10.10.12

Un article intéressant sur l'histoire liturgique contemporaine

http://www.leforumcatholique.org/message.php?num=647105

Sous ce lien on peut lire un article intéressant d'un prêtre argentin l'abbé Diaz. L'article commence bien, il finit un peu moins bien faute d'analyser le problème posé par la liturgie de Paul VI, il se perd dans des considérations sociologiques, donc moins consistantes.


Au chapitre XII de ces mémoires [ceux du cardinal Ratzinger publiés en 1997], intitulées Ma vie, évoquant la période de la réforme liturgique, il confessait : « J’étais perplexe quant à l’interdiction du Missel ancien parce qu’un événement semblable ne s’était jamais produit dans toute l’histoire de la liturgie... Imposer l’interdiction de ce Missel qui s’était développé au cours des siècles, depuis le temps des sacramentaires de l’Église antique, signifiait une rupture dans l’histoire de la liturgie dont les conséquences ne pouvaient qu’être tragiques ».


Donc les pauvres prêtres déboussolés par les prises de position de Paul VI étaient bien pardonnables. Les lefebvristes étaient bien pardonnables. C'est bien leurs droits que le Saint-Siège, le Pape, piétinait avec fanatisme. Il piétinait en même temps les droits des peuples à la liberté religieuse, les droits des peuples européens à leurs traditions religieuses.

D'ailleurs par son motu Proprio Summorum pontificum s'apercevant que l'interdiction était sans titre a voulu s'en trouver un. Benoît XVI a dit que le missel ancien était interdit parce qu'il avait été accepté "volontiers", or ce n'est pas vrai. Le nouveau missel cause de tant d'apostasies, cause de la chute de la pratique religieuse, source de l'affaissement de la civilisation n'a pas été accepté "volontiers". Il a été accepté sous la contrainte, sous les menaces (de l'enfer) sous la menace de "schisme". Exactement comme la forme ancienne des sacrements qui était "interdite" sous peine d'excommunication au moins de fait et de relégations sociologique.

Puisque la mode est à la repentance, je demande de la part du Saint-Siège et du clergé enseignant une repentance, une demande de pardon pour les torts causés aux fidèles et aux nations, en particulier européennes (parce que la liturgie et le calendrier faisaient corps avec leurs cultures) durant les années 60, 70, 80, 90 du dernier siècle et jusqu'à aujourd'hui, je demande une restauration des églises et une restauration de la liturgie, une reconnaissance de la liberté du peuple chrétien et des fidèles catholiques. Il faut condamner les écrits des fanatiques du "Mouvement liturgique" au rang desquels se trouve ceux de Dom Botte, qui, par leurs diffamations, préparaient la négation des droits naturels fondamentaux des peuples catholiques. Il faut revenir sur l'interdiction édictée sans titre par le Motu proprio du 7/7/7 et proclamer la pleine liberté liturgique des prêtres et des fidèles y compris aux messes paroissiales.

Encore aujourd'hui la plupart des évêques luttent arbitrairement contre la liturgie traditionnelle. Le Pape ne célèbre jamais selon le rite traditionnel, comme s'il était honteux, interdit, schismatique et pour certains hérétique.

Je suis content que l'on rende justice aux fidèles attachés à la liturgie traditionnelle.

Ah que les mots de l'abbé Diaz sont doux :


« quand bien même il n’existerait aucun « traditionaliste », il n’en subsisterait pas moins une situation anormale exigeant une restauration de l’ordre. »

L'ordre, c'est l'ordre de la liberté, c'est l'ordre de la dignité de l'homme. Ce n'est pas Paul VI, ce n'est pas Benoît XVI qui nous confèrent nos droits, c'est la nature. Cette histoire extraordinaire (et d'autant plus extraordinaire que Paul VI et les évêques de son temps croyaient bien faire) ne doit pas non plus rester sans suite, il faut aussi une réflexion morale du Saint Siège sur ces événements, car le Saint-Siège est un oracle en matière de morale. Comment le Pape a-t-il pu commettre pareils forfaits ? C'est une question qu'il faudra bien poser et résoudre pour l'apaisement des consciences. Comment pratiquement tous les évêques ont-il pu violer les droits de leurs fidèles, provoqués qu'il y étaient par le pape de l'époque ?

Il faut donc une restauration de l'ordre juridique et moral qui a été gravement perturbé par le Saint-Siège. Cette restauration, pour l'instant, n'a pas eu lieu et sous ce rapport le motu proprio du 7/7/7 a encore envenimé la situation (tout en l'apaisant sous d'autres rapports. L'apport de ce motu proprio est indéniable en ce qui concerne les sacrements).

Qu'on y réfléchisse, c'est la messe à laquelle Edith Stein assistait tous les jours et la messe du P. Kolbe que le Pape a voulu interdire et qu'il interdit encore ! Ces saints étaient-ils des salauds qui faisaient semblant de croire pour, en réalité, faire de la politique ? Etaient-ils des demeurés qui ne savaient pas ce qu'ils faisaient comme les en accusait Dom Botte ?

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