Revenons sur cette question droit naturel et droit positif, où le maurrassisme a jeté la confusion.
Comme principe, les principes informent le droit positif, mais le droit positif ne se déduit pas du droit naturel. [Cette faute est analogiquement est celle des aristotéliciens tardifs qui voulaient déduire toute la science de la nature des choses (selon Gilson)]
Si mes souvenirs sont bons, le positivisme juridique n'admet comme norme de droit que la norme arbitraire du droit positif, qu'il veut seule envisager. Il veut une séparation absolue du droit et de la morale, donc du droit naturel (qu'il écarte comme non "scientifique") et du droit positif. Si Madiran péche par excès, le positivisme juridique péche par défaut.
Ainsi le droit positif, excepté le droit pénal en ce qu’il édicte une peine, mais non en ce qu’il interdit un acte, n’est pas obligatoire en conscience.
On n’a pas l’obligation de se faire punir, mais on a l’obligation de respecter les limitations de vitesse, de ne pas voler, de ne pas escroquer, de ne pas tuer etc. Mais si le sujet a commis ces actes, il n’a pas l’obligation de se faire punir, il a l’obligation de réparer.
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