24.3.14

Le Père Bonino sur le bien commun


Le Bien Commun - Premier entretien avec le Père... par agenceLeMessager

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Selon le Père, le bien de l'individu (ou de la personne pour les humains) c'est son plein développement selon ses possibilités. Le bien des sociétés est d'atteindre leur plein développement.

Il n'y a pas opposition entre le bien de la personne et le bien commun. Au contraire, il y a coaction du bien commun et du bien particulier. Le bien commun (qui est aussi, selon De Koninck, un bien particulier, sinon il ne serait pas commun) augmente le bien particulier et le bien particulier augmente le bien commun (si je développe mes aptitudes, j'augmente le bien de la société). Si la société fonctionne bien, elle va me permettre d'atteindre plus facilement ma propre perfection.

Il s'ensuit que la définition de la liberté sociale comme la possibilité de "faire tout ce qui ne nuit pas à autrui" (Déclaration des droits de l'homme de 1789) pêche par manque de précision. Car négliger mon développement, négliger de cultiver mes talents nuit à autrui. De même une société qui ne mettrait pas à la disposition de ses membres les moyens du développement maximum de chacun pèche  contre le bien de ses membres. La formule semble donc bien trop vague pour être satisfaisante. La liberté c'est avoir la possibilité de choix, c'est ne pas être contraint par une force extérieure et c'est enfin avoir les moyens de la mettre en œuvre. Dans ce cadre, je peux prendre des décisions qui nuiront à autrui.

Du reste, la société, toute société, ne peut contraindre chacun de ses membres à la perfection. Il existe un droit à faire le mal. Par exemple commette un mensonge joyeux (pour rire). La société doit respecter le droit de faire le mal (un mensonge est toujours un mal). Ce mal, ce n'est que la conscience qui peut l'interdire, pas la société.

Donc cet enseignement du Père Bonino, doit être inséré dans une culture plus précise. Il serait dangereux de penser que cet enseignement très général fournirait la clé de toute vie sociale.

Cet enseignement contredit celui de monsieur Reynouard. Ce dernier prétend que le bien commun (qu'il exalte) s'opposerait au bien des personnes (qu'il méprise).

En revanche, selon monsieur Reynouard, le national-socialisme, qui, selon cet auteur, n'avait pas de doctrine bien arrêtée, ne lui semble pas avoir été spécialement raciste, mais plutôt socialiste. Ce qui contredit l'hypothèse du Père Bonino sur l'hitlérisme. Le Père semble penser, lui, que le national-socialisme avait la race pour préoccupation unique et n'était pas principalement socialiste.

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