13.3.09

Arrêter le tabac pour arrêter l'alcool ? Et l'excès de nourriture ?

Depuis maintenant plus de cinq ans, je ne fume plus et je ne suis plus tenté.

Je n'ai jamais vraiment bu, puisque souvent je passais des journées sans alcool sans aucun problème.

Il semble cependant que l'association alcool + tabac produit facilement un cancer de l'oesophage. Ma maman est morte d'un cancer de l'oesophage parce qu'elle avait des remontées acides. Elle n'a jamais fumé de sa vie et ne buvait pas, mais elle mangeait. Enfin, "on" la faisait manger en lui servant des viennoiseries et des sucreries le matin, c'est ce qui la faisait grossir et lui causait ses remontées acides de l'estomac. Ces remontées acides ont causé le cancer dont elle est morte voilà plus de trois mois. Elle avait quatre-vingt quinze ans et aurait eu quatre-vingt seize ans le cinq mars 2009.

En revanche ceux qui associent alcool (voire alcoolisme) et tabac prennent beaucoup de risque dont celui de mourir avant quatre-vingt quinze ans.

Moi qui ai fumé, qui ai bu un peu comme tout le monde, j'ai pris des risques. Bon, mon médecin m'a conseillé de stopper tout alcool parce que cela excitait l'estomac et provoquait des remontées dangereuses. Il faudrait que je perde quelques kilos, mais ça c'est trop dur parce que je ne supporte pas le jeûne, je m'embrouille dans les prises de nourriture : ce n'est pas simple, si je ne me nourris pas, j'ai des malaises, si je me nourris, j'ai des remontées...

Maintenant, je me demande : comment un homme peut-il fumer son paquet par jour (voire plus) et s'enivrer régulièrement ? Il faut qu'il y ait un profond malaise dans son intérieur, c'est une conduite suicidaire. Elle est suicidaire pour l'immédiat puisque la recherche de l'absence dans l'alcool est évidente et le malaise provoqué par la cigarette apparaît aussi comme un refuge. Outre ce suicide à court terme (en terminer avec les soucis, dès la fin du déjeuner et jusqu'à demain matin), il existe un suicide à moyen terme : l'alcool et le tabac conduiront à la mort prématurée.

Sans doute ces personnes se sont-elles fourvoyées dans une voie qui n'est pas la leur, ou alors elles vivent dans un perpétuel mensonge ? Ou les deux. C'est sans doute moi autrefois. Les gens qui me détestent pourront dire : vous voyez, c'est un alcoolique, un tabagique et un "gros mangeur". Ben, oui, personne n'est parfait.

Parce que si j'ai fumé, c'est parce que je vivais dans un environnement hostile et que je voulais maigrir (la cigarette m'avait fait perdre environ six ou sept kilos) mais aussi je vivais dans des reproches incessants, l'idéologie intégriste, la correction "fraternelle" etc.

Depuis que j'ai arrêté l'intégrisme, je vais bien mieux, je ne fume plus et je ne bois plus du tout (abstinence complète), mais je bouffe trop. Il faudrait que je trouve un bon rythme dans la nourriture. Pas facile, c'est vraiment plus dur que le sevrage tabagique et le sevrage alcoolique, car il faut quand même manger pour vivre, même s'il ne faut pas vivre pour manger, si l'on mange pas assez, on ne va pas bien, si l'on mange trop on ne va pas bien non plus, la gestion est plus délicate que celle du sevrage pur et simple.

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