3.3.12

Jésus en toutes les personnes selon Pascal


"Considérer Jésus-Christ en toutes les personnes, et en nous-mêmes. Jésus-Christ comme père en son père, Jésus-Christ comme frère en ses frères, Jésus-Christ comme pauvre en les pauvres, Jésus-Christ comme riche en les riches, Jésus-Christ comme docteur et prêtres en les prêtres, Jésus-Christ comme souverain en les princes etc. Car il est par sa gloire tout ce qu'il y a de grand, étant Dieu, et est par sa vie mortelle tout ce qu'il y a de chétif et d'abject. Pour cela il a pris cette malheureuse condition, pour pouvoir être en toutes les personnes et modèles de toutes les conditions"
Pascal, Pensées n°733 (MLG), 785 (B).

Ce passage moins connu de Blaise Pascal est cité par l’abbé de Tanoüarn sur son blog et repris sur « fecit », le forum lefebvriste.

Le bien ne peut être commun que s’il est le même pour tous, sinon, il n’y aurait que des biens singuliers. Le bien commun requiert toutefois la différence des conditions et en ce sens le bien des pauvres n’est pas celui des riches parce qu’ils ont des rôles différents. L’abbé de Tanoüarn a donc raison d’écrire :

« Le Bien n'est pas une idée abstraite, qui serait la même en tous et chacun, c'est une notion analogique. »  

Mais le bien commun des pauvres et des riches, c’est que règnent la justice et la paix pour tous. Le bien est donc aussi (pas seulement, mais aussi) une notion univoque chez les humains en raison de leur nature commune (d’où les droits universels de l’homme). La notion de "bien" peut être donc analogue ou  univoque selon les point de vue. Le bien commun est univoque et universellement univoque dans les droits fondamentaux, dans le bien commun, et analogue dans les droits contingents.

Le bien ne serait pas commun s'il n'était pas univoque et le même pour tous dans une parfaite égalité.

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