13.12.16

Le pape invite à "construire la paix" alors commençons par réformer les institutions de guerre

À l'occasion de la Journée mondiale de la paix du 1er janvier 2017 le pape demande (par un texte publié le 8 décembre 2016) que soit exclues les violences envers les femmes et les enfants:

« En ce sens, j’adresse un appel en faveur du désarmement, ainsi que de la prohibition et de l’abolition des armes nucléaires : la dissuasion nucléaire et la menace de la destruction réciproque assurée ne peuvent pas fonder ce genre d’éthique.18 Avec la même urgence, je supplie que cessent la violence domestique et les abus envers les femmes et les enfants. »
1) Je suis parfaitement d'accord avec l'abolition de la dissuasion nucléaire. Je pense que la politique de dissuasion nucléaire fut un des plus grands crimes du gaullisme.

2) La violence de femmes envers des hommes existe aussi. Donc moi je demande la fin de la violence à l'égard des femmes, des enfants et des hommes qui en sont victimes.

Chez nous récemment nous avons eu le "divorce sauvage". Comme il se doit on a présenté le père comme un tyran. Les médias et autres ont condamné le père sans jugement. Tirer sur son mari est légitime, bon et doit être encouragé.

Mesdames, allez-y ! Vous êtes toujours victimes ! Une balle dans la tête bien ajustée pourra vous débarrasser d'un mari gênant. Vous pourrez alors poser en victimes et pleurnicher tout à loisir avec les journalistes.

D'autre part, moi qui suis né dans une famille psychotique exploitée par la magistrature, les hommes politiques et autres escrocs, je sais ce que c'est que la violence familiale.

3) Notre pape a poursuivi :

« J’assure que l’Église catholique accompagnera toute tentative de construction de la paix, y compris par la non-violence active et créative. Le 1er janvier 2017 naît le nouveau Dicastère pour le Service du Développement humain intégral, qui aidera l’Église à promouvoir de manière toujours plus efficace les « biens incommensurables de la justice, de la paix et de la sauvegarde de la création » et de la sollicitude envers les migrants, « les personnes dans le besoin, les malades et les exclus, les personnes marginalisées et les victimes des conflits armés et des catastrophes naturelles, les détenus, les chômeurs et les victimes de toute forme d’esclavage et de torture ».23 Chaque action dans cette direction, aussi modeste soit-elle, contribue à construire un monde libéré de la violence, premier pas vers la justice et la paix. »

Parmi les pauvres et les malheureux, je me permets de préciser que le peuple allemand et le peuple français surtout, mais en eux toute l'Europe sont depuis de nombreuses années en butte à une campagne de dénigrement. Historiquement toujours coupables et toujours méchants, toujours invités à regarder par terre, on grave ces récits historiques dans les institutions (depuis au moins la Charte des Nation unies du 26  juin 1945). La solidarité pour leurs malheurs pourrait aussi s'exprimer envers eux.

Le pape conclut par ces fortes paroles:

« Tous nous désirons la paix ; beaucoup de personnes la construisent chaque jour par de petits gestes ; nombreux sont ceux qui souffrent et supportent patiemment les efforts de beaucoup de tentatives pour la construire ». 24 En 2017, engageons-nous, par la prière et par l’action, à devenir des personnes qui ont banni de leur cœur, de leurs paroles et de leurs gestes, la violence, et à construire des communautés non-violentes, qui prennent soin de la maison commune. « Rien n’est impossible si nous nous adressons à Dieu dans la prière. Tous nous pouvons être des artisans de paix ».

Plutôt que les petits gestes, je suggère des grands gestes: la purification des institutions nationales et internationales. Par ce grand geste nous arriverons à ce petit geste de cesser de haïr une partie de l'humanité (les partisans de l'Axe et ceux qui leur sont assimilés ou leur seront assimilés).

Car nous vivons en guerre. C'est la charte des Nations unies qui le déclare et institue l'état de guerre permanent:

Le Conseil de sécurité utilise, s'il y a lieu, les accords ou organismes régionaux pour l'application des mesures coercitives prises sous son autorité. Toutefois, aucune action coercitive ne sera entreprise en vertu d'accords régionaux ou par des organismes régionaux sans l'autorisation du Conseil de sécurité; sont exceptées les mesures contre tout État ennemi au sens de la définition donnée au paragraphe 2 du présent Article, prévues en application de l'Article 107 ou dans les accords régionaux dirigés contre la reprise, par un tel État, d'une politique d'agression, jusqu'au moment où l'Organisation pourra, à la demande des gouvernements intéressés, être chargée de la tâche de prévenir toute nouvelle agression de la part d'un tel État.
Le terme « État ennemi », employé au paragraphe 1 du présent Article, s'applique à tout État qui, au cours de la Seconde Guerre mondiale, a été l'ennemi de l'un quelconque des signataires de la présente Charte. »

Ces États n'existent plus, mais l'état de guerre perdure. Si une résurgence quelconque de ces « État ennemis » voit le jour, c'est la guerre. Ainsi le "régime" de Bachar-el-Assad est désigné comme auteur de "crimes contre l'humanité", notion introduite dans l'ordre juridique justement pour détruire l'Axe. La guerre contre lui est institutionnellement obligatoire dès lors que l'on adhère aux discours de MM. Kerry et Fabius. La haine au nom de l'amour et l'absence de liberté au nom de la liberté règnent universellement.

L'article 107 de la Charte s'appliquera:

Aucune disposition de la présente Charte n'affecte ou n'interdit, vis-à-vis d'un État qui, au cours de la Seconde Guerre mondiale, a été l'ennemi de l'un quelconque des signataires de la présente Charte, une action entreprise ou autorisée, comme suite de cette guerre, par les gouvernements qui ont la responsabilité de cette action. »

Or la charte prévoit comme but principaux (article 1er) la paix et la sécurité internationales. Les actions de guerre prévues par l'article 53 contre les État ennemis n'ont pour buts ni la paix, ni la sécurité, mais l'extermination. Donc la charte exclut une partie de l'humanité du droit à la paix.

Si l'on exclut institutionnellement une catégorie humaine du droit à la paix, donc à la vie et à la réputation, il n'y aura jamais de paix.

Construire un monde de non-violence active alors que l'on adhère à un texte de guerre intangible et quasi-sacrée ? C'est incohérent. C'est pourquoi en faveur de la paix, je demande la purification des institutions.

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