4.3.14

Sur la circoncision

Un petit résumé de ce que je crois savoir et de ce que je crois tout court sur la circoncision:

Jésus respectait scrupuleusement la loi de Moïse.

La loi de Moïse fut donné par Dieu aux Hébreux pour l’accomplissement d’une mission spéciale qui devait les distinguer des autres peuples (d’où l’interdiction du cochon, la circoncision – qui ,elle, date d’Abraham -, les lois du Chabbat etc.)

Après la Pentecôte (la Pentecôte se situe après l’Ascension), Dieu abolit la loi de Moïse au profit de la loi évangélique. Aucun peuple ne fut spécialement choisi et les lois rituelles furent changées: baptême, messe etc. Ces nouvelles lois rituelles furent confiées à l’Église. La loi de Moïse fut abolie, sans que toutefois les ponts ne fussent complètement coupés entre le judaïsme maintenu et les chrétiens, ces néo-juifs.

Aujourd’hui, il semble bien que les chrétiens, au moins les catholiques, considèrent que la circoncision est un péché, eu égard à son abolition en 33 après Jésus-Christ.

Jésus-Christ fut circoncis par ses parents, il existe même une fête chez les catholiques traditionnels et les orthodoxes (fête immémoriale, abolie par Paul VI. Mais ce Pape, hostile à tout ce qui était traditionnel, et autoritaire avait-il le droit d’imposer sa nouvelle fête à tous ? Cela me semble peu probable.) Cette fête rappelle et célèbre la circoncision de Jésus. Elle se fête le 1er janvier. Dans la perspective chrétienne la circoncision symbolise l’homme nouveau, l’homme spirituel tel que l’Ancienne Loi l’évoquait déjà.

Saint Paul dit quelque part que la circoncision ou l’incirconcision importent peu au chrétien et qu’en conséquence, les circoncis ne doivent pas s’inquiéter de l’être en se fabriquant un faux prépuce par exemple. (Il était lui-même circoncis, certainement).

Reste la question de la circoncision eu égard au progrès du droit rationnel. Le droit rationnel s’impose à tous universellement. Il est manifeste que la circoncision s’inscrit très douloureusement dans la chair d’un homme (avec risque, jusqu’au risque létal). Dans la perspective des droits de l’homme, elle pose la question du droit des parents à pratiquer une pareille mutilation. À mon avis, on ne peut répondre que par la négative: selon moi, il n’existe aucun droit des parents à pratiquer la circoncision qui devrait être interdite, universellement interdite. La circoncision est d’un autre âge.

Naturellement sur les questions spirituelles, je me soumets d'avance aux jugements de l'Église.

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