« Avec ce jour de pénitence et de jeûne — le mercredi des cendres — nous commençons un nouveau chemin vers la Pâque de la Résurrection: le chemin du carême. Je voudrais m’arrêter brièvement pour réfléchir sur le signe liturgique de la cendre, un signe matériel, un élément de la nature, qui dans la liturgie devient un symbole sacré, très important en cette journée qui marque le début de l’itinéraire quadragésimal. Dans l’antiquité, dans la culture juive, l’usage de déposer de la cendre sur la tête comme signe de pénitence était commun, souvent associé à celui de s’habiller d’un sac ou de haillons. Pour nous chrétiens, en revanche, il n’y a que cet unique moment, qui possède par ailleurs une grande importance rituelle et spirituelle. »
On retrouve une pareille pratique dans le Deuxième livre de Samuel quand Amnon fils aîné de David viola sa sœur Thamar. Folle douleur, Thamar se couvre alors la tête de cendres:
« II S 13,19. Alors Thamar ayant mis de la cendre sur sa tête, et déchiré sa robe, s'en alla en jetant de grands cris, et tenant sa tête couverte de ses deux mains. »
(Traduction Fillion du site magnificat.ca)
La cendre sur la tête, c'est donc aussi un signe de douleur.
C'est à la suite de cet épisode et de l'inaction de David, que Absalom conçut de la haine pour son frère Amnon et du mépris pour son père David. Il recueillit Thamar, sa sœur, chez lui. Dans un premier temps il n'adressait plus du tout la parole à Amnon faisant mine de l'ignorer complètement. Plus tard il méditera de l'assassiner.
La cendre sur la tête est donc une très longue tradition. Elle est signe de douleur pour nos péchés et pour notre condition mortelle. Elle est reliée à cette vérité exprimée dans le Pentateuque (auteur Moïse): "Tu es poussière et tu retourneras en poussière".
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