17.3.12

L'AFP au secours des thèses lefebvristes


Selon une dépêche de l'Agence France presse (AFP) - lue sur Riposte catholique - à propos de la mise en demeure adressée par le Saint-Siège au chefs de la Fraternité sacerdotale saint Pie X :


En jeu est la reconnaissance du Concile Vatican II (1962/65), qui avait accepté la liberté de croyance et la valeur des autres religions. Mgr Fellay, début février, avait affirmé qu’une réintégration ne pourrait intervenir que si leur refus du Concile était accepté par Rome.
 
(©AFP / 16 mars 2012 13h54)


Non, Dignitatis humanæ n'a pas accepté la "liberté de croyance".

"C’est pourquoi, tout d’abord, le saint Concile déclare que Dieu a lui-même fait connaître au genre humain la voie par laquelle, en le servant, les hommes peuvent obtenir le salut et le bonheur dans le Christ. Cette unique vraie religion, nous croyons qu’elle subsiste dans l’Église catholique et apostolique à laquelle le Seigneur Jésus a confié le mandat de la faire connaître à tous les hommes, lorsqu’il dit aux Apôtres : « Allez donc, de toutes les nations faites des disciples, les baptisant au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit, et leur apprenant à observer tout ce que je vous ai prescrit » (Mt 28, 19-20). Tous les hommes, d’autre part, sont tenus de chercher la vérité, surtout en ce qui concerne Dieu et son Église ; et, quand ils l’ont connue, de l’embrasser et de lui être fidèles."

Que Vatican II ait enseigné la liberté de croyance, c'est une thèse "traditionaliste", ce n'est pas la vérité. Il ne me semble pas non plus que Vatican II a enseigné l'indifférentisme. Cette deuxième proposition est autre thèse "traditionaliste", mais n'est pas plus la vérité.

La liberté religieuse est un droit, fondé sur le 1er commandement, opposable aux hommes et à leurs institutions. Elle ne dispense pas du devoir de rechercher la vérité qui est une. Les hommes n'ont tout simplement pas de titre ni de qualité pour s'immiscer dans la vie religieuse des hommes. Cette liberté religieuse n'est pas licence, elle est bornée par l'ordre public, formé notamment des autres droits fondamentaux de l'homme.


Quant à la valeur des autres religions, je ne crois pas que les lefebvristes considèrent les prières adressées à Dieu dans les autres religions que la catholique comme nécessairement privées de valeur et que les vérités enseignées - par exemple - dans le protestantisme deviennent des erreurs parce qu'elles sont enseignées par des protestants.


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