Cet article donne un exemple de la légèreté, du sens de la mesure et de la nuance qui est le propre de la culture italienne.
Selon cet article Schopenhauer reproche au pardon de gaspiller de l'expérience. "Pardonner et oublier, veut dire jeter une précieuse expérience d'ores et déjà acquise, par la fenêtre."
Ce à quoi Virgile Elizondo répondait "La vraie vertu consiste dans le pardon même, rappelant que pardonnez signifie être libéré de la colère intérieure qui consume chaque fibre de mon être."
Mais il me semble que les deux affirmations sont vraies en même temps, quoique la vérité de Schopenhauer s'efface complètement au moment de la mort :
Saint Vincent de Paul, selon son biographe André Frossard (un livre acheté, lu et perdu, mais dont je garde le souvenir), saint Vincent de Paul au moment de sa mort fit une confession générale. Le prêtre lui demanda, pour l'aider à faire son salut : "-Avez-vous pardonné à tous ceux qui vous ont offensé ?", le saint répondit "- Moi, mais personne ne m'a jamais offensé."
Alors que, lorsqu'il était étudiant et qu'il partageait sa chambre avec un autre étudiant, son colocataire l'avait accusé d'avoir volé une somme d'argent dans son armoire. Le colocataire en avait fait une maladie et un rafut de tous les diables, répandant partout que Vincent était un voleur. Il s'était finalement révélé, des années plus tard, que c'était un livreur qui avait fait le coup, ce dont il s'était accusé à l'article de la mort, innocentant Vincent par son aveu.
Amnésique saint Vincent ? Sans doute non, mais profondément apaisé.
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