Voici ce que le Président du Conseil national des barreaux (CNB) écrit au Garde des sceaux :
"Les faits rapportés par des témoins qui méritent d’être écoutés ne doivent plus se répéter. Non seulement le service de la justice est compromis, mais l’honneur de ceux qui s’attachent à la servir est publiquement terni."
Je n'en saurais pas plus sur les faits qui restent secrets bien qu'ils soient publics (audience de la Cour). Ce doit être assez croustilleux pour que le Président du CNB se permette d'écrire plusieurs fois au ministre, sans même avoir, semble-t-il aucune réponse, ni même un accusé de réception.
De plus les magistrats de la Cour se seraient réunis en assemblée générale, selon le Premier président et auraient été unanimes derrière les magistrats dont les agissements sont contestés. Mais le Syndicat de la magistrature dément qu'il se soit tenu quelque assemblée générale. Cela laisse un peu perplexe car l'un ment nécessairement. Des magistrats menteurs, cela ne se trouve pas, voyons !
"Si l’avocat est, par définition, de parti pris, puisqu’il défend des intérêts particuliers,"
Le président du CNB veut être vraiment humble face à la magistrature. Se prosterner devant le tyran n'est pas toujours de bonne méthode. Le tyran s'avilit, il ne faut pas l'y encourager. Si pour Charrière-Bournazel, l'avocat est un défenseur d'intérêts particulier (un commerçant en droits particuliers en quelque sorte), le Président Charrière-Bournazel, à sa façon, porte très très haut le rôle du magistrat. Il va jusqu'à dire que le magistrat doit se déposséder de lui-même pour être un parfait magistrat. La dépossession de lui-même serait, selon le président Charrière-Bournazel, le summum de la vertu. Je ne suis pas du tout d'accord. Non, le magistrat doit au contraire être pleinement lui-même, pleinement homme pour être un bon magistrat. Un magistrat dépossédé de lui-même, c'est un magistrat dangereux, ouvert à toutes les influences (surtout les occultes).
D'autre part, l'avocat même s'il défend un client, est, autre chose qu'un défenseur d'intérêts particuliers. La plupart du temps il défend des principes, des droits fondamentaux, qui sans l'avocat resteraient inaperçus des magistrats. Il est, au moins autant que les magistrats, au service du bien commun, sa coopération à l'œuvre de justice est considérable et peut être dans certains cas, plus importante que celle du magistrat. Bien souvent l'avocat sera l'éducateur du magistrat. Il est souvent le découvreur du droit. L'avocat, de façon éminente, défend le bien commun.
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