31.8.10

Paraphrase de l'encyclique "Caritas in veritate" paragraphe 6

6. « Caritas in veritate », « la charité dans la vérité » est un principe. Ce principe fonde la doctrine sociale de l’Eglise. Ce principe devient opératoire en nous permettant de porter des jugements sur l’orientation de l’action morale, en conséquence d’orienter l’action morale. C’est, en quelque, sorte la question à nous poser avant l’action.

Ces critères de jugement, formés par le principe « la charité dans la vérité », le pape désire en rappeler deux de façon plus particulière. La société actuelle en voie de mondialisation est une donnée historique et l’engagement en faveur du développement est une nécessité morale.

Cette nécessité morale de l’engagement en faveur du développement est jugée par ces deux critères que le pape va examiner tout particulièrement :

1) la justice
2) le bien commun

La justice tout d’abord. Ubi societas, ibi jus (là où il y a société, là il y a du droit) : « toute société élabore un système propre de justice ». en d’autres termes, le droit est toujours propre à toute société qui élabore son propre système juridique. C’est le droit positif qui sera examiné à la lumière de ce critère.

Certes, la charité dépasse la justice. La charité ce n’est pas seulement « Je te donne afin que tu me donnes. », mais c’est donner gratuitement. Cette charité n’existe jamais sans justice qui est de donner à l’autre ce qui lui revient, ce qui est sa propriété ou plus largement, ce qui lui revient en raison de ce qu’il est (fondamentalement et dans sa contingence) et de son de son action.

« Non seulement la justice n’est pas étrangère à la charité, non seulement elle n’est pas une voie alternative ou parallèle à la charité, la justice est inséparable de la charité. » [1]

Donc on ne peut pratiquer la charité sans avoir au préalable donné à l’autre ce qui lui revient en justice. La justice est un « minimum » [2] de la charité comme le disait Paul VI, la charité contient la justice, elle en est inséparable.

[1] Paul VI, Lett. enc. Populorum progressio (26 mars 1967), n. 22: AAS 59 (1967), 268; La Documentation catholique (par la suite: DC ) 64 (1967) col. 682; cf. Conc. œcum. Vat. II, Const. past. sur l’Église dans le monde de ce temps Gaudium et Spes, n. 69, §1.

[2] Paul VI, Allocution de la messe pour la Journée du développement, Bogota, 23 août 1968: AAS 60 (1968) pp. 626-627; DC 65 (1968) col. 1547.

La justice est une partie en « acte et en vérité » (1ère lettre de Jean 3,18) de la charité à laquelle saint Jean exhorte.

Dans ce cadre, la charité exige la justice. Il faut une reconnaissance des « droits légitimes des individus et des peuples ». C’est la charité qui « s’efforce de construire la cité de l’homme selon le droit et la justice. » Mais elle ne fait pas que cela, la charité va plus loin, non seulement elle rend à chacun ce qui lui est dû, mais encore elle donne et elle pardonne. [3]

[3] Cf. Jean-Paul II, Message pour la Journée mondiale de prière pour la Paix 2002: AAS 94 (2002), 132-140; DC 99 (2002) pp. 4-8.

Aussi ne faudrait-il pas s’imaginer que la cité de l’homme est uniquement tissée de droits et de devoirs, elle comprend « plus encore, et d’abord » (oui, « d’abord »), des relations « de gratuité, de miséricorde et de communion. »


La charité, c’est la manifestation de l’amour de Dieu, « y compris dans la relations humaines ». Si l’on s’engage pour la justice, la charité donnera un valeur « théologale et salvifique » à la notre « engagement pour la justice dans le monde ».

Autrement dit notre engagement pour la justice a une couleur divine et nous sauvera.

30.8.10

Les chefs d'Etat doivent respecter la liberté religieuse

Via le Salon beige,

Le président Khadafi a déclaré que "l'islam doit devenir la religion de l'Europe".

Un chef d'Etat a une fonction laïque. Il ne peut abuser de sa fonction pour avoir une politique religieuse à l'égard des pays qui lui sont étrangers.

Ce faisant il viole l'ordre public national et international.

Car cet ordre public est la liberté religieuse. Nul ne peut faire pression pour convaincre des populations (même pas celle de son pays) d'embrasser une foi, ou en d'abandonner une. (article 18 et 30 de la déclaration universelle des droits de l'homme et Convention européenne article 9).

Manifester sa religion n'est pas faire du prosélytisme. Le prosélytisme doit être interdit en vertu des droits universels de l'homme.

Faire ainsi du prosélytisme viole le droit naturel, mais encore le droit positif international et le droit positif européen.

Manipulation des propos du pape au sujet de la "diversité"

"Je salue cordialement les pèlerins francophones, en particulier les étudiants de la paroisse Sainte-Anne de la Butte-aux-Cailles, de Paris. Les textes liturgiques de ce jour nous redisent que tous les hommes sont appelés au salut. C'est aussi une invitation à savoir accueillir les légitimes diversités humaines, à la suite de Jésus venu rassembler les hommes de toute nation et de toute langue. Chers parents, puissiez-vous éduquer vos enfants à la fraternité universelle. Que la Vierge Marie vous accompagne dans la préparation de la rentrée scolaire qui approche ! Bon dimanche à tous ! "

Voilà les propos du pape du 22 août 2010, tels que rapportés par l'agence Zenit.

Le pape ne veut ni ne peut supprimer les nations et leurs droits corrélatifs à leur territoire.

Il s'agit de la légitime diversité dans l'éducation puisqu'il s'adresse aux parents juste avant la rentrée scolaire.

D'ailleurs il parle des "légitimes diversités", il dit que le monde est divers. Le mot "diversité" est une trouvaille des officines de propagandes pour parler de "races". Ce qui fait que cela renvoie dans la mentalité forgée par les médias : à une notion qui n'est celle de "diversité" telle qu'elle est apparue récemment comme euphémisme. Il y a qui pro quo.

En fait il a dit exactement l'inverse de ce que l'on veut lui faire dire.

Il dit qu'il faut tenir pour vrais ces deux assertions :

- tous les hommes font partie de la même famille, c'est la famille humaine d'Adam et Eve et de Jésus et de Marie. Cela se traduit abstraitement par l'universalité de la raison et des droits.

- au milieu de cette famille existe de légitimes différences. Ces différences, qui sont culturelles et ethniques, sont légitimes. Elles se traduisent par une diversité non moins légitime.

Il s'en suit que dans l'éducation, les parents doivent enseigner à la fois l'unité et la diversité du genre humain.

On fait dire au pape l'inverse de ce qu'il a vraiment dit, puisqu'on lui fait dire que l'identité française serait illégitime.

D'ailleurs la politique des peuples est laissée à leur appréciation et ce n'est en aucun cas au pape à leur dicter leurs politiques et cela en vertu de la doctrine catholique sur la laïcité. Mais cela le pape ne l'a pas fait.

29.8.10

Paraphrase de l'encyclique "Caritas in veritate" paragraphe 5

Je continue la "paraphrase" de l'encyclique "Caritas in veritate". J'y ajoute quelques considérations de mon cru. Ce document est un document de travail personnel qui a pour but personnel de me permettre de comprendre et de mémoriser la "substantifique moelle" de l'encyclique.

Voici la paraphrase du paragraphe 5 :

« 5. » La charité est amour reçu et donné. Elle est « grâce » (cháris). Sa source est l’amour jaillissant du Père pour le Fils, dans l’Esprit Saint. C’est un amour qui, du Fils, descend sur nous. C’est un amour créateur, qui nous a donné l’existence ; c’est un amour rédempteur, qui nous a recréés. Un amour révélé et réalisé par le Christ (cf. Jn 13, 1) et « répandu dans nos cœurs par l’Esprit Saint qui nous a été donné » (Rm 5, 5).

L’amour, il ne vient pas de nous. Il est reçu et donné à nous et sans doute aussi donné par nous. Etymologiquement la « charité », c’est la « grâce » « châris ». Benoît XVI donne une même origine à ces deux termes « charité » et « charisme ». La charité est un charisme qui descend de Dieu.

C’est un amour qui nous a créé. C’est un amour qui nous a recréé. A chaque fois nous n’avons pas l’initiative. Nous n’avons pas demandé à vivre.

Jésus nous a aimé :

« Jn 13,1. Avant la fête de Pâque, sachant que Son heure était venue de passer de ce monde au Père, Jésus, après avoir aimé les Siens qui étaient dans le monde, les aima jusqu'à la fin.”

Jésus nous a révélé qu’il nous aimait. Jésus a prouvé qu’il nous aimait.

Cet amour non seulement est extérieur, mais il est aussi intérieur. Nous sommes possédés par l’amour.

Cet amour a été répandu :
« répandu dans nos cœurs par l’Esprit Saint qui nous a été donné » (Rm 5, 5)



Donc les êtres humains sont à la fois objets de l’amour, et également appelés à être instruments de l’amour (de la « grâce » dont on a vu qu’elle a même origine que l’amour). Sous cet aspect, ils sont appelés à répandre la charité que Dieu éprouve pour les hommes et qu’il a prouvée. Les êtres humains sont également appelés à « tisser des liens de charité » entre eux.

La charité ainsi envisagée n’est pas une bonne action envers ceux qui sont dans le besoin. Elle est un acte en direction de tous les hommes (et pas seulement ceux qui sont dans le besoin).

La charité est en mouvement. Elle est reçue, elle est donnée. La « doctrine sociale » répond à cette dynamique, dynamique elle est aussi sociale, donc elle s’adresse aux homme groupés. Elle leur annonce la vérité de l’amour du Christ. Cette doctrine sert la société. C’est un service mis en mouvement pas la charité de l’Eglise pour les hommes groupés en société.

La charité est une force de libération. Mais cette force de libération a besoin d’être préservée. D’autre part, la force doit en être exprimée. C’est la vérité qui aura ce rôle de préservation et d’expression de la force de la charité.

La doctrine sociale est une vérité de la foi et une vérité de la raison. Ces deux modes de connaissance doivent être distingués, mais ils se renforcent l’un l’autre par leur action coordonnée dans un but commun.

Si l’on œuvre en vue du développement et du bien-être social, cette vérité de la doctrine sociale est un besoin. En outre, plus spécialement à notre époque, cette vérité concourt aussi à trouver une solution adaptée « aux graves problèmes socio-économiques qui affligent l’humanité ».

Cette vérité est non seulement utile, mais encore il est encore nécessaire qu’elle soit aimée que l’on en témoigne. Qu’elle passe en pratique et en voici les raisons :

- Pourquoi ?


- Parce qu’autrement, il n’y a pas de conscience, ni de responsabilité les uns envers les autres (la responsabilité sera uniquement celle de la conscience devant Dieu). Dès lors l’agir social n’a d’autres mobiles que les intérêts privés et de l’ambition. C’est l’orgueil de la vie, l’appétit de dominer les autres qui régnera en maître.

Ces vices lorsqu’ils sont répandus entraînent la « désagrégation de la société ». [Je peux témoigner ici que le fait de décisions de justice violant la vérité et la justice élémentaires, mettent les personnes, par un jeu de dominos, mettent les personnes dans l’impossibilité de satisfaire à leurs devoirs sociaux. La corruption des milieux judiciaires se répercute et est appelée à se répercuter cruellement sur la société français. Car mon cas n’est pas isolé.

L’injustice ou l’incurie des magistrats français causent de gros dégâts dont je ne suis en rien responsable dans la gestion du patrimoine que m’avait laissé mes parents. Ces dégâts s’étendent à un certain nombre de personnes qui ne font pas partie de la famille (voisins, syndicats de copropriétaires, fisc, corruption etc.)

C’est pourquoi je dénonce l’arbitraire magistratique. Cependant, je pense que cet arbitraire étant aussi celui des autorités religieuses (interdictions diverses sans titre, viol des droits naturels de l’homme par le clergé etc, voir mon blog ça et là), cet arbitraire s’est répandu des milieux ecclésiastiques vers la société judiciaire et politique.

On risque d’aboutir à une société figée, dans laquelle il n’y a plus de communication. Moi-même j’ai pratiquement renoncé à m’adresser à justice.

Fermons la parenthèse et reprenons notre paraphrase.]

Cette vérité est d’autant plus nécessaire dans une société qui se mondialise. En effet la mondialisation entraîne des relations intenses entre personnes ressortissantes d’Etats différents, ce qui nécessite d’autant plus de loyauté, puisque la sanction étatique est partagée.

Car la vérité, la confiance entre les individus et l’amour partagé du vrai sont nécessaires à la responsabilité sociale, à l’agir social.

C’est une vérité d’expérience que dans une société où la vérité est ignorée, les relations se figent ou plutôt disparaissent. L’absence de vérité dans les relations les détruisent.

27.8.10

L'abbé Normandin défenseur du droit à la liberté religieuse et à la culture

On lit sur le forum catholique un dialogue qui s'est déroulé en 1975 entre un évêque (Mgr Grégoire) et l'abbé Normandin. L'abbé Normandin était assisté de monsieur Bleau, docteur en théologie.

http://www.leforumcatholique.org/message.php?num=562942

"Mgr Grégoire – Peut-être avez-vous raison. [Ceux qui assistaient Mgr, venaient de tenter d'humilier les sources de l'abbé Normandin en les traitant par le mépris] Mais il reste que la messe de Paul VI est obligatoire. C'est ce que répondent les représentants de la Congrégation pour le Culte divin, lorsqu'on les interroge sur ce problème.

M. Bleau –
Mais la Congrégation pour le Culte divin n'a pas le pouvoir d'abroger la messe romaine traditionnelle qu'a restaurée le saint Pape Pie V. Cette messe n'étant pas, en fait, abrogée, la nouvelle messe ne peut pas être obligatoire. J'irai même plus loin : à supposer que nous nous trouvions en face d'une abrogation de la messe traditionnelle, faite en bonne et due forme par le Pape lui-même, je pense qu'on pourrait passer outre à une telle abrogation.

Mgr Grégoire – Comment ! Voulez-vous dire qu'une abrogation pontificale, faite selon les normes juridiques, pourrait demeurer sans effet ?



M. Bleau –
Parfaitement. Je m'explique. Il existe un droit liturgique des fidèles auquel on ne fait pas assez attention. […] Le pionnier du droit liturgique fut Dom Prosper Guéranger, qui a restauré en France la liturgie romaine, au siècle dernier. […] Pour illustrer le droit liturgique des fidèles, Dom Guéranger raconte comment les Milanais défendirent leur rite ambrosien: ils s'opposèrent – jusqu'à la guerre civile – à deux abrogations qu'avaient décrétées, en bonne et due forme – les souverains pontifes Nicolas II et Eugène IV. Rome, commente Dom Guéranger, sut reconnaître la légitimité de cette résistance et s'inclina devant les justes revendications des Milanais. Car il n'y a pas de jouissance plus légitime que celle de prier avec les mêmes prières et selon les mêmes rites que ses pères dans la foi."


Il est une donnée du droit naturel qui est le droit à la liberté religieuse et mise en évidence par Dignitatis humanae. Il existe un droit à la culture (Gaudium et spes).

C'est finalement sur ces deux droits naturels collectifs et individuels que se fondent le droit à prier avec les formules éditées par saint Pie V. Car le Saint Siège n'est en l'occurrence qu'un éditeur de prières, qui atteste infailliblement que ces prières sont exemptes d'erreur.

Il est intéressant de noter que les souverains pontifes ont violé le droit naturel que par ailleurs ils prêchaient. Les cours obligatoires de catéchisme pour les Juifs de Rome (qui semblent historiquement attestés), constituaient des violations du droit naturel à la liberté religieuse des Juifs.

Les papes peuvent ainsi tout en étant infaillibles en certaines circonstances, violer le droit naturel dans la pratique. Dieu a promis leur infaillibilité, mais non leur impeccabilité.

Cet extrait montre que la lettre d'accompagnement Motu proprio du 7/7/7 profère une contrevérité en prétendant, que le nouveau rite a été accepté "avec plaisir". Il a été accepté dans la croyance -fausse- que le pape pouvait interdire des formules de prières qu'un de ses prédécesseurs avait approuvées, faisant jouer son autorité disciplinaire, ou, pire, faisant jouer son infaillibilité. On joue ainsi contre l'infaillibilité vraie, au moyen d'une infaillibilité inexistante.

Le récit de l'abbé Normandin prouve que le rite a été "accepté" du fait de l'abus de pouvoir de Paul VI, qui invoquait un droit disciplinaire, là où il n'existait pas.

Plus grave, cet "avec plaisir" est le faux titre que s'est donné le pape Benoît XVI pour interdire le rite de saint Pie V (car le Motu proprio, loin d'autoriser le rite de saint Pie V, a tenté de l'interdire en s'inventant un titre qui reste contraire au droit à la liberté religieuse).

Il n'y a pas de discipline qui tienne contre le droit naturel. Il n'y a pas de discipline contre la raison.

Les graves violations des papes (et notamment de Paul VI) du droit naturel ont causé un immense scandale qui ont abouti à la destruction d'oeuvres d'art, crime contre la culture, mais aussi à l'apostasie d'un grand nombre, au schisme, à la diffusion de l'hérésie, à une profonde division dans l'Eglise.

Enfin, dernière leçon de l'aventure doctrinale de l'abbé Normandin, c'est que ce n'est pas le droit liturgique qui a fondé la résistance des Milanais, mais le droit naturel à prier comme ses ancêtres (à supposer que les formules de prières ne contiennent aucune erreur doctrinale), le droit à la culture religieuse et le droit à la liberté religieuse. Dans ce sens, Dom Guéranger est dépassé, effectivement et Naz sans doute aussi. Il faudrait intégrer à leur oeuvres Dignitatis humanae et Gaudium et spes, ces deux documents qui ont fait progresser l'esprit humain.

26.8.10

Eva Joly évoque un délit dans l'accord entre la municipalité de Paris et l'UMP

http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2010/08/26/97001-20100826FILWWW00558-emplois-fictifs-tres-grave-eva-joly.php

Eva Joly évoque l'accord passé entre l'UMP et la mairie de Paris. Elle dit qu'il est possible que l'UMP ait commis un "abus de confiance" en payant à la Mairie de Paris les sommes dues par Jacques Chirac. Elle dit qu'il faut étudier la chose, mais comme elle ne doit pas disposer du dossier, elle n'étudiera pas.

"Interrogée sur le fait que cette indemnisation puisse apparaître comme un aveux de culpabilité, elle a répondu : "Si cela avait été Chirac qui payait (la totalité, ndlr) cela se concéderait, pour réparer les dommages créés par lui-même, mais ce n'est pas le cas, donc cela renforce l'image d'une caste politique qui s'entend entre elle"."

Ce n'est pas tout à fait clair puisque Chirac va payer une partie du remboursement dû à la mairie, elle a esquivé la question.

Elle parle d'une "caste politique qui s'entend entre elle", mais nous n'avons pas son sentiment sur le fait que le Parquet ne demandera pas de sanction. A moins qu'elle considère que les magistrats fassent partie de la classe politique ou soient à son service ; auquel cas son discours est clair sur ce point.

Faute de style et rupture sociale des magistrats dans une lettre au Garde des Sceaux

http://www.syndicat-magistrature.org/Lettre-au-Garde-des-Sceaux-sur-la.html

"En trois mois, deux magistrats du siège, Xavier LAMEYRE, juge des libertés et de la détention à Créteil et Jean DE MAILLARD, président du tribunal correctionnel d’Orléans, se sont vu ou sont en passe de se voir retirer leur service par le président de leur juridiction (...)"

Mes "amis" magistrats ne soignent pas beaucoup leurs textes.

"Se sont vus", ici l'accord se fait. Le participe passé est situé avant le verbe. Qui ont-ils vus ? Ils ont vu eux-mêmes, c'est-à-dire "se".

Avant de faire la leçon la gens magistratique militante ferait bien de réviser ses cours de français, car lorsque l'on écrit à la Garde des sceaux, on se surveille.

Cela dit, peut-être peut-on prendre comme sens "se sont vu refuser" : "ils ont vu refuser à eux-mêmes un emploi."

"Se" serait, dès lors, complément d'objet indirect. Mais la phrase devient inutilement compliquée. L'emploi de l'actif aurait été meilleur : "Le président leur a retiré ou était en passe de leur retirer leur service". Mais ici la confusion du fond de la pensée aurait été évidente, ce que la forme alambiquée permettait de dissimuler .

C'est signé par une nommée "Taron".

Apprenons aussi à "Taron" que l'indépendance de la justice, chose juste et bonne, ne doit pas être une couverture pour l'arbitraire idéologique c'est-à-dire pour le copinage, le mensonge, la spoliation, le parjure, la partialité et toutes sortes de vices.

Indépendance ? - Certes !
- Arbitraire ? - Non.

Mais comment ne pas soupçonner ce gens de partialité quand on lit la formule de "politesse" employée par la nommée Taron ?

"Nous vous prions d’agréer, Madame le garde des Sceaux, l’expression de notre considération."

C'est une formule injurieuse de qui dénote l'irrespect de l'être humain. Elle constitue une atteinte à l'ordre public employée dans un document officiel d'un magistrat s'adressant à la garde des Sceaux. Elle foule aux pieds la cohésion sociale et les nécessaires valeurs communes fondant la mission des magistrats.

C'est une formule anti-sociale, une formule qui ne peut être employée que par une barbare, indigne d'être magistrate. Elle confirme mes expériences. Je n'ai aucune confiance dans les magistrats de mon pays.

Dopage dans l'équipe des "bleus" de 1998 ?

http://www.laprovence.com/video/Foot%253A%2Bdes%2Banalyses%2Bde%2Bsang%2Bsuspectes%2Bchez%2Bcertains%2BBleus%2Ben%2B98/iLyROoaf8x0m/afpvideos/sport

"Certains joueurs de l'équipe de France en 1998 présentaient des analyses de sang suspectes, selon Jean-Pierre Paclet, l'ancien médecin des Bleus. Il témoigne dans "L'implosion", ouvrage à paraître jeudi 26 août aux éditions Michel Lafon. Durée: 01min25 "


C'est ainsi que "La Provence" présente un montage vidéo d'une interview du Dr. Paclet.

Il a mis douze ans pour en parler et encore il parle au conditionnel.

Le Syndicat de la magistrature vous juge arbitrairement et secrètement

Lorsque vous passez devant un juge français vous aimeriez bien savoir pourquoi celui-ci dans son jugement nie l'évidence. Pourquoi alors que vous fournissez un logement gratuitement à quelqu'un depuis de nombreuses années et alors que vous-même et vos propres enfants ont des difficultés à se loger correctement, vous vous faites insulter par le magistrat quand ce même "quelqu'un" vous présente comme un négrier, pourquoi, comme père, tout droit de visite et d'hébergement vous est refusé, pourquoi vous êtes condamné à payer 500 000 euros de réparations pour un bien loué 2 300 euros par an, je dis bien PAR AN, pourquoi etc.

Alors vous avez quelques doutes et vous voudriez savoir si ces nombreux magistrats ne font pas partie d'une secte, d'un groupement dans lequel ils se donneraient le mot d'ordre de massacrer certains et d'épargner d'autres pour de "pures" raisons idéologiques (sans tenir aucun compte de la vérité ni de la loi).

Mais les magistrats, bien à l'abri derrière le secret, continueront de sévir en brandissant l'"indépendance" de l'autorité judiciaire. Alors que cette indépendance ne doit pas protéger l'arbitraire.

En lisant les articles non signés de ces dames et messieurs on est étonné de leur bonne conscience dans la diffamation et la violence arbitraire (mêlées à quelques remarques valables). Pour eux manifestement, la société est un champ de bataille. Vous pouvez chercher d'ailleurs sur leur site par le moteur de recherche "+décembre +1948", cela ne donne rien. Ils ne connaissent pas la déclaration universelle des droits de l'homme.

Je peux témoigner avoir subi à plusieurs reprise le manque total de conscience des magistrats français dont je pouvais soupçonner l'appartenance à une secte au Syndicat de la magistrature moi qui suis classé (à tort, mais peu importe) parmi les "intégristes", hitléro-fachisses, "fou" "paranoïaque".

Ultra-violents, ultra méchants, ils donnent des cours de morale à l'envers. Il utilisent des termes outrageants pour leurs compatriotes s'ils les ont dans le nez.

A titre d'exemple :

"Il est temps d’en finir avec cette logique productiviste, mais aussi avec la culture de l’aveu qui fait de la garde à vue un moyen « d’attendrir la viande »…"


http://www.syndicat-magistrature.org/Repenser-la-garde-a-vue-Synergie.html

Les magistrats accusent ici les policiers de considérer les gardés à vue comme de la "viande". Ils ont du mérite les policiers d'obéir aux ordres de pareils individus fanatisés !

Tant de haine, tant de partialité jettent un doute sur toutes les décisions judiciaires dont beaucoup violent la vérité et le droit naturel et l'ensemble des droits de l'homme.

Je dois beaucoup souffrir des magistrats français.

Le Parquet ne poursuivra pas Chirac, mais agit pour le maintien en détention de Galinier

http://www.leparisien.fr/politique/emplois-fictifs-de-la-mairie-de-paris-revelations-sur-un-accord-secret-25-08-2010-1042396.php

On lit sous ce lien dans le journal "Le Parisien" que Jacques Chirac et son parti ont conclu un accord avec l'actuelle municipalité de Paris. Cet accord probablement conclu par le biais des avocats prévoit un dédommagement pour les salaires versés à des personnes en réalité au service du parti UMP ou des intérêts électoraux de Chirac.

On y apprend également que le Parquet ne requerra pas. Il demandera la relaxe. Il est probable que les documents écrits par les magistrats du Parquet seront en défaveur de Chirac (sinon il n'y aurait pas de procès), mais qu'à l'audience l'accusateur, celui qui demande l'application de la loi et qui demande des peines pour le trouble à l'ordre public se muera oralement en avocat en demandant... la relaxe des prévenus. J'ai connu un cas semblable dans une affaire moins importante.

Chacun s'embrassera et l'on se donnera le baiser Lamourette. Et les affaires "du Palais" reprendront le lendemain.

Pendant ce temps là un homme qui n'a pas tué, qui est un militant d'une organisation proche du parti communiste, croupit en prison sans avoir été jugé, à l'âge de 73 ans. Les personnes qui l'ont attaqué chez lui à l'heure de la sieste sont libres.

Voici les exploits, finalement habituels, des magistrats français.

25.8.10

Le fidéisme ne peut justifier les droits de l'homme

On lit sur le Salon beige des extraits d'une déclaration d'un évêques étasuniens sur les questions de vie, ou plutôt d'attaques de la vie humaine : avortement, infanticide, euthanasie.

"Ce que je veux dire quand je parle de l’avortement, c’est ceci : son acceptation si largement répandue dans les pays occidentaux nous montre que, si nos institutions démocratiques ne sont pas fondées sur Dieu ou sur une vérité très haute, elles peuvent très facilement devenir des armes contre notre propre dignité d’hommes. Les valeurs auxquelles nous tenons le plus ne peuvent pas être défendues uniquement par la raison ou simplement pour elles-mêmes. Elles n’ont pas d’auto-affirmation ni de justification "interne". Il n’existe pas de raison intrinsèquement logique ou utilitaire en vertu de laquelle la société devrait respecter les droits de l’homme. Il y a encore moins de raison de reconnaître les droits de ceux dont la vie impose une charge à autrui, comme les enfants dans le sein de leur mère, les malades en phase terminale, ou les handicapés physiques ou mentaux."

La question de l'existence de Dieu est une question de raison : l'athéisme est déraisonnable. L'homme machine et la pensée "substance produite par le cerveau" sont des absurdités. Mais s'il reste cantonné au domaine "spéculatif", l'athéisme n'est pas dangereux pour les droits de l'homme.

En revanche les droits de l'homme à la liberté religieuse et à la vie sont, comme l'indique le terme "droit", des termes juridiques. Or le droit pour s'imposer à tous doit être fondé en raison. Sinon il manque le titre juridique à l'imposer.

Un jugement civil peut certes invoquer Jésus-Christ, voire l'islam ou le judaisme, mais il ne peut être motivé par des considérations surnaturelles, par des considérations de foi seraient-elles la foi en Jésus-Christ. Il lui faut une raison rationnelle pour avoir force obligatoire.

Que les vies des gens qui sont des "fardeaux" doivent être respectées et que ceux dont les vies ne sont que souffrances n'aient aucun droit au suicide, c'est aussi une question de morale et de droit et une question juridique, donc rationelle.

Personne n'a de titre à se suicider, personne n'a de titre à tuer un autre pour n'importe quel motif (hors la défense de sa propre vie, de guerre, de peine de mort mais ce ne sont que des apparences d'exception).

Et cette absence de titre est une donnée rationnelle ne serait-ce que parce que nous n'avons pas demandé à vivre et qu'en conséquence il est manifeste que pas plus notre vie que celle des autres ne nous appartiennent, elles appartiennent à Dieu.

Il est très dangereux de prétendre que seule la foi est garante des droits de l'homme. Les droits de l'homme sont fondés rationnellement.

Le fidéisme (d'ailleurs récemment condamné dans l'encyclique Caritas in veritate) fractionne la société car l'humanité est divisée de croyances. La foi n'a pas sa place dans les motifs du droit civil, même si le droit peut être confessionnel. Le fidéisme cloisonne l'humanité en groupes irréconciliables tenant des discours étanches les uns aux autres, elle condamne l'humanité à ce que l'on appelle un "dialogue de sourds". Il a des conséquences dramatiques sur la société. Il conduit à la tyrannie.

Mon blog est "juridique et culturel" et pas religieux

On me dit que mon blog est trop religieux et pas assez juridique.

En réalité, mon blog est culturel. A ce titre il s'intéresse à la définition et au fondement de la culture.

Mon blog est juridique, il s'intéresse en particulier au droit naturel et à ses implications. En particulier il s'intéresse à la liberté religieuse droit fondamental de l'homme et aux droits de l'homme en général.

La liberté religieuse dépend de la raison, mais se situe aux confins de la raison et de la foi. Elle est fondée sur ce constat de la raison qu'il est raisonnable de croire.

Mais il est fort peu théologique. Ma formation et mon esprit sont peu enclin à la théologie en tant que telle. Elevé dans un milieu matérialiste (l'homme machine) et maçonnique (libéralisme, relativisme), j'en suis marqué. Bien qu'ayant la foi, je ne me sens pas compétent pour la prêcher.

L'évêque de Saint Claude viole le droit naturel au nom du "dialogue"

La lettre de l’évêque de Saint Claude dans le Jura à propos du ramadan viole le droit naturel, car on ne doit pas être encouragé à le violer.

D'une façon générale cette lettre n'élève aucune objection à la pratique absurde du Ramadan.

Pire, l'évêque encourage à cette pratique :

"La prière, le jeûne et l’aumône sont des moyens qui nous rappellent que Dieu, notre Créateur, est Premier et qu’il doit toujours inspirer nos actions. En effet, toute vie vient de Lui."

http://diocese.eglisejura.com/index.php?p=1276

Le jeûne isole de la société, empêche le travail, il altère la santé, il est dangereux (accidents du travail, de la circulation etc.) Il a un coût important pour les assurances sociales (Sécurité sociale et autres mutuelles).

De plus tout le monde sait que le jeûne est très souvent imposé, y compris par la violence physique. Faire silence sur la liberté dans une telle occasion est donc fautif, voire criminel.

Que l’évêque pratique le dialogue et le bisounoursisme s’il veut au nom de sa foi, cela ne me regarde pas.

Mais en ma qualité de citoyen je dis qu’il ne peut enfreindre les droits de l’homme qui comprennent le droit à la sécurité et à la santé et le droit à la liberté religieuse.

Il est consternant de voir un évêque violer ainsi le droit naturel qu’il est censé prêcher.


Paraphrase de l'encyclique "Caritas in veritate" § 3

L’amour et la vérité sont étroitement liés. Comme la vérité, l’amour dans l’homme, est un élément dont la réalité est incontestablement vraie. Il est au cœur de l’homme individuel, il est aussi au cœur des relations interpersonnelles sans en exclure les relations de nature publique.

Ce n’est que dans la vérité que l’amour resplendit et qu’il peut être vécu avec authenticité. La vérité est une lumière qui donne sens et valeur à l’amour.

Mais cet amour exige la vérité afin de pouvoir y « resplendir ». Ce n’est que dans la vérité que l’amour peut être vécu.

Cette lumière est, en même temps, celle de la raison et de la foi, par laquelle l’intelligence parvient à la vérité naturelle et surnaturelle de l’amour : l’intelligence en reçoit le sens de don, d’accueil et de communion.

Cette lumière de la vérité vient en même temps de la raison et de la foi, plus exactement cette lumière est la raison et la foi. Cette lumière nous fait parvenir à la « vérité naturelle et surnaturelle de l’amour ». De cette lumière de la vérité (rationnelle et/ou de foi), l’intelligence s’enrichit des notions de « don, d’accueil et de communion. »

Si, pour envisager l’amour, on fait abstraction de la lumière de la vérité, on ne trouve plus que le sentiment comme critère de l’amour. Comme toujours, lorsque l’on renonce à l’intelligence, donc à la vérité, on tombe dans l’arbitraire. Car le sentiment est arbitraire. On pense ici à ce que l’on raconte de Staline qui ne supportait d’entendre pleurer un enfant, alors que dans le même temps, il faisait couler tant de larmes d’enfants.

Si l’on évacue la notion de « vérité » de la culture, l’amour meurt. Pourquoi ? Parce que l’amour alors dépend des émotions et de l’opinion des êtres humains déterminées par leur culture et leur histoire. On doit remonter ici au 2ème paragraphe de l’encyclique : le critère de l’amour n’est pas arbitraire il dépend de la raison. C’est en examinant ce que nous voudrions que l’on nous fasse que nous savons ce qu’il nous faut faire pour les autres.

Dans le cas contraire, la notion « amour » devient un terme qui peut être déformé jusqu’à signifier son contraire. Si nous avons le sentiment pour critère, l’amour dans le discours (intérieur ou extérieur) pourra être en réalité la haine.

L’émotivité en effet, nous rend captifs de nous-mêmes. Elle nous prive de l’aspect social, inter-individuel. La vérité nous libère de cet enfermement.

La vérité en tant que rationnelle nous libère aussi du fidéisme. Le fidéisme (doctrine selon laquelle la vérité vient exclusivement de la foi) nous enferme dans le cercle de ceux qui partagent notre foi, alors que la vérité rationnelle rétablit la communion avec les autres humains ne partageant pas notre foi. La raison est universelle.

Les hommes sont divisés de croyances, mais sont unis dans et par la raison.

Comme la charité doit témoigner des aspects tant individuels que publics de la foi en le Dieu de la Bible, (lequel Dieu est à la fois « Agape » (amour des frères) et « vérité » ou/et « discours » en un mot « Logos »), la charité est contenue dans la vérité.

Je rappelle que dans « Deus caritas est » Benoît XVI avait donné cette définition de l’agapè en l’opposant à l’amour à la recherche du bonheur personnel :

« En opposition à l’amour indéterminé et encore en recherche, ce terme [Agapè] exprime l’expérience de l’amour, qui devient alors une véritable découverte de l’autre, dépassant donc le caractère égoïste qui dominait clairement auparavant. L’amour devient maintenant soin de l’autre et pour l’autre. Il ne se cherche plus lui-même – l’immersion dans l’ivresse du bonheur – il cherche au contraire le bien de l’être aimé : il devient renoncement, il est prêt au sacrifice, il le recherche même. »

Deus caritas est § 6

En définitive vérité et charité ne peuvent être séparés parce que Dieu est à la fois « Logos » (discours vrai) et « Agapè » (amour de don, amour gratuit des autres). Le témoignage chrétien est à la fois et indissolublement celui de la vérité et celui de l’amour.


Noyé sous le flot des commentaires on ne s'aperçoit pas suffisamment combien l'obsession de Benoît XVI est de remettre la notion de "vérité" au centre du débat démocratique. Benoît XVI ou l'anti-Kant.

24.8.10

Paraphrase et commentaires de l'encyclique "Caritas in veritate" paragraphe 2

A la suite de mon post sur le § 1, je propose une paraphrase, accompagnée de commentaires personnels, du § 2 de l’encyclique « Caritas in veritate ».

L’amour, la charité est la synthèse de toute la loi. Cela est exprimé dans saint Mathieu .

“Mt 7,12. Ainsi, tout ce que vous voulez que les hommes fassent pour vous, faites-le vous-mêmes pour eux; car c'est là la loi et les prophètes.”

La loi et les prophètes, c’est-à-dire l’essentiel de l’Ecriture. Cela, c’est ma citation.

Le pape choisit un autre passage de saint Mathieu (22, 36-40) où on pose la question à Jésus : - quel est le plus grand commandement ? Il répond - c’est d’aimer. D’aimer Dieu et, ce qui est la même chose, d’aimer son prochain, de l’aimer comme soi-même, (donc de s’aimer soi-même).

On sait aussi que cette pensée (jugez des autres d’après vous-même) est aussi exprimée dans le Talmud (Shabat F 31,1) sous la forme “ce que vous haïriez que l’on vous fasse, ne le faites pas aux autres.”, alors que Jésus l’exprime positivement : “- ce que vous voudriez que les hommes vous fassent, faites-le”.

http://jesusmarie.free.fr/bible_fillion_matthieu_7.pdf

Certains (les lefebvristes surtout) opposent le commandement d’aimer Dieu avec le commandement d’aimer son prochain. Or Jésus dit qu’ils sont “semblables”, c’est-à-dire essentiellement les mêmes. Il n’y a pas de différence entre ces deux commandements. “Semblable”, veut dire “le même”, comme lorsque l’on parle d’un autre homme comme notre “semblable”.

La charité est la relation vraie avec Dieu et avec le prochain. La charité est donc la “voie maîtresse de la doctrine sociale”.

On peut même dire que la charité est “tout” et, comme elle est “tout”, elle règne en principe, non seulement dans les micro-relations (familiales, amicales), mais encore dans la vie politique, sociale et économique (dans les “macro-relations”).

Mais cette notion de « charité » a été galvaudée, elle a perdu du sens. Cette « perte de sens » entraîne que l’on ne la comprend pas, et qu’on finit par l’exclure de la vie morale. D’ailleurs quand on ne l’exclut pas absolument, la « perte de sens » empêche sa « mise en valeur ».

Il est donc fondamental de redonner du sens à cette notion.

Dans les domaines 1) social 2) culturel 3) politique 4) économique, les auteurs la déclarent souvent incapable d’éclairer la notion de responsabilité humaine, de responsabilité morale. Non seulement, elle ne serait pas à même de faire comprendre les responsabilités, mais encore de leur donner une orientation. Ces prises de position sont courantes, pour ne pas dire générales.

C’est pourquoi il est important d’affirmer que l’on ne peut séparer, mais qu’au contraire, on doit conjuguer les deux notions de « vérité » et de « charité ». On doit « conjuguer » ces deux notions non seulement dans le sens de la « vérité dans la charité » (Ep 4,15) mais encore, dans le sens de « charité dans la vérité ». Ces deux sens sont complémentaires.

On doit ainsi chercher la vérité tout en aimant. A l’inverse, on doit avoir à l’esprit que l’amour est inséparable de la vérité. L’amour doit être objet de l’intelligence donc compris dans la vérité. L’amour doit être passé au crible de la vérité. On doit le « vérifier », constater sa véracité.

Sa pratique doit aussi être « vérifiée ». Notre intelligence doit juger notre pratique de l’amour, sans quoi l’amour n’est plus authentique.

Cette authentification de l’amour par la vérité a une dimension sociale. Si notre amour est vrai, il sera persuasif.

Cette authentification et ce caractère persuasif sont particulièrement importants aujourd’hui. En effet, en matière de relations inter-individuelles et dans la culture, la vérité est relativisée. En conséquence, les acteurs de ces domaines s’en désintéressent ou ne l’acceptent qu’avec agacement.

En authentifiant l’amour, nous aurons ainsi, non seulement rendu service à l’amour, illuminé par la vérité, mais nous aurons également contribué à rendre crédible la vérité en en montrant le pouvoir d’authentification et de persuasion dans le concret de la vie sociale. Ce qui, aujourd’hui, est fort important compte tenu du contexte social et culturel qui relativise la vérité, s’en désintéresse souvent, ou s’y montre réticent.

En d’autres termes, il est urgent de démontrer la véracité de la charité.

23.8.10

Le conjoint mâle maltraité "abandonne le domicile conjugal"

http://www.la-croix.com/Les-hommes-battus-une-realite-meconnue/article/2436455/4076

La violence faite aux hommes par les femmes reste presque un tabou. Sur cet article de "La Croix" on peut lire un certain nombre d'expériences.

Combien sont-ils réellement à être battus par leur conjointe ? Il n'y a pas, il ne peut y avoir de statistiques. L'homme battu a honte comme un renard qu'une poule aurait pris. Dans la doxa sociologique, l'homme est le méchant tortionnaire et la femme la victime innocente.

Cette doxa entraîne que si l'homme riposte, il sera dans son rôle de méchant, s'il ne riposte pas, on lui contestera sa virilité. Les femmes le savent.

C'est pourquoi, l'homme battu ne se plaint pas aux autorités et, s'il le fait, nos inimitables magistrats français auront tôt fait de lui couper la parole, tant le discours de l'homme battu leur mettra les nerfs à vif. Ils ont leur catégories apprises à l'ENM et il ferait beau voir qu'un non-initié vienne les leur inverser.

En France, la violence physique a causé officiellement la mort de 27 hommes, tués par leur conjointe en 2009.

Or les femmes préfèreront habituellement la violence morale à la violence physique.

Combien de morts des suites des violences morales ? Combien de suicides ? La statistique est impossible, puisque le discours de la conjointe inversera les données. Elle n'aura aucune difficulté à se poser en victime et à être crue sur parole.

C'est encore une raison de la convenance, voire de la nécessité, du jugement dernier, où toute la famille humaine rectifiera ses jugements. Elle les rendra en pleine lumière.

Reformulation de l'encyclique "Caritas in veritate"

http://www.vatican.va/holy_father/benedict_xvi/encyclicals/documents/hf_ben-xvi_enc_20090629_caritas-in-veritate_fr.html

On lit ça et là que l'encyclique "Caritas in veritate" est une encyclique sociale qui préconise telle ou telle solution pratique pour la société. J'ai le sentiment qu'elle est bien plus que cela.

Le pape actuel est préoccupé de la question de la liberté, de la vérité et de la charité et des rapports entre elles de ces trois notions. Il faut relire et méditer l'article sur "Vérité et liberté" qu'il a écrit pour la revue "Communio" (en allemand).

Selon ma lecture de cet article, les "Lumières" ne semblent être qu'une longue méditation sur les notions de "liberté" et de "vérité". Elles ne sont en définitive que la résurrection du vieux scepticisme habillé différemment. Un scepticisme qui ferait de la liberté une notion absolue et de la destruction de la culture, le but ou plutôt l'aboutissement de cette vérité qu'il n'y a pas de vérités rationnelles métaphysiques.

On retrouve cet ensemble d'idées, ces principes parfois cachés chez tous ces auteurs des Lumières, chez des auteurs souvent apparemment irréconciliables tels que Rousseau, Marx ou les nationaux-socialistes. Personnellement j'y ajouterais qu'elle est en germe chez Descartes (qui a cependant tenté de sauver la métaphysique rationnelle). Descartes en effet, par sa méthode, entend tout construire à partir d'une seule vérité. Personnellement encore, j'y ajouterais Darwin et son exposé pseudo-scientifique à la portée dévastatrice.

On se tromperait cependant en rejetant en bloc toutes les Lumières. Elles ont apporté des sujets de réflexion et par ce moyen ont fait progresser l'humanité en matière culturelle et juridique.

En observant cependant que, curieusement, la "Déclaration universelle des droits de l'homme" est une protestation contre les "Lumières" et une réfutation de celles-ci. Dans cette déclaration, la vérité judéo-chrétienne revient au premier plan par l'intermédiaire de René Cassin.

Pour la déclaration universelle, il existe une nature humaine. Cette vérité rend indiscutables d'autres vérités sur l'homme.

En quoi ? En ce que cette déclaration réitère cette vérité que l'être humain est "doué de raison et de conscience" et qu'il s'agit d'une vérité fondant la liberté.

Caritas in veritate est sur le même sujet, qu'il approfondit. Les rapports de la vérité non plus avec la liberté, mais avec la charité qui libère. Il est vrai que si on aime on respecte la liberté de l'autre.

Cette encyclique "Caritas in veritate", cependant est difficile à comprendre.

Notre pape pense en allemand. L'allemand aime à s'exprimer par abstractions, cela rend le texte obscur, du moins en français.

C'est pourquoi j'ai eu l'idée de faire une paraphrase de l'encyclique. Cette paraphrase n'est pas uniquement une paraphrase ; j'ai ajouté des éléments personnels, mais essentiellement c'est une paraphrase écrite pour moi, afin de faciliter ma compréhension personnelle de l'encyclique.

Voici le premier paragraphe de l'encyclique tel que je l'ai compris, ressenti :

"Si, libéré de l’obsession du péché (Compendium 122 in fine), on cherche le développement, on trouvera que la source essentielle du développement est l’amour. Jésus par sa vie, par sa mort et sa résurrection est le témoin de cette vérité. Cette force de l'amour met en mouvement les personnes. Ce mouvement impulsé par l’amour se fait en faveur de la justice et de la paix.

Cette force dynamique ne peut trouver sa source qu’en Dieu Amour éternel et Vérité absolue.

Mais il ne convient pas de se contenter de ces généralités, il faut voir ce en quoi cela concerne chacun d’entre nous.

Chacun doit trouver la vérité, sa vérité qui est son bien personnel. En adhérant à cette vérité personnelle qui est le projet que Dieu a sur lui, en adhérant à cette vérité, personnelle il est libéré (cf. Jn 8,22)

Commentaire : cette vérité de la vocation, s'oppose à l'idéologie du genre. Dieu nous a appelés à la vie dans un sexe sans que nous ayons opté préalablement. Nous devons reconnaître la vérité de notre vocation à vivre selon notre sexe. En dehors de cette vocation, il n'y a pas de vérité donc pas de liberté.

Nous sommes en conséquence appelés à défendre la vérité, y compris la vérité de notre être individuel, à la proposer avec humilité et conviction et en vivre devant tous. C’est une des formes incontournables, uniques, irremplaçables, mais difficiles de l’amour.


La charité « trouve sa joie dans ce qui est vrai » (1 Co 13, 6). Charité et vérité sont en conséquence inséparables. Pour preuve, toute personne a l’expérience d’un élan interne, dans son âme, pour l’amour et la vérité. Cet élan ne l’abandonne jamais totalement. Parce que cet élan fait partie de la nature de l’homme telle que Dieu l’a créée.

Cependant, il ne faut se cacher que sans Jésus-Christ cet élan est défectueux. Nous ne sommes que de pauvres hommes marqués par le péché originel et par nos péchés actuels. Jésus-Christ après nous avoir purifiés, nous libère de nos faiblesses, il libère notre élan vers l’amour et la vérité. Avec lui, nous pouvons contempler que Dieu nous a aimé en premier, et qu’il a un projet sur nous. En Jésus-Christ, nous voyons ce projet personnel de vérité et d’amour en plénitude. Nous voyons pleinement ce projet que Jésus-Christ a sur chacun de nous personnellement.

« Dans le Christ, l’amour dans la vérité devient le Visage de sa Personne. » Ce projet nous le contemplons dans son visage.

Notre vocation personnelle est commune à tous en ce qu’il s’agit toujours d’aimer tous nos frères dans la vérité du projet qu’il a sur chacun de nous. Il est en effet la Vérité commune à tous. (cf. Jn 14,6)
En conséquence, l'amour de l'autre, c'est aussi le respect du projet que Dieu a sur lui. C'est donc le respect de sa liberté.

Voilà ma vérité personnelle sur ce premier paragraphe de l'encyclique.

22.8.10

Présentation de Guy Gilbert et J.-M. Bigard au pape par N. Sarkozy

http://www.dailymotion.com/video/x3v3yt_sarkozy-le-pape-benoit-xvi-jean-mar_news

Lu sur le Salon beige, un événement du 20 décembre 2007 qui m'avait échappé.

Sur cette vidéo on voit Sarkozy avoir une attitude très cavalière avec le pape. Il le traite d'égal à égal, ce qui, outre une inconvenance, est un irrespect pour les croyances des catholiques. C'est un viol de la liberté religieuse des catholiques.

De plus dans sa "délégation" Sarkozy a délicatement choisi de présenter au pape l'abbé Guy Gilbert et Jean-Marie Bigard lesquels sont des personnalités de second ordre.

Encore une façon d'humilier le pape.

Le pape étant le représentant de Dieu sur terre pour plus d'un milliard de catholiques, l'attitude du chef de l'Etat offense les droits de l'homme.

Personne ne doit être humilié pour ses croyances.

Le sens des gargouilles

L'affaire de la gargouille "Allah akbar" de la cathédrale Saint Jean de Lyon donne l'occasion à un commentateur de François Desouche de donner le sens des gargouilles :

"Toutes les gargouilles des églises et cathédrales symbolisent et figurent des démons et des esprits mauvais s’échappant hurlant dans les airs, en fuyant les murs du sanctuaire, la maison de Dieu, car ils n’en supportent pas la sainteté, expulsés de la Cathédrale tout comme les démons, en fuite panique en présence du Christ."


C'est donc cela le sens des gargouilles. Elles représentent des démons se projetant vers l'extérieur du bâtiment et vomissant... de l'eau de pluie. Elles manifestent aussi que les démons ont leur rôle parfois utile. Le dicton résume cette idée ainsi "Le diable porte pierre."

La vérité de l'ordre public

La thèse qui prévaut dans la doctrine juridique (par exemple l'article "Ordre public" du "Dictionnaire de la culture juridique" édition PUF 2003 pp. 119 et ss.), l'ordre public est de ce qui limite voire opprime la liberté.

Tel n'est pas ce que semble impliquer ce passage de Caritas in veritate :
"En aidant les hommes à aller au-delà de leurs opinions et de leurs sensations subjectives, la vérité leur permet de dépasser les déterminismes culturels et historiques et de se rencontrer dans la reconnaissance de la substance et de la valeur des choses. La vérité ouvre et unit les intelligences dans le lógos de l’amour: l’annonce et le témoignage chrétien de l’amour résident en cela."

http://www.vatican.va/holy_father/benedict_xvi/encyclicals/documents/hf_ben-xvi_enc_20090629_caritas-in-veritate_fr.html

Cet extrait de la l'encyclique "Caritas in veritate" implique la vérité comme logos, discours nous libère du fidéisme (1) [cf § 4 de l'encyclique].

Au contraire cette vérité nous libère de nos déterminismes catholiques, français, du début du XIXème siècle, pour nous faire communier avec l'humanité de tous les temps et de tous les lieux. C'est la vérité qui nous ouvre à l'amour, dans la vérité de l'amour.

C'est pourquoi dans l'ordre juridique, l'ordre public, loin d'être une entité qui opprimerait la liberté, est la vérité de l'être raisonnable, vérité qui nous libère de nos étroitesses pour nous unir tous dans l'amour. L'ordre public est vérité, amour, liberté donc libération, la vérité est libération des déterminismes sociologiques.

(1)
Le fidéisme est la doctrine qui voit dans la foi le critère unique de la vérité.

Les nécessités de l'ordre public et les droits de la conscience

"Les avocats et les membres des professions judiciaires ont ainsi la redoutable responsabilité de trouver les moyens de concilier les manifestations individuelles ou collectives des convictions qui s’enracinent au plus profond de la conscience avec les nécessités de l’ordre public, sans pour autant les réduire à de simples opinions, ce qui n’irait pas sans grand dommage pour la société et sans atteinte au droit des personnes."

http://www.vatican.va/holy_father/john_paul_ii/speeches/1991/march/documents/hf_jp-ii_spe_19910323_avvocati_fr.html


21.8.10

La gargouille qui fait peur

Lors de la rénovation de la cathédrale Saint Jean à Lyon une gargouille proclamera "Allah ouakbar".

Une gargouille est un élément d'architecture gothique extérieur servant à égoutter de l'eau de pluie.

Elle représente souvent un démon.

Ici la gargouille "Allah ouakbar" a la forme d'un être effrayant. Elle va vomira de l'eau les jours d'orage.

Il n'y a évidemment pas de quoi en faire une histoire à monter sur ses grands chevaux.

C'est une plaisanterie.

On pourrait imaginer une gargouille marxiste qui dirait "la religion est l'opium du peuple", une gargouille à tête de Frêche qui proclamerait "Jean-Paul II est un abruti" etc.

Ce seraient d'autres plaisanteries.

20.8.10

Faut-il mettre les magistrats "hors d'état de nuire" ?

Incroyable, moi qui n'avais pas beaucoup d'estime pour la plupart des magistrats, j'ai trouvé mon maître.

C'est madame Jeanne Bourdillon (pseudonyme ?) qui publie sur "Riposte laïque", un article intitulé :

"Il faut mettre hors d'état de nuire des procureurs de la République comme Patrick Mathé".

Les propos ahurissants de cet individu sectaire permettent à madame Bourdillon de se poser des questions. Des questions très pertinentes.

Il ne faut pas être excessif toutefois, si dans l'ensemble nos magistrats ne méritent aucune confiance, je peux témoigner que certains ont une conscience. En conséquence, il serait injuste de les mettre tous dans le même sac.

Il ne faut d'ailleurs pas négliger l'importance des greffes dans la corruption : "pertes" de dossiers, choix du magistrats selon la sympathie qu'inspire la cause, discrimination selon la tête de l'avocat, les greffes ne sont pas en reste dans la corruption généralisée du système judiciaire français. Il faudrait rétablir une véritable indépendance des greffes.

Les fondements "légaux" de la détention de René Galinier

A la suite du maintien en détention de monsieur Galinier, ouvrier retraité, par la Cour d'appel de Montpellier, il est intéressant de confronter le texte qui "justifie" sa détention avec les données de fait connues.

Voici le texte qui "justifie" l'incarcération avant toute décision de condamnation de monsieur Galinier, c'est l'article 149 du code de procédure pénale dans ses extraits qui étaient en discussion devant les juges français :

"La détention provisoire ne peut être ordonnée ou prolongée que s'il est démontré, au regard des éléments précis et circonstanciés résultant de la procédure, qu'elle constitue l'unique moyen de parvenir à l'un ou plusieurs des objectifs suivants et que ceux-ci ne sauraient être atteints en cas de placement sous contrôle judiciaire ou d'assignation à résidence avec surveillance électronique :

(...)

“7° Mettre fin au trouble exceptionnel et persistant à l’ordre public provoqué par la gravité de l’infraction, les circonstances de sa commission ou l’importance du préjudice qu’elle a causé. Ce trouble ne peut résulter du seul retentissement médiatique de l’affaire. Toutefois, le présent alinéa n’est pas applicable en matière correctionnelle.”

Ce texte est à replacer dans le cadre de l'hostilité du législateur à l'incarcération avant jugement. Hostilité qui découle d'ailleurs du droit naturel, des droits naturels de l'homme.

Les juges de la Cour d'appel ont jugé que l'affaire était criminelle qu'il s'agissait d'une tentative d'homicide (alors que les victimes ont survécu et n'ont reçu qu'un seul coup de fusil : s'il avait voulu tuer, il aurait tiré plusieurs fois sur chacune des cambrioleuses (1), que la détention provisoire en prison était le seul moyen, que l'assignation à résidence sous contrôle électronique n'était pas suffisante dans le cas de cet homme de 73 ans, homme tranquille et dévoué, usé par une vie de travail manuel.

Elle a jugé aussi que l'acte de monsieur Galinier avait causé un trouble "exceptionnel" à l'ordre public. Elle a jugé que ce trouble était persistant. Que ce trouble ne résultait pas du seul retentissement médiatique de l'affaire.

Mais qu'est-ce que l'"ordre public" ? L'ordre public est l'ensemble des valeurs sociales fondamentales, ce qui permet la vie en commun.

Il semble que les valeurs de "vérité", de "liberté", de "droit à la vie privée", de présomption d'innocence, de respect des travailleurs, de respect des vieillards ne font pas partie des valeurs que la magistrature française intègre à l'ordre public.

“Exceptionnel” ? “Persistant” ? “Homicide volontaire” ?

La France est-elle un Etat de droit ? Non elle ne l'est pas, elle est un Etat d'arbitraire.

(1) Le procureur de la République le nommé Mathé, a même tiré argument du fait que monsieur Galinier était un ancien combattant d'Algérie pour l'accuser d'avoir utilisé les armes en sachant ce qu'il faisait, ne s'apercevant pas, cet imbécile, qu'il se contredisait puisque justement monsieur Galinier n'a PAS TUE. En réalité, ce que trahit le discours du nommé "Mathé", c'est une aversion idéologique et politique. Ses passions ont trahi Mathé.

19.8.10

Les statues de Frêche

Georges Frêche a choisi d'orner une place de Montpellier, de statues en bronze six personnages historiques : Lénine, Mao Tsé Toung, de Gaulle, Winston Churchill, Franklin Roosevelt.

Il ne s'agit que de personnages politiques. Un peu comme si n'existait que la politique. Aucun personnage religieux, aucun scientifique, aucun philosophe, aucun artiste.

Or pour ce qui est de la vie quotidienne, les papes de Léon XIII à Pie XI ont eu une très importante influence : les assurances maladie, retraite, maternité, ce sont eux qui les ont préconisées. Cela a vraiment changé la vie quotidienne de la plupart des gens.

Le Pape Jean-Paul II que Frêche a qualifié d'"abruti" pourrait justement être statufié pour son rôle dans la disparition des "blocs". J'ai vécu plus de quarante ans de ma vie dans cette obsession des "blocs". Ce progrès brusque survenu en 1989, n'est même pas marqué par ce choix d'individus tous disparus avant cet événement.

Plus grave, ce choix arbitraire passe sous silence la "pierre milliaire" du XXème siècle : la déclaration universelle des droits de l'homme. Il aurait dû statufier René Cassin et Jacques Maritain, ce sont des personnalité incontestables qui ont vraiment oeuvré pour le progrès intellectuel et moral.

Le rôle de cette déclaration dans la décolonisation est implicitement nié. Or il est immense.

En général, il n'est pas licite d'utiliser les fonds publics, à moins que ne se dessine un large consensus populaire, en vue de promouvoir ses choix personnels.

Plus anecdotiquement, ce choix est révélateur.

Il marque chez Frêche une incapacité à sortir des années de sa formation. Pour lui l'histoire du XXème siècle s'est arrêtée avec ses études (fin des années soixante). C'est une involution vers son enfance et sa jeunesse.
Elle traduit une pensée craintive incapable de sortir de ce que lui ont indiqué les adultes contemporains de sa jeunesse.

18.8.10

La société abortiste est une société dépressive

http://www.youtube.com/watch?v=WKXEnRVeBo4

Signalée par madame Smits, cette vidéo particulièrement intéressante sur l'avortement.

Le développement de l'être humain et de la société qu'il forme avec ses semblables pour la plus grande gloire de Dieu est l'idée maîtresse du pontificat de Paul VI.

Le darwinisme, l'écologisme, l'athéisme, l'islamisme, le complotisme aussi forment une conjuration contre le développement et entraînent l'esprit humain à une vision dépressive de la vie humaine.

Par ce post, je voudrais rendre hommage à la pensée de Paul VI (1) sur le développement, idée reprise par Benoît XVI dans son encyclique "Caritas in veritate". C'est le remède contre la doxa dépressive.

Cet embryon jeté au four crématoire, aurait eu son rôle dans le développement de l'humanité.

(1) Oui, je sais, Paul VI a violé la liberté religieuse, détruit la culture, il est lui aussi, une illustration de l'aphorisme de Nietzsche "C'est lorsque l'on vient d''échapper à un grand danger, que l'on en risque un plus grand." (cité de mémoire). Sans doute exalté par ses découvertes sur le développement, il n'a pas respecté la liberté des croyants. Que surtout cela ne nous empêche pas de goûter intérieurement les vérités qu'il a énoncées.

Schisme du Saint Siège, Schisme lefebvriste

L'horreur que manifestent la plupart des évêques à l'égard du rite de saint Pie V prouve un schisme qui pour être non sanctionnable (parce que personne n'est juge du Saint Siège, sur cette terre et que nos jugements de personnes privées ne peuvent avoir d'efficacité juridique) n'en est pas moins réel. Car ce n'est pas l'institution d'un nouveau rite qui fait le schisme, mais l'horreur pour un rite selon un missel édité par le Saint Siège. Cette horreur d'où qu'elle vienne porte une condamnation implicite de l'Eglise. C'est l'horreur qui fait le schisme (au moins matériel).

Voilà pourquoi d'ailleurs les lefebvristes et les sédévacantites sont symétriquement schismatiques. Eux non plus n'ont pas de titre à la condamnation juridiquement efficace du nouveau rite.

Application particulière de la remarque de Gilson : beaucoup d'hommes sont dans l'erreur parce qu'ils ont raison.

Si nous sortons du domaine théologique pour entrer dans le domaine du droit naturel et de la raison, dans les deux cas (celui du Saint Siège et celui des lefebvristes et des sédévacantistes), il y a viol de la liberté religieuse, viol du droit pivot des droits de l'homme.

La culture française victime d'un certain clergé

«... J’éprouvais un sentiment extraordinaire de religion. Je n’avais pas besoin que La Villeneuve me dît de joindre les mains pour prier Dieu par tous les noms que ma mère m’avait appris. Ce que je ne vois aujourd’hui que par les yeux de la foi, je le voyais comme en réalité, Dieu descendant sur l’autel au son de la cloche sacrée, les cieux ouverts, les anges offrant nos encens et nos vœux à l’Eternel.»
(René de Chateaubriand – Mémoires de ma Vie)

Vu sur le "métablog" http://ab2t.blogspot.com/2010/08/breve-ainsi-disparait-notre-patrimoine.html

Cette citation de Chateaubriand n'est pas compréhensible par la plupart des Français d'aujourd'hui.

Elle fait allusion à la transsubstantiation du pain, puis du vin au corps et au sang de Jésus-Christ. Cette "transsubstantiation" c'est le fait qu'une chose en devient une autre. Le pain n'est plus du pain, mais le corps et le sang de Jésus avec son âme et sa divinité, le vin n'est plus du vin, mais le corps et le sang de Jésus avec âme et sa divinité. Dans le rite auquel fait allusion Chateaubriand, comme le prêtre prie à voix basse avec les paroles du missel et comme le prêtre et les assistants sont tournés ensemble vers l'autel, les assistant ne voient, ni n'entendent rien. C'est pourquoi, les coups de sonnette du servant de messe annoncent ce miracle.

Dans le rite nouveau, le prêtre fait face aux assistants, tout le monde voit le prêtre agir et parler (à voix haute). Dès lors, les coups de sonnettes n'ont plus d'utilité.

Ainsi un des crimes de Paul VI et du clergé qui l' a suivi en rangs compacts (terrorisé par les menaces de désobéissance, de "schisme", voire d'hérésie, donc dans tous les cas, de l'enfer), est d'avoir détruit la culture des peuples. Il n'y avait, il n'y a aucun titre à la destruction de cette culture.

Il y en avait d'autant moins qu'en même temps qu'un crime contre la culture des peuples de culture latine, elle était un crime contre la liberté religieuse des catholiques.

15.8.10

Fête nationale de la France : Assomption de la Vierge au ciel

Selon l'ouvrage "Les petits bollandistes" de Mgr Guérin, Marie est morte et montée aux cieux en 57 après Jésus-Christ, au temps du pontificat de saint Pierre, du temps de l’empereur Néron.

"Aujourd’hui les Archanges célèbrent Marie, les Vertus la glorifient, les Principautés triomphent avec elle ; avec elle les Puissances, les Dominations se livrent aux démonstrations et au sentiment de leur joie ; les Trônes solennisent sa fête, les Chérubins la louent, les Séraphins proclament sa gloire."

Extrait des « Sermons » de saint Jean de Damas (ou saint Jean Damascène)

Epigraphe de l’article « L’Assomption de la Très Sainte Vierge » t 9 p. 545 « Petits bollandistes » Mgr Guérin "L'Assomption de la Très-Saint Vierge".

Condamnation à la prison avant tout jugement en France en août 2010

Sur les différents forums des gens s'expriment et certains demandent l'incarcération de monsieur Galinier impliqué dans une affaire où il a été victime d'un cambriolage au cours duquel des coups de feu ont été tirés.

En lisant les commentaires, il est très intéressant de voir que ce qui compte, c'est le JUGEMENT avant le jugement.

La "liberté provisoire" n'existe pas en droit français. La détention provisoire n'est autorisée que dans l'intérêt de l'enquête (éviter la pression sur les témoins, éviter la fuite du suspect, en revanche garder quelqu'un en prison pour le faire avouer est une forfaiture dont les magistrats français se rendent habituellement coupables (Outreau...)

Les magistrats français avec l'avocat et avec eux un certain nombre de Français ont déjà jugé et condamné monsieur Galinier.

L'enquête n'est pas terminée, elle vient à peine de commencer, mais il est déjà en prison parce qu'il a commis une "tentative d'homicide volontaire". C'est comme cela et les jurés n'auront qu'à homologuer la sentence rendue par le procureur, l'avocat et les Français, spécialistes de la condamnation avant jugement.

Une enquête menée dans une pareille ambiance n'a aucune valeur.

Le "coupable", dont la culpabilité est établie avant même qu'il ait ouvert la bouche, même par les déclarations de son propre avocat (incroyable, mais l'avocat tient à sa carrière, il n'a pas envie de terminer au chômage) n'est pas dans des conditions psychologiques normales pour, en quelque sorte, "établir son innocence" devant ses accusateurs.

Cela d'autant plus que ce monsieur Galinier est un ouvrier (il a travaillé dur depuis l'âge de 14 ans, ce qui n'est pas le cas de ses accusateurs, magistrats) qui n'a pas l'habitude des milieux judiciaires français.

Il faudrait que les magistrats et les avocats français suivent des stages de citoyenneté pour apprendre ce que sont les droits de l'homme.

Un Etat de droit la France ? Laissez-moi rire !

Gaudium et spes contre le prétendu "mariage" homosexuel

Voici un extrait du paragraphe 52 de Gaudium et spes :

"2. Ainsi la famille, lieu de rencontre de plusieurs générations qui s’aident mutuellement à acquérir une sagesse plus étendue et à harmoniser les droits des personnes avec les autres exigences de la vie sociale, constitue-t-elle le fondement de la société. Voilà pourquoi tous ceux qui exercent une influence sur les communautés et les groupes sociaux doivent s’appliquer efficacement à promouvoir le mariage et la famille. Que le pouvoir civil considère comme un devoir sacré de reconnaître leur véritable nature, de les protéger et de les faire progresser, de défendre la moralité publique et de favoriser la prospérité des foyers. Il faut garantir le droit de procréation des parents et le droit d’élever leurs enfants au sein de la famille. Une législation prévoyante et des initiatives variées doivent également défendre et procurer l’aide qui convient à ceux qui, par malheur, sont privés d’une famille."


Ce texte implique qu'il ne peut y avoir mariage qu'entre deux êtres susceptibles de procréer et de procréer entre eux. Ainsi, même la différence de sexe empêche le mariage si l'un est dans l'impossibilité de copuler.

13.8.10

Information des femmes sur l'avortement

Traduit par madame Smits (du quotidien "Présent") un texte espagnol sur l'avortement.

Ce texte est uniquement "ad hominem", mais il est intéressant pour démontrer que les soi-disant défenseurs des droits des femmes n'en sont pas et là ce n'est pas un argument "ad hominem".

Le droit des femmes et la liberté des femmes est d'être mères, de s'occuper de son enfant, donc d'y être aidées par le père et par la société. Il n'y a pas de liberté à nier la liberté de l'enfant à vivre, ni de la femme à être mère.

Voici toutefois un extrait de ce texte qui met en évidence que les abortistes ne sont pas les défenseurs des droits des femmes :
Ainsi, les défenseurs de l'avortement critiquent des choses aussi élémentaires que le fait d'informer la femme sur le degré de développement de la vie de l'enfant à naître, comme a décidé de le faire la Communauté autonome de Valence. Comment espérer arriver à un consentement conscient et responsable en vue de l'avortement si on cache à la femme la réalité de ce qu'elle est en train de décider ? Pourquoi une telle peur de voir connue la réalité vivante et visible de l'enfant qui ne naîtra pas en raison d'un avortement ?"
Sous ce lien : la traduction intégrale :

http://leblogdejeannesmits.blogspot.com/2010/08/mais-pourquoi-cette-peur-dinformer-les.html

Une éducation aux droits de l'homme est nécessaire.

12.8.10

La marque "Président" et la liberté religieuse : action d'étiquetage par les producteurs de lait

http://www.ledauphine.com/hautes-alpes/2010/08/11/les-producteurs-de-lait-poussent-au-boycott-de-plusieurs-produits

Le producteurs de lait qui ne peuvent vivre si on leur achète leur lait moins cher que les coûts de production ont étiqueté des produits pour demander leur boycott par les consommateurs.

On reconnaît les marques sur les photographies. Ce qui est plus surprenant, c'est de constater que ce sont des produits de marque vendues cher. On pourrait s'imaginer que c'est le produit bas de gamme sans marque qui est voleur. Hé, bien, c'est l'inverse, les financiers qui dirigent les marques veulent gagner par les deux bouts : du côté des producteurs et du côté des consommateurs.

La marque "Président", il y a quelques années, avait utilisé le Sacré Coeur sans aucun respect pour vendre son produit. D'ailleurs, le respect y aurait été, il aurait été illicite d'utiliser ce vocable religieux à des fins mercantiles.

La violation de la liberté religieuse et le blasphème avaient laissé muets nos évêques.

Valeur des statistiques religieuses ?

Monsieur Barack Obama vient d'adresser ses voeux aux musulmans, qui selon lui serait 1 milliard cinq cents millions.

En fait de statistique, il y a quelques années (voire quelque mois) on parlait de moins de neuf cent millions, on est passé rapidement à 1,1 milliards, puis à 1,3 milliards, nous en sommes en quelques mois à 1,5 milliards...

A ce rythme dans quelques mois l'ensemble de l'humanité sera musulmane.

Sur le net j'ai trouvé un point de vue intéressant sur ces statistiques douteuses.

http://fr.answers.yahoo.com/question/index?qid=20090208151712AA3XBcN

"beaucoup de gens dans ces pays [les pays musulmans] pour éviter les ennuis cachent le fait qu'ils ne croient plus du tout en l'Islam, qu'ils aimeraient bien profiter de la liberté occidentale et chrétienne, mais qu'ils font semblant parce qu'ils y sont obligés. Oui, mais combien?
Pour connaitre un peu les pays musulmans je dirais à la louche qu'il faut diviser le nombre de "vrais" musulmans par 10 au moins, ce qui réduirait leur nombre à 130 millions en réalité, ce qui serait plus logique, un peu comme au temps de l'URSS où tout le monde se disait communiste parce qu'ils n'avaient pas le choix. c'était ça ou l'exclusion sociale. Mais on a bien vu avec quelle facilité ce régime est tombé.
C'est une estimation au pif bien sûr, basé sur le fait qu'aucun, je dis bien "aucun" pays musulman n'ose offrir la liberté de religion à leur population: ils doivent bien se douter qu'ils perdraient d'un coup un grand nombre d'adeptes si les gens étaient libres de quitter l'Islam."

Mais, même en enrôlant de force bon nombre de citoyens de pays musulmans (et même en France), le chiffre de 1,5 milliards me paraît fantaisiste.

En attendant la campagne des médias français en faveur de l'islam bat son plein, avec moult articles, reportages de propagandes en faveur du ramadan (TF1, Libération etc).

Or le ramadan, qui n'est qu'un jeûne diurne et non un allègement de la nourriture, est une pratique dangereuse pour la santé et pour la sécurité de tous. Elle devrait être interdite comme contraire à la raison, à la santé publique et à la fraternité. (article 1er de la déclaration universelle des droits de l'homme : [les hommes] "sont doués de raison et de conscience".) Les êtres humains doivent agir selon la raison et en vue de la fraternité.

Ces campagnes de propagande en faveur du ramadan sont inhumaines et ne sont possibles que parce que la France n'est pas un Etat de droit.

11.8.10

Un homme de 73 ans jeté en prison parce qu'il était chez lui à faire la sieste

http://info.sfr.fr/faits-divers/articles/liberez-papy-rene,144938/

Un handicapé de 73 ans est chez lui, il fait la sieste. Il est seul. Il entend du bruit, il téléphone à la police, ou plus précisément, il est tellement troublé qu'il fait des numéros avant de téléphoner à la police. En attendant la police, il voit que les cambrioleurs ouvrent les fenêtres et pénètrent chez lui. Il va chercher son fusil de chasse et tire, les deux cambrioleuses sont grièvement blessées. La police arrive, les cambrioleuses sont évacuées.

Il n'a rien demandé à personne ce monsieur, il est retraité, il fait la sieste chez lui, et vlan ! de son lit, il se retrouve sur la couchette de sa cellule entouré de nouveaux amis par la grâce d'une décision de privation de liberté AVANT JUGEMENT.

Cet homme est-il coupable ? Pour l'instant je n'aurais qu'une réponse : il est présumé innocent.

Sur la détention provisoire, son avocat explique qu'il n'a aucune condamnation sur son casier judiciaire, il a 73 ans, il est retraité. Il n'y a pas de témoins (donc il ne peut faire pression sur les témoins). La détention provisoire n'a aucune justification.

L'avocat de ce monsieur va toutefois dire à la radio qu'il est coupable car, selon lui, la réaction n'était proportionnée. Son client, présumé innocent de par le droit naturel, droit naturel confirmé par les déclarations des droits de l'homme et enfin par la loi, est déclaré coupable avant tout jugement par celui dont le rôle est de le défendre.

Imaginez cet homme pris entre son avocat et "son" juge... Affaibli par l'âge n'ayant aucune habitude des tribunaux.

L'attitude du juge emprisonneur et de l'avocat accusateur faussent l'enquête puisque cet homme ne peut plus s'expliquer librement avec un "défenseur" qui l'a déclaré coupable et un juge qui cherche à le faire "avouer".

Mais quelles que soient les spécificités de cette affaire, selon la constitution les magistrats sont les gardiens de la liberté individuelle (article 66). "Nul ne peut être détenu arbitrairement" précise le même article. Les magistrats doivent doivent être favorables à la liberté individuelle.

Or en maintenant sans raison un présumé innocent en détention, il commettent une forfaiture.

Je me souviens d'Outreau, et de tant d'autres affaires connues et inconnues et je pleure, car rien n'a changé et rien ne changera, sauf si la magistrature française change et décide sérieusement de respecter les droits de l'homme.

Et je dis aux journalistes qui minimisent : non il ne s'agit pas d'un "fait divers", mais de justice et de droits de l'homme.

La France n'est pas un Etat de droit : en voilà une nouvelle preuve.

8.8.10

Le Syllabus est fondé sur l a liberté religieuse

La plupart opposent le Syllabus et Dignitatis humanae.

Qu'ils soient marxistes, libéraux ou maurrassiens ou lefbvristes ou sédévacantistes, ils disent les deux textes incompatibles. Tous, ils disent que l'Eglise a changé. Les uns s'en réjouissent, les autres le déplorent.

Or, le Syllabus est fondé sur la liberté religieuse. Il ne peut contredire ce sur quoi il est fondé.

A l'époque du Syllabus, les libéraux et les marxistes voulaient mettre la main sur la doctrine de l'Eglise. Ils voulaient condamner comme contraires au droit naturel les contrats qui unissaient les peuples européens (européens pour la plupart, mais pas exclusivement) à l'Eglise (1).

Le pape a alors pris la parole pour défendre ce droit, cette liberté des catholiques européens et des autres nations catholiques du monde.

Il a défendu la liberté religieuse des peuples et de l'Eglise.

(1) L'Eglise ne s'impose pas. Les peuples ont rompu les contrats. L'Eglise en a pris acte, mais c'est une autre question, une question historique, une question d'un autre ordre.

7.8.10

Mon commentaire censuré sur le film "Poison violent"

Comment aller du film pédopornographique "Poison violent" loué par le quotidien de l’épiscopat, à la liberté religieuse ?

La liberté religieuse étant le droit pivot des droits de l'homme, il n'est pas étonnant qu'il en soit très souvent question. En l'occurrence ce film attaque gratuitement la religion catholique.

J’ai commenté le post du "Salon Beige" relatif à ce film. J'ai fait remarquer que cet horrible film violait aussi la liberté religieuse des catholiques en utilisant la religion à des fins lucratives et pédopornographique et en déformant la doctrine catholique afin de vilipender cette religion gratuitement.

En effet, les croyances, des êtres humains quels qu’ils soient et les croyances quelle qu'elles soient et à condition qu'elles n’enfreignent pas les droits de l’homme, sont sacrées. On ne peut s’en emparer à des fins de moqueries.

J’ai eu des échanges avec le nommé « brennou » (quel horrible pseudonyme !). Mais un de mes plus importants commentaires a été censuré. Souvent mes commentaires sont perdus, cependant en l'occurrence, je l'ai sauvegardé sur mon ordinateur, donc voici l'échange tel qu'il n'a pu avoir lieu.

D'abord, voici ce que le Salon beige a publié de moi :


La liberté religieuse est définie par "Dignitatis humanae" comme une donnée de la raison qui permet à l'être humain d'honorer la divinité selon sa conscience. Elle est un corollaire du 1er commandement.

Cette liberté n'est pas absolue, fondée sur la raison elle est limitée par la raison. Elle est sociale et non individuelle.

Ne pas confondre avec l'obligation qu'ont tout homme et toute société de se soumettre au Christ sous peine de châtiments (Quas primas).

Concrètement la liberté religieuse me donne le droit de pratiquer ma religion, sans que l'on en déforme la doctrine pour la ridiculiser, sans qu'on la vilipende, sans qu'on la moque, sans qu'on l'insulte ou que l'on m'insulte ou se moque de moi parce que je la professe et la pratique.

Ce droit naturel fondé sur la raison universelle de l'homme est opposable à tous.

Les critiques des religions sont certes possibles, voire nécessaires dans certains cas, mais doivent rester rationnelles, contradictoires, en vue de la purification rationnelle des pratiques religieuses et des religions en général.

Ce n'est évidemment pas le cas de ce film moqueur, menteur, pédopornographique, provocant à la pédophilie, diffamateur et néanmoins loué par la quotidien de l'épiscopat.

Ma "doctrine" n'est pas ma "doctrine", mais ce que je crois avoir compris du Compendium et de divers textes de Benoît XVI et du cardinal Bertone et naturellement de "Dignitatis humanae" à laquelle je vous renvoie.

« @ Denis Merlin
J'aime mieux "Quas primas" !
Tant que la liberté religieuse défend la religion catholique, c'est facile. Mais en dehors d'elle ? L'erreur a-t-elle droit à la liberté ?
"Qui n'est pas avec Moi, est contre Moi !"
Le social passera, cette parole ne passera pas ! »

Voici maintenant ce qui a été censuré par le « Salon beige » :

@ brennou : Vous croyez être supérieur aux autres parce que vous êtes chrétien, c'est cela qui vous trompe. Vous n'avez aucun titre à imposer par la violence vos opinions que vous prenez pour le règne du Christ.

Pire ! En vous revendiquant du Christ-Roi et de la violence religieuse, vous commettez un horrible blasphème.

Il vous manque je pense, de la culture surtout juridique et des notions permettant de classer le social en le distinguant de l'individuel, le théologique du juridique ( le droit : science sociale et exclusivement sociale), le laïc du religieux, le domaine de la raison du domaine de la foi etc.

Le terme "social" est ici pris au sens de "relation entre les êtres humains", il s'oppose à "individuel".

Donc vous luttez contre le règne du Christ en croyant lutter pour. Il n'y a pas à opposer "Quas primas" à "Dignitatis humanae", les deux textes sont cohérents entre eux, "Dignitatis humanae" le dit expressément.

Lisez, relisez et méditez ces deux textes.

http://www.vatican.va/holy_father/pius_xi/encyclicals/documents/hf_p-xi_enc_11121925_quas-primas_fr.html

http://www.vatican.va/archive/hist_councils/ii_vatican_council/documents/vat-ii_decl_19651207_dignitatis-humanae_fr.html


Vous avez pour excuse que Paul VI fut un des plus grands violateurs de la liberté religieuse des catholiques, ce qui n'a pas peu contribué à vous tromper.

Vous avez pour excuse le niveau lamentable de la vie intellectuelle française qui se réduit à l'opposition entre libéraux et marxistes d'une part et "intégristes" d'autre part.

Les deux partis se réunissent, sans s'en apercevoir, sur la violation de la liberté religieuse, en théorie (pour les "intégristes") et en pratique (pour les progressistes).

Je vous mets en garde également contre la littérature du type de celle de l'abbé Barthe. Cette littérature vous fait croire que le Vatican est rempli de machiavéliens uniquement préoccupés de leurs carrières, il jette indirectement le discrédit sur les textes infaillibles de l'Eglise. »


Il nous reste à deviner pourquoi cette dernière réplique a été censurée.

4.8.10

Le quotidien "La Croix" rend compte favorablement d'un film pédophile "Poison violent"

http://www.la-croix.com/La-soif-d-absolu-au-milieu-des-troubles-de-l-adolescence/article/2434405/5548

Sous ce lien on peut lire une critique publiée par le quotidien "La Croix" d'un film tourné par une certaine "Katell Quillévéré".

Rien qu'en visionnant la bande annonce on constate que ce film viole la liberté religieuse. La pseudo citation de saint Paul dans le sermon du prêtre tente de ridiculiser la foi catholique. De plus, mais ce n'est pas étonnant, les auteurs du film ne comprennent pas le sens de ce qu'ils citent. ("La chair" au sens de la théologie catholique n'est pas le sexe).

Mais ce qui est le plus horrible dans ce film, c'est l'utilisation d'images pédophiles.

On met des enfants qui n'ont même pas atteint l'âge de quinze ans dans des situations de nudité et de rapports sexuels, qui même s'ils ne sont pas complets (du moins, on l'espère), n'en sont pas moins des rapports sexuels. On l'a fait moyennant promesses d'argent à leurs parents (même si c'est probablement pour les comptes des enfants). C'est abject.

La critique du film dans l'infâme quotidien de l'épiscopat est entièrement laudatrice, hormis une réserve de pure forme et sans rapport avec la monstruosité intrinsèque du film.

La pédophilie a encore des jours nauséabonds devant elle et un certain clergé français n'en n'est pas innocent.