28.3.12
Les lois laïcistes sur le mariage sont d'un pouvoir usurpé
Ayant été qualifié par une personne se présentant comme prêtre sur le Salon beige d'islamiste du mariage, je réponds :
Sans doute avant de se prendre pour législateur ou juge, vaudrait-il mieux s'en remettre à l'Eglise "Mater et magistra".
Voici donc ce que dit Léon XIII (encyclique Arcanum)
"Prenez grand soin à ce que les peuples reçoivent abondamment les préceptes de la sagesse chrétienne. Qu'ils n'oublient jamais que le mariage a été établi originairement, non par la volonté des hommes, mais par l'autorité et la volonté de Dieu, avec cette loi absolue qu'il ne peut exister qu'entre un seul homme et une seule femme ; que le Christ, auteur de la nouvelle alliance, a transformé en sacrement cette institution qui était seulement réglée par la loi naturelle, et qu'il a transmis à son Eglise le pouvoir législatif et judiciaire sur ce qui concerne le lien conjugal. Il faut veiller attentivement à ce que les esprits ne soient pas induits en erreur sur ce point par les trompeuses théories des adversaires qui voudraient enlever ce pouvoir à l'Eglise."
Commençons par reconnaître que seule l'Eglise a compétence juridique en qualité de législateur et de juge et que ce pouvoir s'étend aux infidèles qui peuvent être valablement et sacramentellement mariés, tout en restant infidèles (même encyclique). Cette vérité est contredite par les idées qui circulent dans les milieux "traditionalistes" (et même peut-être ailleurs). Le mariage est un sacrement que l'on peut recevoir sans être baptisé et celui ou celle qui vous l'administre peut ne pas être baptisé non plus.
Nous ne sommes pas en train d'écrire un traité "Du mariage" avec résolution des différents cas qui peuvent se présenter (comme si c'était possible !). Il nous suffit de savoir qu'il existe une présomption en faveur du mariage (le mariage est présumé valide) et que l'Eglise a un pouvoir doctrinal, législatif et judiciaire en cette matière. Il ne nous appartient pas de juger l'Eglise. Il ne faut pas plus tenter d'usurper ce pouvoir, ce que l'Etat français fait (notamment pas l'institution du mariage civil et des dispositions du code civil régissant le mariage).
http://www.vatican.va/holy_father/leo_xiii/encyclicals/documents/hf_l-xiii_enc_10021880_arcanum_fr.html
Le mariage est aussi un mystère de foi. C'est pourquoi en dehors du magistère de l'Eglise, il ne peut y avoir qu'arbitraire doctrinal. En définitive, si l'on rejette l'autorité de l'Eglise en cette matière on se trouve devant une question qui ne recevra de réponse que d'un volontarisme capricieux. C'est ce qui explique le "mariage homosexuel" et la polygamie, le divorce express et le chaos dans lequel se trouve la société.
Le cas des mariages catholiques est relativement facile à régler puisque, selon certains, il existe, par exemple, des dispositions législatives satisfaisantes en Andorre. Pour le mariage des infidèles, c'est une autre question qui ne se résout qu'en consultant Rome. Mais cette dernière question ne se résout certainement pas par l'usurpation du pouvoir ecclésial (mariage civil, régenté par des lois laïcistes).
Il me semble pour ce dernier cas qu'une déclaration de mariage aux services de l'état civil pourrait résoudre le problème.
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