Georges Frêche a choisi d'orner une place de Montpellier, de statues en bronze six personnages historiques : Lénine, Mao Tsé Toung, de Gaulle, Winston Churchill, Franklin Roosevelt.
Il ne s'agit que de personnages politiques. Un peu comme si n'existait que la politique. Aucun personnage religieux, aucun scientifique, aucun philosophe, aucun artiste.
Or pour ce qui est de la vie quotidienne, les papes de Léon XIII à Pie XI ont eu une très importante influence : les assurances maladie, retraite, maternité, ce sont eux qui les ont préconisées. Cela a vraiment changé la vie quotidienne de la plupart des gens.
Le Pape Jean-Paul II que Frêche a qualifié d'"abruti" pourrait justement être statufié pour son rôle dans la disparition des "blocs". J'ai vécu plus de quarante ans de ma vie dans cette obsession des "blocs". Ce progrès brusque survenu en 1989, n'est même pas marqué par ce choix d'individus tous disparus avant cet événement.
Plus grave, ce choix arbitraire passe sous silence la "pierre milliaire" du XXème siècle : la déclaration universelle des droits de l'homme. Il aurait dû statufier René Cassin et Jacques Maritain, ce sont des personnalité incontestables qui ont vraiment oeuvré pour le progrès intellectuel et moral.
Le rôle de cette déclaration dans la décolonisation est implicitement nié. Or il est immense.
En général, il n'est pas licite d'utiliser les fonds publics, à moins que ne se dessine un large consensus populaire, en vue de promouvoir ses choix personnels.
Plus anecdotiquement, ce choix est révélateur.
Il marque chez Frêche une incapacité à sortir des années de sa formation. Pour lui l'histoire du XXème siècle s'est arrêtée avec ses études (fin des années soixante). C'est une involution vers son enfance et sa jeunesse. Elle traduit une pensée craintive incapable de sortir de ce que lui ont indiqué les adultes contemporains de sa jeunesse.
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