Selon moi, les auteurs du communiqué avaient l'excuse de n'avoir 1) pas compris la portée de la liberté religieuse qui condamne les prétentions du clergé à imposer des « orientations » théologiques facultatives. D'autre part, ils 2) abordaient le droit liturgique en des termes inadéquats (Le droit liturgique ne peut condamner que des erreurs).

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