18.8.10

La culture française victime d'un certain clergé

«... J’éprouvais un sentiment extraordinaire de religion. Je n’avais pas besoin que La Villeneuve me dît de joindre les mains pour prier Dieu par tous les noms que ma mère m’avait appris. Ce que je ne vois aujourd’hui que par les yeux de la foi, je le voyais comme en réalité, Dieu descendant sur l’autel au son de la cloche sacrée, les cieux ouverts, les anges offrant nos encens et nos vœux à l’Eternel.»
(René de Chateaubriand – Mémoires de ma Vie)

Vu sur le "métablog" http://ab2t.blogspot.com/2010/08/breve-ainsi-disparait-notre-patrimoine.html

Cette citation de Chateaubriand n'est pas compréhensible par la plupart des Français d'aujourd'hui.

Elle fait allusion à la transsubstantiation du pain, puis du vin au corps et au sang de Jésus-Christ. Cette "transsubstantiation" c'est le fait qu'une chose en devient une autre. Le pain n'est plus du pain, mais le corps et le sang de Jésus avec son âme et sa divinité, le vin n'est plus du vin, mais le corps et le sang de Jésus avec âme et sa divinité. Dans le rite auquel fait allusion Chateaubriand, comme le prêtre prie à voix basse avec les paroles du missel et comme le prêtre et les assistants sont tournés ensemble vers l'autel, les assistant ne voient, ni n'entendent rien. C'est pourquoi, les coups de sonnette du servant de messe annoncent ce miracle.

Dans le rite nouveau, le prêtre fait face aux assistants, tout le monde voit le prêtre agir et parler (à voix haute). Dès lors, les coups de sonnettes n'ont plus d'utilité.

Ainsi un des crimes de Paul VI et du clergé qui l' a suivi en rangs compacts (terrorisé par les menaces de désobéissance, de "schisme", voire d'hérésie, donc dans tous les cas, de l'enfer), est d'avoir détruit la culture des peuples. Il n'y avait, il n'y a aucun titre à la destruction de cette culture.

Il y en avait d'autant moins qu'en même temps qu'un crime contre la culture des peuples de culture latine, elle était un crime contre la liberté religieuse des catholiques.

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