Voici le récit, malheureusement trop habituel de l'assassinat d'un prêtre et de trois diacres au sortir de leur église de Mossoul (Irak) :
« Selon une reconstitution des faits fournie par des témoins et publiée par Ankawa, le P. Ragheed Ganni et les trois diacres (Basman Youssef Daud, Gassan Isam Bidawid et Wahid Hanna Isho) venaient de quitter l’église du Saint Esprit après la messe du dimanche quand l’automobile à bord de laquelle ils se trouvaient, en compagnie de l’épouse d’un des diacres, a été arrêtée par des hommes armés qui ont fait éloigner la femme, avant de tirer sur la voiture.
Les corps sans vie des quatre victimes sont restés pendant des heures sur la route car les agresseurs avaient disposé autour des explosifs, censés sauter à l’arrivée des secours. Ce n’est que pendant la nuit que ces bombes ont pu être désamorcées et les corps récupérés.
Les funérailles des victimes ont eu lieu aujourd’hui à 15 h (heure locale), sous la présidence de l’évêque chaldéen de Mossoul, Mgr Paulos Faraj Rahho. »
selon une dépêche Zenit du lundi 4 juin 07
"Le Saint-Père (…) se joint à la communauté chrétienne de Mossul pour recommander leur âme à l’infinie bonté de Dieu notre Père aimant et les remercie pour leur généreux témoignage de l’Évangile. Il prie également pour que leurs coûteux sacrifices ouvrent les cœurs des hommes et des femmes de bonne volonté afin de rejeter toute forme de haine et de violence, pour conquérir le mal par le bien (…)"
Cite du Vatican, 4 juillet 2007 (VIS)
Le chaos qui est aujourd’hui en Irak menace-t-il la France ?
Tout ce que l’on reprochait à ces membres du clergé chaldéens, c’est d’être chrétiens en pays musulmans. Ils venaient de sortir de la messe, ils rentraient chez eux. Ils ont fait sortir la femme afin qu’elle assiste à l’assassinat de son mari, ils ont entouré les quatre cadavres de bombes afin que personne ne puisse les recueillir et les ensevelir.
Ce genre d’anecdote n’est pas un fait nouveau, un fait isolé.
Il est toujours dans le même sens depuis des siècles.
Jacques Piétri du site libertyvox :
« Oriana était au Liban dans les années 80. Dans «La Rage et l’Orgueil», elle décrit le comportement des membres des milices musulmanes quand ils se croyaient vainqueurs : «Je les ai vus les fils d’Allah au travail. Je les ai vus détruire les églises, je les ai vus brûler les crucifix, je les ai vus souiller les statues de la Vierge, je les ai vus pisser sur les autels, je les ai vus transformer les autels en chiottes. »
http://kountras.magic.fr/index.php?publid=153&articleno=6
Les livres de Fallaci témoignent du problème posé par une idéologie qui nie la liberté religieuse.
Car même si la liberté est le principe :
« En outre, comme la société civile a le droit de se protéger contre les abus qui pourraient naître sous prétexte de liberté religieuse, c'est surtout au pouvoir civil qu'il revient d'assurer cette protection; ce qui ne doit pas se faire arbitrairement et à l'injuste faveur d'un parti mais selon des normes juridiques, conformes à l'ordre moral objectif, requises par l'efficace sauvegarde des droits de tous les citoyens et de leur pacifique accord, et par un souci adéquat de cette authentique paix publique qui consiste dans une vie vécue en commun sur la base d'une vraie justice, ainsi que par le maintien, qui se doit, de la moralité publique. Tout cela fait fondamentalement partie du bien commun et entre dans la définition de l'ordre public. »
Dignitatis Humanae § Limites à la liberté religieuse du site jesusmarie.com
On ne peut se réclamer de Dieu pour enseigner l’oppression des droits de l’homme, et se protéger au nom du droit à la liberté religieuse car un ordre moral objectif limite ce droit.
La société civile doit donc édicter des lois pour protéger la liberté religieuse des prêches et littératures, en un mot des idéologies qui ne respectent pas les droits de toutes et tous à l’égalité, à la vie, à la sécurité.
Faute de ce faire le chaos irakien pourrait bien s'étendre quelques jours à la France.
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