21.9.07

Le bien commun est mon bien propre

Sous ce titre provocateur, je voudrais faire comprendre que le bien s'il est commun ne peut aller contre aucun des membres de la société dont il fait partie.

"(...) le bien commun n’est pas un bien qui ne serait pas le bien des particuliers, et qui ne serait que le bien de la collectivité envisagée comme une sorte de singulier. Dans ce cas,(…) il serait proprement singulier (…). Or, quand nous distinguons le bien commun du bien particulier, nous n’entendons pas par là qu’il n’est pas le bien des particuliers : s’il n’était pas le bien des particuliers, il ne serait pas vraiment commun."

Dit savamment Charles De Koninck. Autrement dit le bien commun est commun à plusieurs et même il est commun à tous ceux qui font partie de la société envisagée, sinon il n'est plus commun.

En effet, les hommes s'unissent dans la famille, dans l'État et dans la communauté internationale pour leur bien commun à tous.

Si le bien commun est « cet ensemble de conditions sociales qui permettent, tant aux groupes qu'à chacun de leurs membres, d'atteindre leur perfection d'une façon plus totale et plus aisée »

La perfection, c'est ce qui permet à un être de réaliser pleinement sa vocation.

Pour les individus parents, travailleurs, capitaliste, homme politique, malade, handicapé, citoyen que sais-je ?.

Pour un groupe ce qui lui permet d’atteindre ce pourquoi il est constitué. La famille pour l’entraide domestique, pour élever les enfants, l’État pour la paix et la justice entre citoyens, la communauté internationale pour que chaque nation participe aux progrès intellectuels et moraux etc.

Il est vrai que les hommes désirent aussi naturellement le bien de tous, la perfection, en ce sens ils aiment toute la famille humaine, le genre humain. Le bien du genre humain est plus grand que le bien de la nation, lui-même plus grand que le bien de la famille domestique, lui-même encore plus grand que le bien singulier de chacun.

Le bien commun demande ainsi plus de sacrifice que notre bien particulier, car il est amour de soi et des autres, alors que le bien singulier n'est que l’objet de l’amour de soi.

« Le bien commun est pour elles [les créatures raisonnables], mais il est pour elles comme bien commun. » dit encore le même philosophe.

Reste à savoir dans quelle mesure le bien de la famille peut être sacrifié au bien de l’État, le bien de l’État au bien commun de l’humanité sans que ce bien ne devienne le bien singulier d’une entité détruisant le bien de ses membres, et, par voie de conséquence ne soit plus un bien commun.

En l’occurrence, par exemple l’immigration qui répand la polygamie dans des régions où elle avait totalement disparu, est-il un bien pour ces régions ? Même si pour les immigrants les allocations constituent un bien, puisqu’ils peuvent nourrir et soigner leurs très nombreuse progéniture.

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