25.3.14

La vérité, premier bien commun ? (Après avoir écouté le P. Bonino)


Le Bien Commun - Premier entretien avec le Père... par agenceLeMessager


Après avoir écouté, je n'arrive pas à déterminer si la remarque de De Koninck sur la communauté du bien est valable. Si mes souvenirs sont bons, De Koninck enseigne que le bien commun est le bien de tous et de chacun, car sinon, il ne serait pas commun.

C'est pourquoi lorsque l'on parle de "bien commun de la société", il ne faut pas s'imaginer un bien extérieur à l'individu qui serait celui d'une personne morale par hypothèse opposé au bien de la personne physique. Au contraire, le bien commun serait un bien particulier qui serait en même temps commun.

Exemple: la vérité est un bien commun qui appartient à tous, même à ceux qui mentent alors même qu'ils pensent que mentir est leur bien. Mentir, c'est s'abstraire d'un bien commun qui est aussi un bien particulier de celui qui pense, par erreur, que mentir est son bien. Dire la vérité, c'est contribuer au bien commun donc à son bien particulier et au bien de tous. Enseigner qu'il ne faut jamais mentir, c'est contribuer au bien commun dont on voit immédiatement qu'il n'exclut ni l'enseignant ni personne.

Bref peut-on dire que le bien commun est un bien particulier, car s'il n'était pas AUSSI un bien particulier, il ne serait plus COMMUN ? Alors que, par exemple, être riche est un bien particulier licite, mais qui n'est pas, de soi, commun. En revanche, un riche doit (en conscience, car il existe souvent un droit de faire le mal) mettre sa richesse au service de tous, il doit (moralement et non juridiquement) rendre son bien particulier exclusif, un bien commun à tous.

On pense à la parabole du pauvre Lazare (Luc XVI), où il n'est pas reproché au prince d'avoir laissé le riche endurcir son cœur en voyant son frère dans la nécessité, sans rien faire pour lui. La sanction du riche se trouve après la mort, car elle reste hors d'atteinte de l'autorité étatique pendant la vie sur terre.

« Lc 16,19. Il y avait un homme riche, qui était vêtu de pourpre et de lin, et qui faisait chaque jour une chère splendide.
Lc 16,20. Il y avait aussi un mendiant, nommé Lazare, qui était couché à sa porte, couvert d'ulcères,
Lc 16,21. désirant se rassasier des miettes qui tombaient de la table du riche, et personne ne lui en donnait; mais les chiens venaient aussi, et léchaient ses plaies.
Lc 16,22. Or il arriva que le mendiant mourut, et fut emporté par les Anges dans le sein d'Abraham.  Le riche mourut aussi, et il fut enseveli dans l'enfer. »

Merci d'avance des réponses et commentaires. (Je n'ai pu laisser ce commentaire sur le site pour des raisons techniques et malgré mes efforts).

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