5.9.07

Ratatouille

Nous avions une chatte que nous avions appelée « Ratatouille ». C’était une vraie gaillarde au caractère bien affirmé. Elle se juchait sur le toit pour miauler pendant des heures, sans aucune raison parce qu’elle pouvait descendre du toit. Je crois qu’elle avait pris une de mes filles en grippe, car ma Jeannette ne l’aimait pas. Elle se mettait juste au dessus de la fenêtre de sa chambre comme pour lui dire « tu aimerais bien dormir, hé bien, je suis là ! tra la la lère. » Et cette peau de vache redoublait de miaulements. Un jour, elle lui a même fait un gros caca bien gluant juste à la porte de sa chambre. Quand ma fille est sortie, les pieds nus, le talon a glissé dans la chose. Je crois que si elle avait pu rire notre Ratatouille aurait rempli la maison de « hi, hi, ha ! ha ! »

Elle rendait folle la chienne. La chienne a toujours eu un problème avec les mâles qu’elle a toujours rejetés. Mais sans mâle, pas de chiots. Alors quand Ratatouille avait une portée la chienne faisait, de jalousie, une « grossesse nerveuse » autrement dit la chienne Zaza faisait une dépression. Elle s’enfermait dans sa niche, faisait semblant d’avoir des petits. Le vétérinaire nous a même prescrit un médicament anti-lait, car elle avait une montée de lait. Elle ne disait plus « bonjour » que de loin comme si elle assurait sa mission, ultra importante de mère qui ne lui permettait plus même les civilités. Cela durait jusqu’à ce que Ratatouille se sépare de ses petits.

Bref, Ratatouille était une chatte de caractère dont la biographie complète reste à écrire.

Pour le film du même nom, je trouve scandaleux que Disney nous ai volé l’idée d’appeler un animal Ratatouille, pour en plus faire un film nul.

L’idée de rendre les rats sympathiques vient de Jack Marchal. Traité de « rats » par les marxistes, il a eu l’idée de mettre en bande dessinées un couple de rate et de rat. C’était très réussi parce qu’ils étaient stylisés et humanisés. Dans le film les rats sont trop rats, il ne faut pas être phobique pour voir ce film !

Le thème du film est l’inévitable idée américaine que tout le monde peut en s’en donnant la peine « réussir » (comme si la « réussite » avait une quelconque valeur morale !) et qu’un rat peut devenir restaurateur.

Dernière mise en garde : la seule scène amusante du film ne se trouve pas dans le film, mais dans la « bande annonce », lorsque le papa rat saisit entre les pattes de devant un morceau informe et que le fils lui dit « - qu’est-ce que tu manges papa ? » et que le père répond « - ben, chais pas ! » cette scène n’a pas été reprise dans le film. Car il n’y a pas un gag dans ce film ennuyeux.

1 commentaire:

Marie a dit…

Que voilà un post très amusant et très édifiant. Vous m'avez fait bien rire.

Ceci dit, j'ai ouï dire que le film était destiné à réhabiliter l'image du rat....