5.3.09

Circoncision et liberté religieuse

Au nom de la liberté religieuse les parents peuvent-ils infliger une mutilation à leurs enfants ?

Selon moi, cela ne peut être que toléré, comme cela a été autrefois commandé par Dieu (voir mon précédent post), pour ne pas pousser des superstitieux à la révolte et faire plus de mal que de bien.

Car la liberté religieuse ne permet pas tout. Elle est limitée par les droits de l'homme. Fondée sur le droit de chacun d'honorer Dieu, de lui rendre un culte, elle n'est pas absolue.

Mais en rigueur de droit, la circoncision devrait être interdite car elle viole le droit fondamental de tout homme à son intégrité physique.

"7. Limites de la liberté religieuse

C'est dans la société humaine que s'exerce le droit à la liberté en matière religieuse, aussi son usage est-il soumis à certaines règles qui le tempèrent. Dans l'usage de toute liberté doit être observé le principe moral de la responsabilité personnelle et sociale: la loi morale oblige tout homme et groupe social dans l'exercice de leurs droits à tenir compte des droits d'autrui, de ses devoirs envers les autres et du bien commun de tous. A l'égard de tous il faut agir avec justice et humanité. En outre, comme la société civile a le droit de se protéger contre les abus qui pourraient naître sous prétexte de liberté religieuse, c'est surtout au pouvoir civil qu'il revient d'assurer cette protection; ce qui ne doit pas se faire arbitrairement et à l'injuste faveur d'un parti mais selon des normes juridiques, conformes à l'ordre moral objectif, requises par l'efficace sauvegarde des droits de tous les citoyens et de leur pacifique accord, et par un souci adéquat de cette authentique paix publique qui consiste dans une vie vécue en commun sur la base d'une vraie justice, ainsi que par le maintien, qui se doit, de la moralité publique. Tout cela fait fondamentalement partie du bien commun et entre dans la définition de l'ordre public. Au demeurant, il faut s'en tenir à la coutume de sauvegarder intégralement la liberté dans la société, usage demandant que le maximum de liberté soit reconnu à l'homme, et que celle-ci ne soit restreinte que lorsque c'est nécessaire et dans la mesure qui s'impose."

Dignitatis humanae
sur le site du Vatican. Les mots mis en gras dans le texte (donc à part le titre) l'ont été par moi.

Il faut garder à l'esprit que la tolérance est parfois nécessaire car l'application trop stricte de la justice peut amener un trouble pire que le mal combattu.

Aucun commentaire: