La thèse qui prévaut dans la doctrine juridique (par exemple l'article "Ordre public" du "Dictionnaire de la culture juridique" édition PUF 2003 pp. 119 et ss.), l'ordre public est de ce qui limite voire opprime la liberté.
Tel n'est pas ce que semble impliquer ce passage de Caritas in veritate :
Tel n'est pas ce que semble impliquer ce passage de Caritas in veritate :
"En aidant les hommes à aller au-delà de leurs opinions et de leurs sensations subjectives, la vérité leur permet de dépasser les déterminismes culturels et historiques et de se rencontrer dans la reconnaissance de la substance et de la valeur des choses. La vérité ouvre et unit les intelligences dans le lógos de l’amour: l’annonce et le témoignage chrétien de l’amour résident en cela."
http://www.vatican.va/holy_father/benedict_xvi/encyclicals/documents/hf_ben-xvi_enc_20090629_caritas-in-veritate_fr.html
Cet extrait de la l'encyclique "Caritas in veritate" implique la vérité comme logos, discours nous libère du fidéisme (1) [cf § 4 de l'encyclique].
Au contraire cette vérité nous libère de nos déterminismes catholiques, français, du début du XIXème siècle, pour nous faire communier avec l'humanité de tous les temps et de tous les lieux. C'est la vérité qui nous ouvre à l'amour, dans la vérité de l'amour.
C'est pourquoi dans l'ordre juridique, l'ordre public, loin d'être une entité qui opprimerait la liberté, est la vérité de l'être raisonnable, vérité qui nous libère de nos étroitesses pour nous unir tous dans l'amour. L'ordre public est vérité, amour, liberté donc libération, la vérité est libération des déterminismes sociologiques.
(1) Le fidéisme est la doctrine qui voit dans la foi le critère unique de la vérité.
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