20.9.07

Le glaive à double tranchant de la communion ecclésiale.


Mgr Angelo Bagnasco, président de la conférence des évêques italiens, (dépèche zenit ici) a affirmé que le Motu Proprio Summorum Pontificum avait pour but d’assurer une meilleure union.

Exactement selon la dépêche de zenit :

« d’unir la communauté chrétienne et de renforcer sa ferveur ».

Comment le Motu Proprio qui empêche les évêques et les curés de célébrer dans le rite prévu par le missel de saint Pie V peut-il favoriser l’union, puisque ce document institue une hiérarchie entre les missels, l’un devenant « ordinaire » et l’autre « extraordinaire » et donc interdit pour toutes les messes « officielles » épiscopales ou paroissiales peut-il "unir la communauté ecclésiale" ?.

Ceux qui sont attachés au missel de saint Pie V, comme c’est leur droit (à condition que cet attachement ne soit pas un rejet du nouveau missel), sont exclus de toutes les manifestations officielles. Ils ne pourront pas avoir de fonctions officielles d’évêque ou de curé (voir mon précédent post sur la question).

Comment ce « motu proprio » en créant deux catégories de catholiques en fonction du choix du missel, (ce qui est fait sociologiquement, mais sociologiquement seulement, depuis Paul VI), en officialisant cette discrimination indue peut-il prétendre « unir la communauté chrétienne » ?

D’un autre côté, le lefebvrisme par sa condamnation de la liberté religieuse et par sa compréhension sectaire de la doctrine du Christ-Roi n’est pas pour rien dans ce rejet, dans cette discrimination. Comment en effet admettre à la prédication sur le troupeau commun les opinions évidemment fausses de ceux qui condamnent la liberté religieuse ?

La solution pour ceux qui préfèrent le missel de saint Pie V serait une adhésion à la liberté religieuse, à l’œcuménisme et au Christ-Roi entendu comme l’Église l’entend.

Il n’y aurait plus aucun prétexte ensuite pour maintenir cet apartheid injustifié.

Car Mgr Bagnasco précise qu’il ne s’agit que de : « la double application d’un seul et même rite », qui « devra constituer le cœur de la dynamique ecclésiale, au nom d’une pleine réconciliation et d’une bonne unité visible dans l’Église ».

L’usage, même très occasionnel, du missel de saint Pie V dans les paroisses et aux messes des évêques manifesterait concrètement que les deux missels sont l’expression d’un même rite sous deux formes.

Car la communion est réciproque.

Aucun commentaire: