4.7.14

Louis XV, positiviste juridique ?

Dans mon post d'hier, je mettais en lumière la violence arbitraire de Philippe IV le bel contre les Templiers. Cette violence fut aussi le prodrome de l'attentat d'Anagni, attentat contre la liberté religieuse des catholiques.

Aujourd'hui examinons le discours de Louis XV dans la séance du 3 mars 1766 dite par les historiens modernes "séance de la Flagellation" (habituelle légende noire: la Flagellation c'est la Passion, les catholiques se flagellent. Bref, passons...)

Voici quelques points condamnés par Louis XV pris dans la doctrine des parlements:

« que les parlements coopèrent avec la puissance souveraine dans l’établissement des lois ;
qu’ils peuvent quelquefois par leur seul effort s’affranchir d’une loi enregistrée, et la regarder à juste titre comme non existante ;
qu’ils doivent opposer une barrière insurmontable, aux décisions qu’ils attribuent à l’autorité arbitraire et qu’ils appellent des actes illégaux, ainsi qu’aux ordres qu’ils prétendent surpris, »

Ce que condamne ainsi Louis XV est la doctrine du droit naturel. Il se fait le champion de l'arbitraire positiviste. Comme son grand-père Louis XIV (voir mon post sur la question), il est le représentant de la nation (et non le représentant de Dieu comme on le répète mensongèrement), or la Nation est souveraine. Les juges doivent donc appliquer la loi quelle qu'elle soit.

Les historiens du droit contemporains répètent qu'un adage d'Ancien régime prétendait que "Le roi ne peut mal faire". Manifestement, ce n'était pas l'opinion des parlements. Mais les "historiens" n'en vont pas moins répétant que ces abrutis de Français d'Ancien Régime étaient unanimes pour répéter : "le roi ne peut mal faire".

On nous dit encore que les parlements n'étaient pas de vrais amis de la liberté, qu'ils étaient des amis apparents des "philosophes", mais en réalité des gens attachés à leurs privilèges (« analyse » marxiste). On constate à la lecture de la critique de Louis XV qu'il n'en est rien. Ils avaient une doctrine saine, et le roi était vicieux. Dans cette perspective curieuse les républicains apparaissent comme plus respectueux de l'ordre naturel que les soi-disant "rois très chrétiens".

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