17.10.07

Bien commun ou mensonge

Je relis la citation de Schopenhauer dans mon précédent post :

"Il est facile de dire que l’on doit se rallier à la vérité sans se soucier de ses propres préjugés, mais il ne faut pas s’attendre à ce que son adversaire fasse de même, et il faut donc agir ainsi soi même."


Si la règle de la discussion n'est plus la vérité et la justice, mais la tromperie afin d'emporter l'adhésion de dupes, le bien commun est totalement absent.

Si je fais le mal parce que mon adversaire le fait, je me ravale à son niveau par peur de l'échec, par lâcheté, par peur de la croix.

Dès lors, les deux interlocuteurs deviennent des concurents d'habileté en vue de convaincre le peuple le plus efficacement, y compris par le mensonge. La volonté de domination prend le pas sur la raison.

Il est facile de voir que cette "règle du jeu" est celle d'asociaux.

La philosophie allemande inspirait-elle Hitler lorsque le 16 janvier 1934 lors de la conclusions du traité de non agression conclu avec la Pologne il déclare :

"L'Allemagne veut la paix en raison de ses convictions profondes : la guerre a toujours eu pour principal effet de détruire la fleur de la nation.

"Nous avons toujours reconnu les frontières de la France, renoncé à toutes revendications sur l'Alsace-Lorraine pour laquelle nous avons fait deux guerres.

"Faisant table rase du passé, l'Allemagne a conclu avec la Pologne un pacte de non agression. Nous l'observerons sans réserve ; nous considérons ce pays comme le foyer d'un grand peuple conscient d'être une nation."

Le lendemain le Times de Londres donne à lire à ses lecteurs "sincère, réfléchi, raisonnable et plein de promesse"
Extrait du Dictionnaire International des Traites des Origines à nos jours de Jacques Destrais et Roger Froment editions Horvath 1981 (Le premier traité est celui conclu par Abraham concernant l'achat d'une grotte à "Ephron le Hittite qui cède pour 400 sicles la grotte de Makpala à Abraham afin d'y enterrer Sarah, - 2000 traité d'Hebron")

Doit-on en vouloir au Times ? Naïveté, sans aucun doute, peut-on la lui reprocher ?

Cinq ans et demi plus tard environ (septembre 1939), à l'issue de négotiations secrètes, il passait à la guerre d'extermination de la Pologne, allié à l'URSS et à la Slovaquie il réduit la Pologne à néant.

Voir l'histoire sur wiki

La Pologne se bat à un homme contre trois, quatre cent chars polonais contre trois mille quatre cents soixante douze chars allemands, sans compter les slovaques et soviétiques.

Hitler fait alors avancer l'Union Soviétique juqu'au coeur de l'Europe.

"Nos péchés ont de longues ombres" disent les Anglais.

Aucun commentaire: