19.3.12

Jean-Jacques Rousseau et les droits de l'homme

Un écrivain, monsieur Stoessel, publie sur Internet un texte sur un des ses compatriote : Jean-Jacques Rousseau.

Selon monsieur Stoessel, l'analyse de la souveraineté par Jean-Jacques Rousseau est la suivante :

La souveraineté est
1)      Inaliénable: elle ne peut être représentée. Le peuple est le seul souverain, il doit ratifier toutes les lois (démocratie directe). Les députéssont seulement des commissaires du peuple, qui peut les déposer comme il lui plaît.
2)      Indivisible : diviser la souveraineté en principe ou pour son objet (Montesquieu), c’est tuer la souveraineté.
3)      Infaillible : Le souverain ne peut pas passer des lois contre soi-même ; il est obligé de favoriser tous les citoyens.
4)      Absolu : En principe, la souveraineté doit être absolue. Mais Rousseau fait un compromis entre Hobbes et Locke : ce sont les droits de l’homme. La liberté doit être arrêté ou elle entre en conflit avec l’exercice d’une activité libre. La souveraineté s’arrête là où elle devient un danger pour les gouvernés (inverse de Bodin et Hobbes)
 


C'est le point numéro 4 qui me laisse perplexe. Comment une souveraineté indivisible,  infaillible et absolue (c'est-à-dire qui n'est arrêtée par rien) peut-elle être arrêtée par les "droits de l'homme" ? Sauf erreur je n'ai jamais lu dans Rousseau l'expression "droits de l'homme" ou un terme approchant. Je pense plutôt que, selon Rousseau, la souveraineté populaire est infaillible parce qu'elle ne peut aller contre les intérêts du peuple, contre le bien du peuple. La souveraineté populaire décide infailliblement du bien du peuple. Dans cette perspective, lui résister, c'est infailliblement résister au bien. On voit où peut mener pareille idéologie (exemple : la Vendée).

Le rousseauisme est monstrueux.

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