19.12.16

L'explosif qui a tué François Duprat

On peut toujours émettre des hypothèses sur l'assassinat de François Duprat.

Duprat avait de nombreux contacts et se croyait plus malin que les autres. Sans doute pour compenser ses handicaps physiques graves (malvoyant, paralysie d'une jambe, obésité) s'agitait-il beaucoup si bien qu'on ne peut savoir qui était son ennemi capable de le tuer.

Alors, revenant sur mon post d'hier, réfléchissons aux éléments matériels de nous avons.

L'assassinat est perpétré au moyen d'une bombe posée à l'extérieur du véhicule, sous le siège la GS. Il semble que la bombe ne devait exploser que par un mécanisme se déclenchant lorsque la voiture avait pris de la vitesse. Tant de sophistications ne sont pas à la portée de particuliers.

En pratique donc, ce ne peuvent être que des services. Français (on pense aux Tueurs de la République) ou étranger (le Mossad) ?

Or, le documentaire sur Duprat nous affirme que l'explosif était de ceux utilisés par l'armée française. Le documentaire précise qu'il aurait été "démodé" (en 1978).

Il affirme d'autre part que le Ministère de l'Intérieur a refusé la consultation du dossier sur l'assassinat de Duprat pour "atteinte à la sûreté de l'État". Je retraduis: parce que la divulgation des secrets contenus dans le dossier Duprat mettrait en danger la sûreté de l'État.

On note encore que le dossier judiciaire a fait l'objet d'un non-lieu en 1982. C'est-à-dire que la "justice" française a renoncé à poursuivre ses investigations sur l'assassinat de Duprat. Les magistrats français s'arrêtent devant les assassinats "républicains" perpétrés par l'Élysée...

Curieux que le ministère de l'Intérieur possède un dossier secret caché aux magistrats français.

Il semble que le Ministère de l'Intérieur aurait invoqué une notion qui n'est plus dans la législation en 2010. Cependant, parmi les crimes et délits contre la nation l'État et la paix publique  en vigueur en 2010 existe une infraction de livraison de renseignements à une puissance étrangère. L'infraction n'est constituée qu'à la condition que la fourniture de ces renseignements soient susceptibles de porter atteinte aux intérêts fondamentaux de la nation.

Certes, l'assassinat n'est pas prévu dans les textes réprimant cette infraction... mais comme il existe des "tueurs de la République"...

Agissant dans l'illégalité et contrairement à la Constitution, les tueurs de la République imaginaient-ils punir un traitre ? Ou agissaient-ils pour le compte du Mossad contre un "négationniste" favorable à la cause arabe ?

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