17.3.09

Sur le site de la revue "Etudes" où je suis allé

Maman voulait que je devienne un "ancien élève des jésuites" m'avait fait demander à entrer en sixième au collège des jésuites de Marseille. Après entretien avec ma mère et moi, le verdict était tombé : refus de Denis Merlin.

Cherchant quarante deux ans plus tard, à comprendre pourquoi les jésuites m'avaient exclu en sixième (1958) et ainsi contraint à des années de secondaire au lycée laïque, je suis allé sur le site des jésuites qui m'a conduit au site de "Les Etudes", une revue jésuite.

Je ne suis pas allé très loin, sur la première page, un texte de quelques lignes.

Il y est question de la "variété" qui serait une qualité essentielle à "Etudes". Variété ? - des sujets sans doute, mais pas de variété de l'idéologie.

Voulant éprouver leur esprit de "variété", je tape dans le moteur de recherche "contraception". Très grande est la discrétion sur la contraception. La pilule étant abortive, morbide pour les femmes, on constate que la variété n'est pas perceptible puisque le mot "contraception" ne donne qu'une réponse : un livre où la pilule est traitée incidemment. Pas un article.

Ce n'est pas un sujet d'actualité, qu'une mise en garde sur les droits de l'homme à la santé et à la vie ? Non en réalité, cela déplairait aux laïcistes, aux doctrinaires de l'anti-doctrine. Alors on se tait.

Variée la revue "Etudes" ? Elle ne varie pas dans son désir de plaire coûte que coûte. Donc on traite des problèmes d'éthique et des problèmes de société à la façon jésuite : ne pas déplaire aux puissants, aux gens riches et en place.

Plus curieux, le petit texte de présentation se conclut ainsi :

"Attentive aux médias, aux arts, à la littérature ou à la philosophie, aux questions de société ou aux problèmes d'éthique, ETVDES est à l'aise dans un monde sécularisé et publique où la foi chrétienne et toutes les religions trouvent leur place."

Passons sur une expression incompréhensible "un monde (...) publique" Qu'est-ce que cela peut donc signifier, même si l'on fait abstraction d'une faute d'accord ?

Pour ce qui est compréhensible, retenons que les jésuites sont "à l'aise" dans un monde sécularisé. Un monde sécuralisé, c'est un monde non religieux. Assez de jésuitisme si l'on dit que l'on est "à l'aise", c'est que l'on se sent bien et que l'on suggère qu'on l'approuve. Bien sûr le jésuite va dire, je n'ai pas dit que j'approuvais, j'ai dit que j'y étais à l'aise... Démon de l'hypocrisie quand tu nous tiens.

Bref, un monde areligieux, dans lequel "toutes les religions trouvent leur place". Comme si la division de croyance était un motif de réjouissance pour l'humanité ! Ah les enfants, nous sommes tous divisés, quelle aise ! que je suis à l'aise ! Faisons la fête de la division de croyances !

Le monde ne tient plus compte du Seigneur, il ne tient pas compte de sa parole. Quel bonheur ! comme je suis à l'aise ! (mais je n'ai pas dit que j'approuvais ne me faites pas dire ce que je ne dis pas, ah ! mais !)

Dernière observation : tapez "France" dans le moteur de recherche du site, et allez de la première à la quatrième page (je ne suis pas allé au-delà), pas une seule référence à la culture ou à la civilisation française. Les jésuites ont la dent dure contre le "jansénisme" français et contre la France.

Décidément, maman voulait, sur la réputation qu'ils avaient dans le monde chrétien bourgeois bien pensant faire de moi un "ancien élève des jésuites". Ils ne l'ont pas voulu.

J'ai passé neuf ans dans le lycée laïque où j'étais très malheureux.

Mais, vu sous l'angle de ma formation, je ne le regrette pas, dans le cas contraire j'aurais attrapé la mentalité anti-française des jésuites. Anti-France, anti-Europe, chafouinement laïciste et relativiste, les jésuites valent surtout par les exercices de saint Ignace et leur esprit subtil, mais sont devenus les ennemis de la France et des Français, les ennemis du Christ-Roi et toutes les subtiles distinctions n'y pourront rien.

Que cela plaise ou non aux jésuites, l'Europe tient une place particulière dans le christianisme : lire le discours de Ratisbonne du 12 septembre 2006.

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