J'ai visité hier le musée du baptistère de Grenoble.
Ce musée est en réalité le siège de l'évêché de Grenoble nationalisé sans indemnité en vertu de la loi du 9 décembre 1905 transformé en musée.
Lors du chantier de mise en place des lignes de tramway, il y a quelques années, on commença des fouilles. Ces fouilles mirent au jour les restes de l'ancien baptistère arasé au XIIe-XIIIe siècle.
D'abord un grand merci aux services spécialisés dans la mise en valeur des vestiges et à leur personnel.
Voici ce que l'on peut en voir sur Internet.
Ces vestiges que l'on date du 1er siècle après Jésus-Christ permettent de mieux comprendre ce qui a dû se passer à cette époque.
Contrairement à ce que l'on va répétant aujourd'hui (il est curieux que cet article de wikipedia ne mette aucun lien vers la traduction française de cet édit...), les populations étaient lasses du paganisme. Ces croyances puériles ne satisfaisaient plus les esprits évolués. C'est pourquoi la diaspora juive fascinait les peuples (de Gaule en l'occurrence). Elle fascinait par son culte d'un Dieu unique, sans idole. Cependant la conversion au judaïsme restait difficile et les « gentils » devaient le plus souvent se contenter de rester à l'extérieur du temple proprement dit.
L'apparition du christianisme divisa les communautés juives (de nombreux juifs se "convertirent" au christianisme ou plutôt on dû considérer le christianisme comme l'aboutissement de l'unique religion.) Il apparut aux gentils comme un judaïsme accessible à tous. La diffusion du christianisme fut foudroyante dès le premier siècle. Le christianisme, avec sa vénération de la vérité, donc de la raison, satisfaisait à la fois le désir de respecter l'homme et de respecter son besoin rationnel et raisonnable de croire.
Les vestiges de cet important bâtiment du 1er siècle dans une Gaule peu peuplée en témoigne avec certitude et dément avec certitude les affirmations de nos historiens actuels relatées dans l'article de wikipedia. Il témoigne aussi que le christianisme n'eut nul besoin de l'État pour se diffuser dans la population. L'État ne reconnut la liberté religieuse que bien plus tard (édit de Milan 313, début du 4e siècle, soit il y a exactement 1 700 ans !) L'édit de Milan est accessible en ligne. C'est le résultat du remarquable travail de l'Université Pierre Mendès-France de Grenoble. Sa lecture est passionnante et témoigne d'autres éléments concernant l'histoire du christianisme.
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