On se doit de respecter les croyances, toutes les croyances, comme le rappelle une phrase de l'article 1er de la constitution française de la cinquième république "La République respecte toutes les croyances". C'est la saine application du droit naturel à la liberté religieuse.
Le principe de laïcité implique que l'Etat ne soit pas autorisé à enseigner une doctrine (corollaire : il ne doit pas enseigner le laïcisme). Il peut toutefois en professer une ; il peut se référer à une doctrine, à condition que cette doctrine ne viole pas les droits de l'homme, donc qu'elle ne viole le droit de l'Etat à professer une doctrine (droit qui dépend de la liberté religieuse).
Il se trouve que le bâtonnier de Créteil, le bâtonnier Bernard, a, en sa qualité de bâtonnier, invité à une messe au mois de septembre pour la rentrée judiciaire. Il ne demandait pas d'argent, il n'en prélevait pas sur la caisse commune, il proposait une activité, sans obligation ni sanction.
Devant le tollé des laïcistes, le bâtonnier s'est excusé. Il a eu tort. Il n'avait commis aucune faute, il n'avait commis une faute que dans la vision laïciste de la vie. Une vision totalitaire, car elle s'immisce dans la vie sociale sans titre. Il avait exercé sa liberté et celle de ceux qui étaient contents. Il s'est excusé d'avoir exercé un droit, il le paie aujourd'hui en étant cité en correctionnelle. Le bâtonnier s'est excusé d'avoir invité à une messe, il a eu tort de s'excuser. Il a exercé un droit, en s'excusant il a fait reculer les droits de l'homme.
Dans les arguments des laïcistes on note l'éternel argument selon lequel, comme il existe des mécontents, des gens qui ne sont pas d'accord, cela impliquerait l'interdiction totale et universelle de la religion. Mais des mécontents, il y en aura toujours. Ce n'est pas excipant de cette qualité qu'ils peuvent imposer leurs volontés à d'autres. Leur qualité de mécontents ne les autorise qu'à protester. Ils ne peuvent à ce titre imposer le laïcisme. Il y a des mécontents du laïcisme, il y a des mécontents de la propriété, il y a des mécontents de l'antiracisme, il y a des mécontents de l'égalité des sexes, il y a des mécontents de la liberté religieuse, ce n'est pas une raison pour autoriser la société à violer les droits de l'homme. Cet argument ne vaut donc rien.
Le bâtonnier est libre d'inviter à une messe, c'est la liberté religieuse. De même d'ailleurs que l'Etat peut confesser une religion (il doit même le faire au regard de la morale catholique).
Socialement, en justice la profession d'une religion est possible à condition de respecter la liberté religieuse (contrairement à ce que prétend le laïcisme). Individuellement nous devons tous demander que la société confesse le Christ-Roi. Le Christ-Roi nous demande de respecter la liberté religieuse.
L'action de la CGT bafoue la liberté religieuse en instrumentalisant l'Etat au profit d'une conviction philosophique (en l'occurrence le laïcisme).
En revanche, la citation en correctionnelle qui parle de "hostie apéritive" (selon le Salon beige) viole la liberté religieuse en tournant une croyance en ridicule. Elle ne respecte pas la croyance catholique, elle ne respecte pas la croyance du bâtonnier, ni celle des membres catholiques du corps judiciaire (magistrats, greffiers, avocats, avoués). Elle incite au mépris et à la dérision en raison de la profession d'une foi.
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