10.12.11

Le dialogue ne peut porter sur les droits de l'homme

Les droits de l'homme sont le socle du dialogue. Si l'on touche au socle, on touche au fondement même du dialogue.

Benoît XVI recommande la lecture des ouvrages du sénateur Marcello Pera.

Voici un texte trouvé sur le blog "Benoît et moi" qui fait le point sur le dialogue prôné par le texte du concile Vatican II "Notra ætate" vu par Pera (recension en italien de l'Osservatore romano traduit par la blogueuse) et que j'applique à la situation présente des pièces très grassement subventionnées par le pouvoir :

Marcello Pera affirme nettement qu'un tel dialogue, "au sens technicien et strict" ne peut pas exister, parce qu'il présuppose que les interlocuteurs soient disposés à la révision et même au refus des vérités avec lesquelles ils commencent l'échange dialectique, alors que les religions, et spécialement les religions monothéistes et révélées, ont chacune leur propre vérité et leurs propres critères pour l'accepter. 

Donc, en se référant à l'invitation au " dialogue des cultures" par laquelle Benoît XVI concluait sa célèbre leçon de Ratisbonne, il propose qu'entre les religions on instaure cette seconde forme de dialogue, que ne concerne pas le noyau dogmatique mais les conséquences culturelles - en particulier de type éthique - des différentes religions, c'est-à-dire les droits attribués ou niés à l'homme, les coutumes sociales permises ou prohibées, les formes de relations interpersonnelles admises ou censurées, les institutions politiques recommandées ou défendues [1]. Ce dialogue interculturel entre les religions peut être dialogue au sens strict et peut mener les interlocuteurs à revoir leurs positions initiales, les corriger, les compléter et même les refuser, sans que cela implique nécessairement une mise en discussion du noyau dogmatique. Le patrimoine moral de l'humanité, inaliénable et non négociable, représente selon Pera le grand terrain commun de ce dialogue. 

Autrement dit, le dialogue ne peut porter sur le "patrimoine moral de l'humanité", qui en est le terrain commun. Le dialogue ne peut avoir pour but que de changer les mœurs, pour mieux conformer ces mœurs aux droits universels de l'homme fondés sur la vérité de l'homme.

Pour en revenir à l'actualité de Golgota pic nic, ces positions condamnent la proposition de "dialogue" à ceux qui remettent en cause la liberté religieuse et la liberté de conscience et le droit à la vérité de l'homme. Bien mieux, les droits de l'homme condamnent le pouvoir Sarkozy-Mitterrand-Mercier-Delanoë et les juges à leurs ordres et il ne peut y avoir de dialogue avec eux tant que ces pièces qui violent les droits de l'homme à de multiples titres ne seront pas interdites et leurs auteurs et complices formels, poursuivis.


(1) J'ai changé "instituts" en "institutions" car le mot "institut" rend le texte incompréhensible.

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