2.11.10

Aujourd'hui nous pensons aux âmes du purgatoire

Dans une conception un peu trop tranché du calendrier catholique, hier c'était le jour des saints du paradis de cette "foule que l'on ne peut compter". Aujourd'hui ce sont les morts du purgatoire.

Cependant comme il est impossible de savoir qui est au ciel et qui est au purgatoire les deux jours sont en général consacrés aux morts, ensuite il y a les huit jours comptés du 1er novembre, puis tout le mois de novembre "mois des morts". On peut aujourd'hui gagner des indulgences applicables aux âmes du purgatoire, on peut penser aux siens et aussi aux âmes les plus abandonnées (se renseigner auprès des prêtres).

Vérité bien consolante que celle du "purgatoire" qui est à rattacher avec celle de la communion des saints, car les âmes du purgatoire sont des âmes saintes qui peuvent prier pour nous et pour lesquelles nous pouvons prier pour alléger leurs souffrances.

On peut lire l'histoire de cette fête sur le site "Introibo" retranscrivant le récit du Bx cardinal Schuster (sur ce site on peut comparer les deux récits, celui très résumé du missel dom Lefebvre et celui plus développé et bien plus intéressant de Bx Schuster :

"La liturgie byzantine célèbre chaque année un office pour le repos de l’âme de tous les défunts, le samedi avant la Sexagésime : Le samedi précédant le carnaval (carnis privii) nous faisons mémoire de tous les chrétiens orthodoxes, nos pères et nos frères qui sont sortis de ce monde.
Vers le XIe siècle, les liturgies latines adoptèrent quelque chose du même genre. L’abbé Hugues de Farfa raconte en effet que, dès le siècle précédent, existait dans son abbaye un précieux voile d’autel pour le dies iudicii ; sa vue remplissait les fidèles d’une sainte épouvante et les entretenait plusieurs jours dans la pensée de la mort. Au VIIIe siècle, entre autres usages du monastère de Fulda, nous trouvons celui de célébrer chaque mois une commémoration des défunts, avec office et prières spéciales. De la commémoration mensuelle à une commémoration annuelle il n’y avait qu’un pas ; et nous constatons en effet que vers le Xe siècle, dans les monastères bénédictins en particulier, l’usage s’était établi de célébrer chaque année la mémoire de tous les bienfaiteurs ou amis défunts du monastère. Saint Odilon, abbé de Cluny, passe pour avoir donné force de loi et un caractère universel à cette habitude, établie déjà dans un grand nombre d’églises. Nous connaissons l’édit de saint Odilon. Il est de 998 mais ne regarde que les monastères qui dépendaient alors de Cluny et dont le nombre atteignait plusieurs centaines, répandus en France, en Espagne et en Italie. Dans ce document, le pieux Abbé ordonne que le Ier novembre, après les vêpres solennelles, les cloches sonnent le glas funèbre et que les moines célèbrent au chœur l’office des défunts. Le lendemain, tous les prêtres doivent offrir à Dieu le divin sacrifice pro requis omnium defunctorum. Cet usage fut très favorablement accueilli, d’abord dans les différents monastères bénédictins, puis, peu à peu, dans les rituels diocésains, à Liège par exemple (1008), à Besançon, jusqu’à ce qu’il devînt un rite commun à toute l’Église latine. "


La suite pour ceux que cela intéresse sur le site Itroibo.

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