22.12.16

L'ambassadeur de Syrie défend son gouvernement



J'ai déjà posté sur le sujet de la Syrie et la notion de crime contre l'humanité.

L'exposé de l'ambassadeur de Syrie est convaincant. On doit au moins en tenir compte et le vérifier. Mais c'est impossible.

Pourquoi ?

Bachar-el-Assad est accusé par l'Organisation des nations unies (ONU) avant même toute poursuite judiciaire de "crimes contre l'humanité". Ce qui constitue l'infraction-reine de l'ONU. Cette accusation arbitraire désigne celui qui en est accusé comme ennemi de l'ONU.

N'oublions pas la Déclaration du Palais Saint-James (12 juin 1941) qui introduit la notion de crime contre l'humanité dans la législation. Cette infraction, juridiquement inconnue jusqu'alors, justifie la guerre que la Charte des Nations unies oblige à mener depuis sa signature (26 juin 1945). Car les Nations unies sont toujours en guerre: voir l'article 53 de la Charte. Cette guerre se mène sans règle. Voir l'article 107 de la même charte. Il résulte de ces textes que le but des Nations unies "paix et sécurité" (voir l'article premier de la Charte) n'a pas cours contre les auteurs de crimes contre l'humanité. Il n'y a plus non plus d'amitié (même article), donc plus de fraternité pour les humains de cette catégorie.

Dès lors, il est vain de s'interroger sur la réalité des "crimes contre l'humanité" du "régime" syrien. Désigné comme ennemi de l'humanité, la guerre contre lui se mène sans règle et sans fin. Elle se mène au nom des droits universels de l'homme contre une partie de l'humanité. Il n'y a pas non plus d'égalité entre l'État désigné comme coupable de "crime contre l'humanité" et les autres États. En vertu de l'article 107 (lisez bien) seul les États qui ont mené la guerre contre l'Axe peuvent s'affranchir des lois de la guerre et de la paix. Or qui sont ces États ? Principalement et en pratique uniquement, le Royaume uni, la France gaullo-communiste, l'URSS et les USA. Mais comme l'on imagine aucun État (même la France, le Royaume uni, ou la Russie) s'élevant contre les USA, les USA seuls. Certes, l'article 107 stipule la deuxième guerre mondiale seulement, mais en pratique l'accusation de "crime contre l'humanité" assimile l'État qui en est accusé aux puissances de l'Axe.

Cette accusation menace tout État (sauf Israël et les USA). De quoi intimider. Chacun se dit lorsqu'un État ou un individu est accusé de "crime contre l'humanité": "Ouf ! Ce n'est pas moi !" Et file doux.

Avant Bachar-el-Assad, Saddam Hussein et Mouamar Kadhafi furent assimilés à Hitler avant leurs assassinats.

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