29.10.07

Le Christ-Roi : attention aux délires

L'ancien calendrier fêtait hier le Christ-Roi.

C'est Pie XI qui a institué cette fête qui existait déjà : c'est l'épiphanie.

Si l'épiphanie est charmante puisque les rois de la terre des trois continents (Asie, Afrique et Europe) viennent adorer, et en eux tous les puissants et tous les peuples, le Petit Jésus que nous a donné sa mère, elle aussi présente, la fête du Christ-Roi semble au contraire une sorte d'invite au totalitarisme.

Une lecture rapide de l'encyclique peut sembler vouloir dire que le Christ est un roi exigeant qui donne aux chrétiens des droits supplémentaires sur les autres croyants. Elle peut sembler vouloir dire que l'Etat doit être confessionnel.

Le problème de cette encyclique, c'est qu'elle peut donner l'impression que l'Église a une ambition impérialiste pour son divin Époux.

Or, il n'en est rien, elle ne signifie pas cela.

Le règne de la liberté religieuse fait partie du règne du Christ. Le doux Christ règne sans contrainte, sans violence.

Le Christ est roi, de tous les hommes quelles que soient leurs croyances. Le laïcisme est cette doctrine qui veut bannir de la vie publique toute référence au bien, à la vérité comme valeurs commune à l'humanité pour y substituer la pure volonté commune.

Le Christ assigne à chacun sa mission. A l'Etat, puissance déléguée de la famille, il assigne justice, vérité informées par l'amour qui sont le véritable bien commun. Il n'assigne pas d'enseigner le Christ. Cela est réservé à l'Église.

Cette encyclique est donc involontairement dangereuse, rédigée dans un certain contexte attaque des idées disparues, au moins quant à la forme.

Elle est actuellement tout particulièrement dangereuse dans certains milieux, car certains vont l'interpréter comme une invitation au totalitarisme.

Le règne du Christ, c'est le règne des droits de l'homme, le règne de la liberté religieuse, c'est le respect pour l'oecuménisme, la recherche de la paix.

Aucun commentaire: