L'agence Fides fait le point sur l'affaire Asia Bibi au 22 novembre. Même si elle est "graciée", ou que son jugement est réformé en appel, elle risque le lynchage à sa libération.
Certains individus chauffés à blanc menacent de tuer ceux qui sont accusés de blasphème. Il le feront sans autre forme de procès et selon la loi de Lynch.
Il serait bon de ne pas croire que le lynchage est un propre du Pakistan. L'assassinat d'otages, comme ce fut le cas (que sa veuve m'a raconté) d'un oncle de l'abbé Laguérie en 1944 par les troupes allemandes (je n'ai pu en retrouver la trace sur Internet, son patronyme était Bredier, recherche à faire) s'apparente au lynchage (assassinat sans aucun jugement). Il fut pratiqué en France contre les "collaborateurs" ou prétendus tels. Actuellement en 2010, il est aussi pratiqué en France même discrètement, son but n'étant pas la mort, mais la privation des biens, de la réputation etc.
Le lynch se pratique sans titre juridique. Des gens s'établissent "justiciers". Ils n'ont comme titre à leur autorité que leur orgueil. Une société démocratique confère l'autorité à certains, seuls ils ont le droit d'exercer l'autorité (article 21.3 de la "Déclaration universelle"), de plus, leur autorité s'exerce dans les limites de la morale (voir sur ce point la "Déclaration universelle des droits de l'homme" articles 29 et 30) et n'est en aucun cas arbitraire, mais limitée par les droits de chacun et de tous.
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3 commentaires:
L'assassinat d'otages en 1944 était une pratique tolérée, tant que les otages étaient des hommes âgés de 17 à 45 ans. Les Allemands fusillaient 10 hommes par soldats tués par des partisans, les Français 25 (y compris des enfants) et les Soviétiques 50.
D'où tenez-vous ces chiffres ?
Pour les Français : ordre du jour de la 1re armée du 22/04/1945.
Pour les Soviétiques : livre du colonel Hoffman, directeur des archives de la Bundeswehr, "La guerre d'extermination de Staline".
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