« Depuis la réforme liturgique, des générations de chrétiens n’ont connu qu’une liturgie dévastée, déformée et superficielle. Ils ont ainsi perdu non seulement la connaissance et le goût du sacré mais aussi leur maison commune, ce que Klaus Gamber appelait l’Heimat, la « petite patrie », le lieu d’origine, le chez-soi, des catholiques.
Cette petite patrie s’est perdue car il n’existe plus deux messes identiques dans tout l’orbe car, d’une église à l’autre, d’un dimanche à l’autre, les prêtres célèbrent comme ils savent, comme ils peuvent, comme ils veulent. Privé de sa petite patrie, le catholique devient un apatride liturgique, un croyant sans lieu sûr où nourrir et reposer sa foi.
« Nous, les curés, affirme l’abbé Tisma [prêtre chilien], pouvons et devons aider à reconstruire cette petite patrie pour offrir de nouveau un foyer nos fidèles. » C’est là, selon lui, qu’intervient la contribution que les prêtres peuvent apporter à la réforme de la réforme : « Nous pouvons être les acteurs de l’enrichissement mutuel en faisant vivre les deux formes du rite romain l’une à côté de l’autre. »
Klaus Gamber († 1989) fut un auteur ecclésiastique allemand.
C'est pourquoi le Saint-Père serait bien aimable de cesser ses diatribes passionnées contre les "intégristes" catholiques - sans autres précisions - ("intégriste", traduction plus exacte, selon moi, du terme italien de "fondamentalista").
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